Artisan babouchier dans un foundounk
Découvert au fond d'un foundounk silencieux et quasi désert à cette heure, ce modeste artisan à la minuscule échoppe nous a invité à entrer dans ce qui lui tient lieu à la fois d'atelier et de résidence. Il vit là dans cinq à six mètres carrés, entre les peaux, les outils et la poussière.
Le travail et le manque de lumière ont usés cet homme devenu quasiment aveugle. C'est son frère, au premier plan, âgé d'une quarantaine d'années qui fabrique les deux paires de babouches journalières. Nous lui avons acheté 50% de sa production quotidienne pour 50 dirhams seulement soit 5 euros. Il semblait heureux. A ce prix là nous avons eu droit à une deuxième verre de thé.
Je n'ose imaginer à combien il les cèdent à des revendeurs du souk des babouchiers.
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