mardi 21 juin 2016

Le bonjour d'Hannah

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Deux jours précédents l'été, cette jolie petite fleur a fêté ses quatre ans.
Bon anniversaire Hannah.







 

lundi 13 juin 2016

De Gustave à Clémence... s'écrire et s'espérer



                      Sylvie Lucat, arrière petite fille de Gustave et Clémence, Dominique Fanny Damiens, Nicolas Hamoneau, Gabriel Lucat Turlèque, Claire Chaput Tijeras, et Hélène Benedetti.

Samedi 11 juin, belle soirée à La Martinèche dans la commune de Soubrebost. A l'initiative de Brigitte et Renée, les propriétaire des chambres d'hôtes du Tairial, la grange s'est métamorphosée en théâtre. Ils y ont accueilli Les Cies « Barouf & Loupiotes », « La Calembredaine » et le musicien Nicolas Hamoneau pour la présentation de leur spectacle « De Gustave à Clémence... s'écrire et s'espérer ».

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Une fois grimpées quelques marches grinçantes me voilà dans un lieux propice au rêve et à la nostalgie, qui n'est pas sans m'évoquer le grenier du temps de mon enfance. Des chaises disparates et colorées attendent les spectateurs. Je me cale dans mon fauteuil, observe les méandres des lourds tapis, et cette malle qui trône chargée de bien des souvenirs et de secrets. Les spectateurs s'installent. Rapidement la salle improvisée est pleine. La malle s'ouvre. Que le spectacle commence.

                          Alain Freytet
 
Le 2 août 1914 sonne le tocsin dans toute la France. La guerre est déclarée. La mobilisation générale est proclamée. Gustave Lucas, du village de Champagnac en Haute Vienne part à la guerre. Il à 35 ans. Il laisse à regret Clémence son épouse âgée de 25 ans et ses deux enfants Paulette et Jean âgés respectivement de 5 et 4 ans.

                                                              Catherine Guertin
      

Pendant toute la durée de la guerre Gustave et Clémence ont échangé une correspondance quasiment au jour le jour. Et c'est de cette correspondance retrouvée dans la malle du grenier familial que finira par germer dans l'esprit de Sylvie, arrière petite fille de Gustave et Clémence, l'idée de ce spectacle comme elle en témoigne : « Les lettres ont été stockées dans le grenier de la maison de Gustave et Clémence qui est ensuite devenue la maison de Jean, ensuite la maison de Sylvie.

Je savais depuis toujours que ces lettres étaient dans le grenier.

J'en ai parlé à mes amis de la Cie de Théâtre Barouf et Loupiotes et nous avons pensé qu'un jour, elles pourraient faire l'objet d'un spectacle. En 2004 nous avons fait un tri des lettres lisibles et exploitables (elles étaient stockées dans une vieille malle pourrie). Une membre de la Cie (...) a tapé un grand nombre de lettres (mais beaucoup n'ont pas été tapées, mauvais état et travail énorme). La quantité de lettres étaient toutefois suffisantes pour préparer un spectacle. 

Puis, la Cie est partie sur d'autres projets. En 2014, j'ai relancé l'idée. Nous avons lu la totalité des lettres tapées, et le spectacle a pu voir le jour. J'ai retapé toutes les lettres, conservé l'essentiel à transmettre et nous avons créé une mise en scène minimaliste autour de textes suffisants à eux-mêmes, mise en scène ponctuée, illustrée, animée par la musique de Nicolas. 
Ce spectacle a d'abord été créé pour être présenté dans le village de Gustave et Clémence, dans la cour de leur maison. Les spectateurs entrent dans la cour, nous sommes en 1914 au début du mois d'août, les villageois partagent le repas des moissons quand le tocsin qui annonce la guerre sonne et fige les villageois en 1914, les spectateurs sont alors dirigés vers l'espace grenier en 2014.

