mardi 23 décembre 2008

Mozart par René Jacobs

Voici donc ce Jeu de l'Amour et du Hasard d'une cruauté infinie composé par Mozart et écrit par Da Ponte, par lequel le prodigieux René Jacobs a abordé l'univers lyrique d'Amadeus. Tempos rafraîchissants, direction alerte, tout sonne de façon nouvelle et personnelle dans la lecture de ce chef-d'œuvre. L'orchestre, jouant sur instruments d'époque, tisse un écrin pour les voix des jeunes chanteurs. Cette version très moderne de Cosi est une révélation. Moderne principalement pour la jeunesse des chanteurs, l'énergie dégagée, la théâtralité et le réel "feeling" entre les interprètes. Et surtout, pour une fois, les récitatifs sont très travaillés, plein d'humour et de verve. C'est, en grande partie, dû au travail de l'accompagnateur au pianoforte, qui rend toutes les scènes délicieuses. Le pianoforte, omniprésent dans les récitatifs comme dans les ensembles, est sûrement responsable de ce regain de vie et de tension ; il est un compagnon tendre, moelleux, qui teinte cet orchestre de chambre de tons vermeils, très italiens ; il est d'ailleurs dosé à la perfection et ne couvre à aucun moment les chanteurs, qui expriment clairement le plaisir qu'ils ont à travailler sous la direction du chef, même si les formats vocaux des participants ne parviennent à égaler les "monstres" de jadis. La principale vertu de cette version, est de rappeler que les opéras sont avant tout, des pièces de théâtre, avec une action, une ironie, un ton, etc., magnifiés par la musique. »
Après ce Così fan tutte très remarqué, René Jacobs a proposé son deuxième volet de la trilogie Da Ponte/Mozart. Le Nozze di Figaro. Le chef belge insuffle une grande nervosité au Concerto Köln. Les instruments d’époque servent une palette inouïe de couleurs qu’une dynamique extraordinaire relaye avantageusement. Les contrastes donnent corps au récit et confèrent un relief enflammé à l’ensemble. Le pianoforte révèle au gré des récitatifs un sens éloquent du discours. L’intérêt de cette parution réside pour l’essentiel dans le traitement engagé de l’ouvrage que propose René Jacobs, attaché comme à l’accoutumée à retrouver l’esprit de l’œuvre et de son époque. Mozart éclate au grand jour et la lecture de René Jacobs est aux antipodes de la récupération bourgeoise qui est parfois faite du petit génie natif de Salzburg. On s’en réjouit !
Dans la continuité de ce qu'il avait réalisé pour Così fan tutte et Le nozze di Figaro, René Jacobs propose de nouvelles clés pour une relecture d'un des opéras les plus célèbres du répertoire... Tout le vernis jauni que le XIXe siècle avait accumulé sur cette histoire intemporelle s'en est allé. Il laisse place aux coloris éclatants de la musique, au mordant des récitatifs, aux contrastes d'une dramaturgie infaillible. Montée dans le cadre du festival d'Innsbruck en août 2006, filmée à Baden-Baden, cette production a reçu de nombreux éloges de la presse internationale. Dans le reportage Looking for Don Giovanni, le réalisateur Nayo Titzin a suivi les créateurs de ce spectacle dans leur recherche d’une certaine vérité musicale. René Jacobs qui a renouvelé la perception du théâtre mozartien, avec ses lectures de Cosi et des Noces et plus récemment, poursuit ses relectures sur instruments d’époque, dans le style articulé et ciselé qui le distingue désormais. Il manquait à son palmarès, « l’opéra des opéras » : Don Giovanni, deuxième opéra que Mozart compose en complicité avec l’écrivain Da Ponte. L’œuvre maîtresse de la scène lyrique, qui est aussi le volet central de la Trilogie Mozart/da Ponte, fut composé en octobre 1787 pour le Nationaltheater de Prague, avant d’être réadapté pour le Burgtheater de Vienne au printemps 1788.

