mardi 30 mai 2017

Magnum Du 28 avril au 20 août 2017 Le Bal, Paris




"A la simple évocation du nom Magnum, on imagine un monde en noir et blanc, les plus grandes icônes de la photographie, le succès et le prestige… une gourmandise glacée ou une série un peu ringarde. Mais l’on parle bien ici de la célèbre agence photographique créée en 1947 par Robert Capa, David « Chim » Seymour, George Rodger et Henri Cartier-Bresson.  Si la création de cette coopérative fut le fruit d’une longue amitié entre ses initiateurs, elle était aussi une nécessité pour les photographes indépendants, alors soumis aux volontés des patrons de journaux tout-puissants. Dès ses débuts, Magnum s’est donné pour objectif de raconter le monde. Le talent des photographes de cette agence est tel, qu’il était inévitable de voir leurs travaux apparaître sur le marché de l’art. Mais loin des fantasmes prêtés à cette illustre agence, LE BAL présente un parcours dans les trésors de la coopérative parmi les tirages d’époque, maquettes de livres et publications. Vous y verrez des images inédites jamais exposées en dialogue avec les paroles des photographes sur la définition, les enjeux et les contradictions de leur pratique. Une expérience loin de tout formalisme qui contribue encore un peu plus à l’adoubement de cette institution iconique.

Le Bal
Du 28 avril au 20 août 2017

6 impasse de la Défense, 75018 - M° Place de Clichy (2/13)
Du mer. au sam. de 12h à 20h et le dim. de 11h à 19h
Le jeu. jusqu’à 22h - Fermé le dim. et lun.
Tarif : 6€ - TR : 4€



Le cinéma dans l'oeil de Magnum sur ARTE le 31 mai 23h20

 Résumé : L'agence Magnum, créée en 1947 par Robert Capa, est intimement liée au cinéma depuis 70 ans. Ses photographes iconiques, Capa, Cartier-Bresson, Josef Koudelka ont accompagné des tournages, leurs réalisateurs et leurs vedettes. Ils ont ainsi documenté des scènes de vie quotidienne et de travail, ou choisi de s'écarter du cadre pour figer leur propre vision artistique. Venant du reportage de guerre ou du documentaire, ces photographes du réel ont appliqué leurs méthodes de travail à ce monde d'illusions : appareil léger, lumière naturelle, photo sur le vif et sans retouches. Marilyn Monroe, James Dean, Kate Winslet, Michelangelo Antonioni ou Theo Angelopoulos sont passés sous l'oeil de l'agence, instaurant un lien unique qui ne s'est pas défait en sept décennies.

samedi 20 mai 2017

Dans le sud marocain (9)



      A elle seule, la place Jemma el Fna, est l'attraction de la ville, le point de rencontre obligé. Il y grouille à toutes heures du jour un monde cosmopolite.

      Le matin se tient sur cet ancien terminal des autobus, un immense marché tenant à la fois de la brocante et de la halle aux fruits et aux légumes. D'échoppe d'apothicaire en étal d'herboriste, de vendeuses de pains accroupies sur le sol, aux marchands de jus de fruit frais, de quincailliers en vanniers, de ferrailleurs en chiffonniers, chacun déambule et se plonge dans ce foisonnement pour y faire ses achats. La place appartient à cette foule bigarrée du matin à la tombée du jour, où le lieu se transforme en un restaurant de plein air aux vagues allures de foire. A la lueur des lampions, funambules, lutteurs, conteurs, acrobates, danseurs, baladins, camelots, commerçants ambulants et bateleurs drainent une foule de badauds et d'habitués autours des gargotes illuminées.
 



 "Les souks sentent les épices, il y fait frais et ils ruissellent de couleurs. L'odeur, qui est toujours agréable, change toutefois suivant la nature des marchandises. Il n'y a pas de noms, pas d'enseignes, il n'y a pas de vitrines. Tout ce qui est à vendre est exposé. On ne sait jamais ce que coûteront les objets, leurs prix ne sont pas indiqués et ne sont d'ailleurs pas établis.

     Tous les étalages et les échoppes où se vendent les mêmes articles, se pressent les uns à côté des autres par vingt ou trente à la fois. Ici c'est un bazar d'épices, là il n'y a que de la maroquinerie. Les cordiers ont leur quartier, les vanniers en ont un autre. Parmi les marchands de tapis, beaucoup disposent de grandes salles voûtées et spacieuses. Vous passez devant sans y prendre vraiment garde et on vous invite avec insistance à y pénétrer. Les joailliers sont rangés autour d'une cour spéciale. Dans beaucoup de leurs étroites boutiques on voit des hommes au travail. On trouve de tout, mais toujours à d'innombrables exemplaires."


 Elias Cannetti les voix de Marrakech (1954)










mardi 16 mai 2017

Le sud marocain en noir & blanc (1)


                                                  cliquez sur les images pour les agrandir











jeudi 11 mai 2017

Emmanuèle Bernheim





La romancière et scénariste Emmanuèle Bernheim, s'est éteinte mercredi 10 mai au soir à Paris, à l'âge de 61 ans, laissant derrière elle une œuvre sensible, marquée par des allers-retours entre littérature et cinéma.


Avec six romans en trente ans, Emmanuèle Bernheim a peu écrit, mais a laissé son empreinte dans le paysage littéraire français. Son œuvre est marquée par la concision (Un couple, Vendredi soir et Sa femme, Prix Médicis 1993, font à peine une centaine de pages) et son écriture blanche qui laisse la place aux silences et aux non-dits.

Paru en 1985, son premier roman, s'intitule «le Cran d'arrêt» (Denoël): l'histoire d'une femme qui, après avoir donné un coup de couteau à un homme dans le métro, n'est pas capable de se souvenir de son acte.

Son dernier livre, Tout s'est bien passé, paru en 2013, raconte le suicide assisté de son père, le collectionneur d'art André Bernheim.
 
la romancière aux grands yeux bleus a collaboré à plusieurs scénarios de François Ozon (Sous le sable, Swimming Pool et 5x2) et de Claire Denis (pour l'adaptation de son quatrième livre, Vendredi soir, sur la rencontre d'un homme et d'une femme dans un embouteillage).


Le Cran d'arrêt, éditions Denoël, 1985
Un couple, éditions Gallimard, 1987, FOLIO
Sa femme, éditions Gallimard, 1993 – prix Médicis 1993, FOLIO
Vendredi soir, éditions Gallimard, 1998, FOLIO
Stallone, éditions Gallimard , 2002, FOLIO


Tout s'est bien passé, Éditions Gallimard, 2013 – grand prix des lectrices de Elle 2014 catégorie « documents », FOLIO

vendredi 5 mai 2017

Dans le sud marocain (8)


Il est maintenant temps d'abandonner derrière nous Ouarzazate surnommée "La porte du désert", ce trait d'union entre les montagnes du Haut-Atlas, les oasis des vallées du Dadès et du Draa et le plateau désertique du Sud Marocain pour rejoindre la ville rouge, l'effervescente Marrakech par le col de Tizi N' Tichka. Un périple de près de 1500 kilomètres.