Nous ramèneront cette histoire chez eux en 2018 pour clôturer ce voyage et espérons que cette fois la météo sera clémente pour ne pas dire "Clémence". »

                  Alain Freytet, Sylvie Lucat, Dominique Fanny Damiens, Nicolas Hamoneau

    Le résultat est en tout point remarquable. Déchirés par la douloureuse séparation et les horreurs de cette guerre, chaque lettre que s'adressent Gustave et Clémence sont des écrins d'amour, d'espoir et de vie. Dans une enfer indescriptible,sous le feu de l'ennemi, terré dans les tranchées avec ses compagnons de fortune, Gustave décrit avec lucidité et minutie son quotidien et s'inquiète pour son aimée et ses enfants restés au pays. Clémence qui a la charge de la ferme et des enfants, lui répond avec tout autant de détails et de passion. Chaque lettre, au demeurant admirablement rédigée, dégage amour, tendresse, patience, espoir sans oublier quelquefois des traits d'humour. Une correspondance qui respire la vie dans l'enfer du chaos. Une magnifique leçon d'amour et d'humilité qui m'a laissé anéanti.
A l'issue du spectacle, spectateurs et acteurs se sont retrouvés autours d'une "table partagée" afin de prolonger ce bel instant de convivialité, de souvenirs et d'histoire. Les ombres caressantes de Clémence et Gustave flânaient sur nous.
Reste à espérer que comme le Tairial à La Martinèche, la programmation de  « De Gustave à Clémence... s'écrire et s'espérer » connaîtra une belle floraison de programmation à l’initiative de biens des associations ou communes.


                   Gabriel Lucat Turlèque, arrière, arrière petit fils de Gustave et Clémence

jeudi 9 juin 2016

La Seine en crue à Paris


  De passage à Paris, je n'ai pu m'empêcher, comme bon nombre de touristes et de parisiens, de flâner le long des quais et capturer, entre autres, quelques images de la crue.


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dimanche 5 juin 2016

Seydou Keita Grand Palais 31 mars 11 juillet 2016

 

31 Mars 2016 - 11 Juillet 2016
Grand Palais, Galeries nationales
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C’est une véritable consécration. Avec la plus grande rétrospective jamais dédiée à l’œuvre du photographe malien, décédé en 2001, à l’âge de 80 ans, le Grand Palais à Paris rend hommage à l’un des meilleurs portraitistes du XXe siècle. L’exposition Seydou Keïta vient d’ouvrir avec plus de 200 photos de l’un des pères de la photographie africaine, dont une centaine de tirages argentiques d’époque, une première.





 


 





Le génie de Seydou Keïta ? Vous entrez dans le Grand Palais et, dès la première salle, les grands tirages lumineux vous transportent dans l’univers du maitre malien à Bamako. Dans les années 1950, lors de ses séances, en quelques secondes, il tire le meilleur et le plus naturel de son modèle. Un regard éveillé, une posture raffinée, une main posée sur un accessoire… et le miracle se produit : dans une image toute simple jaillit l’âme d’un être unique.
« C’est quelqu’un qui aime les gens. Avec eux, il va mettre en œuvre une scénographie pour les rendre le plus beau possible, en prêtant une attention particulière au fond du tissu qu’il met derrière ses sujets et en choisissant avec eux des accessoires », explique Yves Aupetitallot, le commissaire général de l’exposition.