Cosi Fan Tutte, Les Noces de Figaro et Don Giovianni dirigés par René jacobs sont disponibles chez Harmonia Mundi en coffrets CD et DVD.

samedi 20 décembre 2008

Mes voeux pour le Président en 2009

Bon, je sais ce n'est ni du Brel, du Brassens où du Leo Ferré mais ceci dit ça vaut quand même son pesant de farine. Je dépose donc mes étrennes et mes doléances au pied du sapin du petit Nicolas afin qu'en 2009 il l'écoute en boucle lors des conseils des Sinistres.

vendredi 19 décembre 2008

Nathan à un an : Bon anniversaire

Bonjour Papou. Eh oui, un an déjà et j'ai déjà un sacré caractère. Je mène mes parents par le bout du nez, surtout ma mère que je retourne comme une crêpe avec ma petite frimousse. J'ai fait mes 3 premiers pas ce matin devant mes parents ravis. A très bientôt.
Nathan

mercredi 17 décembre 2008

Les petits métiers qui sauvent la vie : madame Pîpi

Cinq pains d’explosifs ont été retrouvés derrière la cuvette des WC des magasins du Printemps dans le 9ème arrondissement de Paris. Des menaces terroristes sont mises à exécution dans les chiottes de France et moi, eh bien les chiottes j’y vais assez souvent. Pas vous ? . Je sais, vous allez dire il a un sacré problème avec les chiottes le Papou et ferait mieux de consulter son psy ou lire son petit Lacan pour les Nuls. Mais reconnaissez que je n’y suis pour rien dans cette affaire. Donc, ce matin, je suis allé tranquillement au boulot dans la plus grande insouciance possible. Je vaquais à mes occupations journalières quand soudain : envie d’avoir envie. Et quand j’ai envie d’avoir envie, eh bien j’y vais. Pas vous ? Et par voie d’association me revient en mémoire cette putain d’alerte à la bombe d’hier matin un peu à la même heure. Détends-toi, man, que je me dis in petto, Le CHSCT et les services secrets Français sont sur le coup. Ils ont retrouvé les pains d’explosifs au Printemps sans casse ni dommages collatéraux. Ouais, en tout cas si on attend le printemps, on a de quoi se faire expolser l'anus. J’arrive aux chiottes et Farid ben lui, il en sort. Farid, vous savez le grand black du service courrier que je protège des terroristes comme Jack Bauer. Mais là, je suis aussi blême que lui est black. Et si Farid était une taupe modèle ? Un infiltré d’Al Caca Hideux, déguisé en Camembert Président pour donner le change et nous mettre des pains d’explosifs dans les cagoinsses ? Et Farid il est pas musulman, des fois ? Il est marseillais. Il est pour l’O.M. Pour le reste, je sais pas. C’est vrai que depuis hier Farid a une démarche bizarre genre le mec qui planque des pains d’explosifs dans son slip. Et c’est pas Abraham, le gardien qui va lui palper les roustons ou les lui faire renifler par un berger allemand. De toutes les façons ont à pas de Berger allemand à la boîte. On est pas dans la merde. Bon, faut que j’assure seul. J’ai piqué dans le coffre à jouets de la voisine, un gun en plastique qu’on dirait un vrai. J’enclenche la poignée doucement et pousse la porte du pied d’un coup. Irruption dans les chiottes en hurlant « Lâchez vos armes et les explosifs, putain d’enculés de terroristes !!!! » Bon, je sais c’est pas poli, et puis la vie sexuelle, même celle des terroristes ne me regarde pas, mais faut reconnaître que ça en jette. J’ai tellement eu peur moi-même tant j’ai crié fort que j’ai failli jeter mon arme et lever les mains en l’air. Mohamed qu’était au Marcel Duchamp en train de pisser à tellement flippé qu’il s’est retourné d’un coup et m’a arrosé les pompes de son jet acide. Foutus les pompes. J’ai cru qu’il allait mourir, le Mohamed. – « Eh les gars, j’en tiens hein ! » j’ai hurlé.. - « Un quoi ? Un quoi ? Un quoi ? « qu’il gueulait Mohamed la bistouquette déconfite. Et où ils étaient les autres. Jamais là quand on a besoin d’eux les membres éminents du CHSCT. J’ai collé Mohamed à plat ventre pour le fouiller. Rien. Donc le dispositif était déjà en place derrière les cuvettes. Attiré par les cris, Dugenoux est arrivée avec Farid. Ca m’a semblé louche. Deux fois, Farid en l’espace de quelques minutes. Parait qu’il a une gastro. La chiasse, mon cul ouais. « qu’est e qu’il fout Mohamed, par terre, il est malade ? » a demandé Farid. - « Ta gueule, Farid, fait pas le malin ou je te descends sans sommation ! » - « T’est givré, ou quoi ! » - Ta gueule, je te dis ! » Je les tiens en joue tandis que je perquisitionne le derrière des cuvettes. Rien d’anormal si ce n’est, comme d’habitude, la balayette qui a disparu avec l’abattant et le rouleau de P.Q et dans la cuvette les traces de pneus du trente tonnes avec remorque. Mais de pains d’explosifs que tchi ! La routine, quoi ! Pis soudain, j’y pense. Peut-être qu’au Printemps, le Front révolutionnaire afghan a maquillé le vol des balayettes et des lunettes de WC en attentat terroriste pour sortir du magasin lors de l’évacuation avec le matos volé. Technique de pro, quoi, façon gang des Godiches. C’est ce que j’ai tenté d’expliquer aux deux mastards en blouse blanche qui m’ont maîtrisé au sol de leurs petites mains musclées. En sortant des chiottes avec ma camisole, tout le CHSCT était présent. Il était bien temps maintenant que le boulot était fait. Il y avait aussi madame Pipi qui faisait sa tournée d’inspection pour ravitailler les distributeurs en savon, papier hygiénique et serviettes en papier. Je l’ai croisé vite fait, mais il m’a bien semblé reconnaître sous son déguisement de fortune Michèle Alliot-Marie, notre ministre de l’intérieur des chiottes. Elle est enfin à sa vraie place : madame Pipi. Soyez rassurés : le gouvernement est sur le coup.

