vendredi 8 juillet 2011

Le roman de l'été

Dès demain sur Karavan Papou
 LES POISSONS-FILLES
le roman de l'été.
Chaque week-end deux épisodes
 En semaine un tous les deux jours
jusqu'au 21 août.

 Lu avec un très grand plaisir un roman qui, je l'espère, trouvera bientôt un éditeur " LES POISSONS FILLES". Un roman sombre et douloureux que j'ai reçu comme un cadeau ! Sophie des Grigris de Sophie

Le Deauville de Robert Capa


Photo Papou 2011

Cet été, de juin à septembre, Deauville accueille sur Les Planches, Le Deauville de Robert Capa. Une exposition en plein air de trente tirages reproduits en grand format : des photographies réalisées par Robert Capa à Deauville en août 1951. 23 photos sont inédites. Elles ont été sélectionnées 60 ans après, dans les archives de l’International Center of Photography de New York parmi 900 photographies réalisées par Robert Capa, photographe et reporter de Holiday Magazine, envoyé spécial à Deauville du 7 au 20 août 1951.
 
Photo Robert Capa

jeudi 7 juillet 2011

Creusographie


Photo Papou 2005
A l’initiative d’Yves Cesbron, est né Creusographie, association de photographes en Creuse, destinée à réunir les photographes amateurs afin de valoriser et d’encourager leur travail à travers des expositions ponctuelles, un festival annuel ou bisannuel, la mise en commun de moyens propres à la photographie; favoriser et accompagner la création de clubs photographiques locaux; détecter les photographes les plus talentueux et essayé de leur donner la stature qu’ils méritent. après la tapisserie, la peinture, la poterie et la sculpture, arts valorisés à juste titre dans notre département, Creusographie vent compléter le panel artistique creusois en contribuant à en faire un espace créatif reconnu à l’échelle nationale, voire internationale. Mais aussi elle veut faire partager expériences et découvertes, aider les novices à mieux maitriser leur matériel, organiser des ateliers afin de pallier au coût onéreux de l’encadrement et des tirages grands formats (je sais de quoi je parle) et à la complexité des l’utilisations de logiciels dédiés à la photographie. Le local de l’association sera utilisé comme lieu d’exposition.

mardi 5 juillet 2011

Cartes postales de Deauville

Photos Papou 2011
Cliquez pour agrandir
Je ne connais pas toutes les vedettes d'Hollywood.

samedi 2 juillet 2011

Les intermittences du coeur

La grand-mère par David Richardson
"Dès la première nuit, comme je souffrais d'une crise de fatigue cardiaque, tâchant de dompter ma souffrance, je me baissai avec lenteur et prudence pour me déchausser. Mais à peine eus-je touché le premier bouton de ma bottine, ma poitrine s'enfla, remplie d'une présence inconnue, divine, des sanglots me secouèrent, des larmes ruisselèrent de mes yeux. L'être qui venait à mon secours, qui me sauvait de la sécheresse de l'âme, c'était celui qui, plusieurs années auparavant, dans un moment de détresse et de solitude identiques, dans un moment où je n'avais plus rien de moi, était entré, et qui m'avait rendu à moi-même, car il était moi et plus que moi (le contenant qui est plus que le contenu et me l'apportait). Je venais d'apercevoir, dans ma mémoire, penché sur ma fatigue, le visage tendre, préoccupé et déçu de ma grand'mère, telle qu'elle avait été ce premier soir d'arrivée, le visage de ma grand'mère, non pas de celle que je m'étais étonné et reproché de si peu regretter et qui n'avait d'elle que le nom, mais de ma grand'mère véritable dont, pour la première fois depuis les Champs-Élysées où elle avait eu son attaque, je retrouvais dans un souvenir involontaire et complet la réalité vivante. Cette réalité n'existe pas pour nous tant qu'elle n'a pas été recréée par notre pensée (sans cela les hommes qui ont été mêlés à un combat gigantesque seraient tous de grands poètes épiques) ; et ainsi, dans un désir fou de me précipiter dans ses bras, ce n'était qu'à l'instant – plus d'une année après son enterrement, à cause de cet anachronisme qui empêche si souvent le calendrier des faits de coïncider avec celui des sentiments – que je venais d'apprendre qu'elle était morte. J'avais souvent parlé d'elle depuis ce moment-là et aussi pensé à elle, mais sous mes paroles et mes pensées de jeune homme ingrat, égoïste et cruel, il n'y avait jamais rien eu qui ressemblât à ma grand'mère, parce que dans ma légèreté, mon amour du plaisir, mon accoutumance à la voir malade, je ne contenais en moi qu'à l'état virtuel le souvenir de ce qu'elle avait été. À n'importe quel moment que nous la considérions, notre âme totale n'a qu'une valeur presque fictive, malgré le nombreux bilan de ses richesses, car tantôt les unes, tantôt les autres sont indisponibles, qu'il s'agisse d'ailleurs de richesses effectives aussi bien que de celles de l'imagination, et pour moi, par exemple, tout autant que de l'ancien nom de Guermantes, de celles, combien plus graves, du souvenir vrai de ma grand'mère. Car aux troubles de la mémoire sont liées les intermittences du cœur."
Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, volume 4 : Sodome et Gomorrhe.