« Une démarche de peintre-portraitiste »
Il y a des chasseurs d’images et les pêcheurs d’images, disait Robert Doisneau. L’objectif de Seydou Keïta ne cherche ni l’un ni l’autre, il caresse la lumière pour embellir et anoblir la personne en face. « Au lieu de photographies frontales, il les photographie plutôt 3/4. Pour l’Afrique occidentale, il est l’inventeur de ce type de prise de vue. Il a pratiquement une démarche de peintre-portraitiste. En plus, son atelier ouvert en 1948 est en face de la gare de Bamako. Le samedi, les gens font la queue pour venir faire faire des photos chez lui. »
Au sommet de son art, il réalise jusqu'à 40 portraits par jour ! Chaque fois, une prise suffit. Ces photos de personnes anonymes, en format 13 x 18, en tirage original, rassemblées sous une coupole sont le coup de cœur de l’exposition. Des images manipulées par la main et l'œil du maître. Elles ont traversé un demi-siècle pour nous charmer aujourd'hui avec leurs histoires.
Les femmes allongées
Chez Seydou Keïta, les femmes sont debout, assises, allongées sur un divan. Elles sourient rarement, mais une fois passées par la magie de la chambre noire, leur beauté est multipliée par dix. Les hommes prennent la pose avec leur épouse ou leur enfant, avec leur frère ou leurs copains, sur un scooter ou dans une voiture, leur élégance sortira renforcée du fameux studio Keïta. Sur ces photos, la modernité est en marche, avec Bamako comme épicentre.
Ce fils d’un menuisier, né en 1921 à Bamako, comment est-il devenu photographe ? « Seydou Keïta apprend d’abord la menuiserie, mais il appartient à la famille Keïta qui comprend ni plus ni moins que le fondateur de l’empire du Mali. En 1939, son oncle lui ramène de Dakar un petit appareil photo [un Kodak Brownie qui était aussi le premier appareil d’Henri Cartier-Bresson, ndlr]. Après la Seconde Guerre mondiale, il achète une chambre pliante et apprend sans formation la photographie en la faisant et en bénéficiant des conseils d’un voisin, Mountaga Dembélé, photographe et instituteur malien, mais aussi du magasin studio photo de Pierre Garnier. Et il a surtout un œil. »
« Le portrait en buste de biais, c’est moi qui l’ai inventé », affirmait fièrement Seydou Keïta. Mais le plus grand mérite de cet autodidacte reste d’avoir contribué à créer une photographie africaine digne de ce nom. Ses milliers de portraits n’ont rien à voir avec le photomaton installé à l’occasion de l’expo au Grand Palais. Au lieu de paraître répétitive, chaque image crée un Nouveau Monde.
Un Noir photographie des Noirs
« Ce qui est très important sur ces photos : c’est un Noir qui a photographié des Noirs, explique Jean Pigozzi. Le propriétaire de la fondation du même nom avait redécouvert en 1991 l’œuvre de Seydou Keïta et prête aujourd’hui la très grande majorité des photos exposées. Avant c’était des Blancs qui photographiaient les Noirs, comme des photos ethnologiques. »
Reste la question : pourquoi Keïta n’avait-il jamais fait de portraits de Blancs ? « On sait qu’il a fait de très rares photos de commande de premières communions blanches, répond Yves Aupetitallot, mais sans aucune conviction, pour des raisons purement économiques. On n’a même pas les négatifs. Et il ne faut jamais oublier que cette période des années 1950, c’est la dernière décennie de la présence coloniale française au Mali et qu’il y a une réelle séparation entre les deux. »





31 Mars 2016 - 11 Juillet 2016
Grand Palais, Galeries nationales
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31 Mars 2016 - 11 Juillet 2016
Grand Palais, Galeries nationales
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eydou Keïta (1921-2001) est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands photographes de la deuxième moitié du XXe siècle. La valorisation de ses sujets, la maîtrise du cadrage et de la lumière, la modernité et l’inventivité de ses mises en scène lui ont valu un immense succès. Il prend sa retraite en 1977, après avoir été le photographe officiel d’un Mali devenu indépendant. Son oeuvre constitue un témoignage exceptionnel sur la société malienne de son époque.
Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais avec la participation de la Contemporary African Art Collection (CAAC) – The Pigozzi Collection.
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eydou Keïta (1921-2001) est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands photographes de la deuxième moitié du XXe siècle. La valorisation de ses sujets, la maîtrise du cadrage et de la lumière, la modernité et l’inventivité de ses mises en scène lui ont valu un immense succès. Il prend sa retraite en 1977, après avoir été le photographe officiel d’un Mali devenu indépendant. Son oeuvre constitue un témoignage exceptionnel sur la société malienne de son époque.
Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais avec la participation de la Contemporary African Art Collection (CAAC) – The Pigozzi Collection.
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