Papou période galettes de merde au cul

Période galettes de merde au cul. Ca pique, ça pue mais je gardais le sourire qui tue. Rien de plus naturel pour un killer de bacs à sable. Mon père a conservé dans du papier de soie, et ce, des années durant une des boucles qui ornaient ma tête. A sa mort, j'ai voulu la récupérer. Ma mère l'avait brûlée. Sans commentaire.

mardi 16 décembre 2008

Friedrich Gulda

l'Autrichien Friedrich Gulda, né le 16 mai 1930 à Vienne et mort le 27 janvier 2000 (le même jour que la naissance de Mozart, ce qu'il souhaitait !) est considéré à juste titre comme l'un des meilleurs interprètes classiques du XXe siècle, en raison du caractère jamais routinier, toujours audacieux et novateur, mais jamais facile, de ses impeccables exécutions. Il fut tout à la fois un des pianistes classiques qui marquèrent durablement l'après-guerre, un passionné de jazz qui pratiqua cette musique en professionnel accompli et un des derniers maîtres de l'improvisation.
Spécialiste du répertoire classique et romantique, son nom est surtout associé à celui de Ludwig van Beethoven, Jean-Sébastien Bach ainsi qu'à celui de Wolfgang Amadeus Mozart, dont il était un admirateur sans limites. En février 1981, Friedrich Gulda donna pour la première (et unique) fois de sa vie l’intégrale des sonates pour piano de Wolfgang Amadeus Mozart en concert.
Inclassable et provocateur : pur produit de la grande tradition viennoise, Gulda ne cessera de défier le conservatisme esthétique et l'hypocrisie morale de la bourgeoisie autrichienne. Avec lui, la sacro-sainte cérémonie du concert se verra contestée par des programmes qui s'évadaient au dernier moment vers les horizons les plus improbables, par un jeu parfois volontairement iconoclaste.
De fait, ses concerts proposaient des mélanges incongrus, où un nocturne de Frédéric Chopin et un impromptu de Franz Schubert étaient entrecoupés de morceaux de jazz de sa composition, ou de longues improvisations sur un thème de Thelonious Monk. En 1970 il renonça à l'anneau du bicentenaire de Beethoven que lui avait décerné l'Académie de musique de Vienne. Se présenter avec sa compagne devant les caméras de la télévision, tous deux entièrement nus, pour interpréter L'Amour et la vie d'une femme de Robert Schumann relevait d'une volonté délibérée de scandaliser et de l'affirmation d'une liberté personnelle qui n'accepte aucune limite. Après une carrière de concertiste il s’éclipsa de la scène internationale et opta pour le jazz et s’était posé partisan d’une musique et d’un style de vie libre.Cet aspect de sa personne musicale n'a cependant, à sa grande fureur, jamais touché ni le grand public, ni les amateurs de musique classique, désorientés, ni les amateurs de jazz, pour lesquels sa touche et son sens du rythme n'étaient pas assez affranchis des contraintes du métronome. Le parcours chaotique de ce grand maître a suscité toute la gamme des réactions passionnées, du rejet absolu à l'adulation sans réserve.

Friedrich Gulda & Joe Zawinul Light my fire

Mozart Sonates in B flat Major (extrait)

lundi 15 décembre 2008

Les couilles comme du pop corn !

Chouette ! Savez-vous que notre portable nous fait chauffer le cerveau de 2 à 3 degrés !!! Pas besoin d’acheter de bonnet pour cet hiver. Je peux sortir tête nue à condition de téléphoner. Cela est dû à la gamme de fréquence qu'ils utilisent :des micro-ondes très proches de celles de notre Four à micro-ondes ! ...
Mais la cage de Faraday de notre Four empêche les micro-ondes d'en sortir, alors que nous, en utilisant notre téléphone portable nous ne sommes pas protégés. Les micro-ondes de nos portables traversent presque tout en pénétrant profondément dans tous les milieux et nous permettent donc de communiquer jusqu'au relais le plus proche afin d'établir la communication. Et pour cela nous portons l'antenne émettrice à 1 cm du Cerveau ! Une étude a révélé que durant l'émission (la communication), notre cerveau voit sa température grimper de 2 à 3 degrés ! (revue Science et Vie n°949). Ce principe est identique à celui utilisé pour chauffer les aliments : la fréquence du four est de 2.5 GigaHertz, ce qui signifie que chaque seconde, l'onde inverse sa polarité 2.500.000.000 de fois!!! Essayez d'imaginer cette onde qui frappe nos cellules comme un marteau 2.5 Milliards de fois à chaque seconde et vous aurez une idée de ce qui se passe réellement au niveau cellulaire en téléphonant avec un portable ! (1.9 GigaHertz). Parmi les risques liés à l’utilisation de la technologie des ondes radio, deux sembleraient avoir une incidence directe sur notre cerveau. Les effets thermiques sont les plus palpables. En effet, l’utilisation continue d’un mobile pendant 20 minutes fait augmenter la température des tissus en contact de 1° Celsius (et plus au-delà de 20 minutes). C’est alors le cortex, la partie la plus sensible du cerveau se trouvant à proximité de l’oreille, qui absorbe cette fluctuation thermique. Second danger : l’émission par l’antenne d’ondes ultracourtes de très hautes fréquences émises au niveau de l’antenne qui sont absorbées pour moitié par la tête de l’utilisateur.
Bon, je comprends mieux maintenant pourquoi je suis très con. Mais aussi pourquoi je deviens un monstre.
A force de laisser vibrer mon téléphone dans la poche de mon pantalon, eh bien un jour, mon testicule droit a gonflé de façon inquiétante. J’ai pensé à un cancer de la couille. Mais peut-être étais-ce les micro-ondes de mon portable. En tout cas j’avais le sentiment honteux de transporter frauduleusement une cucurbitacée cachée dans mon pantalon. La couille en feu, je me faisais chauffer le cerveau. Mon médecin traitant étant en congés, j’investis à contrecœur la salle d’attente d'un remplaçant, seul praticien disponible dans un périmètre n'excédant pas cinq cents mètres de mon domicile.
Entre deux rhinites, un cas de grippe asiatique, quelques états fébriles et une succession d'arrêts de travail, un cancer de la couille droite un samedi à dix neuf heures, ça vous a une autre gueule. Je n’avais pas le sentiment de voler la Sécu.
Après les présentations d’usage, il me fit mettre nu. Je m’allongeai, les yeux clos, la protubérance offerte. L’examen clinique tardait. J’ouvris les yeux. Nous étions dans la pénombre. J’oubliais ce pour quoi j’étais venu. J’eus peur. Dans l'obscurité, seule luisait une torche électrique que le docteur braquait sur mon membre, à la fois malade et déconfit. La destinée vous joue parfois de ces tours. Pour une banale auscultation vous finissiez dans un lupanar, à la merci d’un détraqué sexuel opérant sous couvert d’une identité médicale. Mon inquiétude empira. J’aurais voulu hurler, me débattre, le rouer de coups, mais ne pus me défendre, anéanti et sans force. Impuissant, je le laissai s’emparer du membre malade qu’il palpa, telle une ménagère un melon sur le marché de Cavaillon. Ses exclamations ne me disaient rien qui vaille. Il glissa la lampe sous le testicule. Ma couille malade devint une superbe boule à facettes et baigna la pièce dans l’ambiance feutrée d’un night club gay. Qu’on en finisse! Songeai-je, à bout de force dans l’attente de l’outrage. Je sentais son souffle tiède et sa respiration rauque. La bête était au plus près. J’étais à sa merci. D’une simple torsion du poignet, il pouvait me soumettre. Ma vie s'arrêtait là, dans la pénombre d’un cabinet médical. Oh! Je sais, elle n’avait jamais été bien brillante, mais était-ce une raison pour périr sous les assauts furieux d’un obsédé, à deux pas de chez moi, le ventre vide ? Et tout ça pour un putain de téléphone portable. L’aveuglante lumière inonda le cabinet. Le docteur m’enjoignit de m’habiller. - « L’hydrocèle », m’expliqua-t-il, professoral, la main droite enserrant son menton glabre, l’œil mi-clos, le gauche scrutant tapisserie et plafonnier d’un regard sartrien, « l’hydrocèle se déclarait essentiellement chez le sujet adolescent, ou consécutivement à un choc. Cette tumeur formée par un amas de sérosité dans le tissu cellulaire devait être opérée », ajouta-t-il en consignant ses ordonnances.
Avoir failli crever de soif et posséder des ressources naturelles insoupçonnées, voilà qui était intéressant. Je me faisais l’effet d’un petit saint Bernard avec toute cette flotte dans la couille. En cherchant bien, je pourrais découvrir un gisement de pétrole dans mon testicule gauche, juste de quoi palier les fins de mois difficiles.
- « Vous pensez que c’est la faute aux ondes de mon téléphone portable ? » Dans un état semi-comateux, je perçus seulement qu'il fixait la date de l’intervention, établissant parallèlement des comparaisons cliniques sur des cas similaires ayant entraîné des complications. On allait me castrer. Sagem pas.
Quelques jours après l'opération, une inflammation apparut. Je n’avais plus d’eau dans le Cumulus, et les résistances chauffaient. Je ne serais donc jamais riche, contribuait allègrement au réchauffement climatique et allait finir immoler par le feu pour servir la science. On est vraiment bien peut de chose.
Vous avez vu la gueule des grains de maïs ? Imaginez votre cerveau et vos couilles.

samedi 13 décembre 2008

Le Noir et Blanc avec Photoshop CS3 et Lightroom

Le noir et blanc avec Photoshop CS3 et Lightroom Eyrolles 36,00 EUR
Philippe Bachelier, l’auteur de l’incontournable ouvrage sur la photo argentique « Noir & Blanc de la prise de vue au tirage », dans son article de Réponses Photo n° 199 d’octobre 2008. «Comment je fais du Noir & Blanc en numérique » nous exposait en quelques pages « comment il a réussi à dompter les pixels de son reflex digital pour obtenir des photos noir & blanc de qualité ». De plus il avouait « qu’on peut désormais photographier et travailler ses images comme jamais on n’a pu le faire en argentique ». Il ajoutait en substance qu’il ne servait à rien de multiplier les logiciels, donc parfois de méthode de traitement, pour être à la pointe de la technique. En maîtriser seulement deux pour assurer son flux de travail et améliorer sa technique personnelle s’avérait amplement suffisant. Car il est vrai que le traitement d’images numériques génère un nombre important de logiciels de plus en plus sophistiqués. D’où la publication d’ouvrages techniques pour mieux les appréhender.
Mais combien d’ouvrages sont consacrés à Photoshop ? Les avons-nous réellement lus. « Les logiciels et les techniques d’imagerie numérique peuvent en effet représenter une quantité d’informations trop importante à ingérer, surtout quand la photographie n’est qu’un loisir, et l’on peut regretter que la plupart des ouvrages dédiés à ce sujet ou à Photoshop, se voulant parfois exhaustif, aient une approche très technique et parfois trop pointue. De plus le noir et blanc n’est abordé que partiellement avec une approche différente selon les ouvrages. De quoi y perdre son latin, sa patience, sa passion. En photographie numériques j’utilise deux logiciels qui me semblent désormais indispensables à mon travail : Photoshop et Lightroom.
Tout en exploitant la puissance de Photoshop CS3 et de Lightroom, les auteurs ont tenté de rendre le texte à la fois informatif et agréable à lire pour exploiter tout ce dont le photographe à besoin pour établir un flux de production noir et blanc, faire des prises de vue de qualité en Raw, développer ses fichier Raw, utiliser les différentes méthodes de conversion en noir et blanc, le traitement non destructif des images, les corrections à but créatif et les techniques d’impressions.
Bref, un ouvrage clair, net et précis pour les photographes qui désirent travailler sérieusement le Noir & Blanc numérique.

vendredi 12 décembre 2008

Bon anniversaire, Papou.

Bon d'accord, c'était hier, mais en fait je ne l'ai eu que ce matin. Une petite chanson de la Réunion de la part de mes petits-enfants. De plus, avez-vous noté Ô combien la fleur de frangipanier habille bien les cheveux de Tiago ? Trop de la balle.

Merci, mes bibous....

vendredi 5 décembre 2008

Hélène Slapette joue du piano

Hélène Grimaud, Bach, Deutsche Grammophon 2008
"La Chaconne figurait dès le départ au cœur de ce programme - sa présence était pour moi une évidence. C'est une danse de vie et de mort. On sait que Bach l'a composée après la mort de sa première femme, et bien que sa musique soit beaucoup moins le reflet de sa vie personnelle que ce n'est le cas avec d'autres compositeurs, il est important de savoir ce qu'il vivait à un moment donné. C'est le mouvement le plus puissant qu'il ait jamais écrit, comparable à l'architecture d'une cathédrale, chaque variation éclairant la nef avec la lumière filtrant à travers un vitrail différent..." Partant donc de cette oeuvre Hélène Grimaud construit tout son programme en rapprochant Bach "en version originale" de transcriptions de ses oeuvres afin d'illustrer le fait que l'instrument joué importe peu :"le message transcende l'instrument", je voulais concevoir un programme alternant sa pure incarnation et sa musique vue à travers les yeux d'autres compositeurs" et en ...prélude à chacune des trois transcriptions de son programme elle a précisément choisi d'enregistrer un prélude et fugue du Clavier bien tempéré de même tonalité que la transcription qui suit, ce qui est aussi une façon originale d'introduire son très large public à une oeuvre assez difficile d'écoute en continu. Les deux préludes et fugues qu'elle a également choisis d'enregistrer en introduction du disque donnent en complément un bon échantillon du Clavier bien tempéré par la diversité ainsi présentée et permettront aussi au grand public qui ne la connaîtrait pas encore d'être immédiatement touché par le pouvoir émotionnel de la musique de Bach. Un disque à acquérir donc.
Ceci étant dit, dans la vidéo qui suit Hélène Slapette joue bien du piano, prend très bien la lumière et est bonne comédienne, surtout dans la scène : "je joue du Bach et j'ai un orgasme et ça au bout de 2mn35' de bonheur comme dans la chanson de Sylvie Vartan....Aaaaaah! Baaaarrrrrrrrrr! qu'elle me fait bien vibrer ta Chaconne, grand fou! Ce Jean-Sébastien tout de même, quel talent.

jeudi 4 décembre 2008

Big Brother !

Tiens, l’autre jour en allant au boulot, j’ai oublié mon badge. Alors, je me suis dénoncé au pointeau à l’entrée qui aussitôt a noté l’infraction sur une feuille volante avant que le gardien ne vienne m’ouvrir mon local « à la main ». Parce-que le gardien il a la clef de partout. Mais il n’a pas de badge. Il a juste des clefs.
Ce qui fait que de toute la journée, le logiciel des RH n’a pu comptabiliser mes heures. Et sans badge, eh bien tu ne manges pas non plus, (heureusement l’hôtesse de caisse, qui n’est pas encore une machine, avait mon numéro, donc elle a pu défalquer de mon compte, le montant de mon repas.) Plusieurs fois dans la journée, la même, celle sans badge donc, quand par mégarde je suis resté enfermé dehors, il a fallu que je fasse appel à un collègue accrédité ou alors repasser par le gardien pour qu’il vienne à nouveau m’ouvrir « à la main ».
Le lendemain, bien entendu, j’avais mon badge, mais mon compteur d’heures n’était pas à jour. Alors mon responsable, (qui n’est pas une machine), est le seul accrédité pour mettre à jour ma feuille d’heures du mois, et faire le nécessaire sur le logiciel des RH. Parfois, mon responsable, ben il est malade. Alors pour valider la feuille d’heures ou mes congés c’est un peu plus compliqué. On peut même dire que c’est franchement emmerdant. Mais bon. *
Je sais bien que si j’ai lecteur éventuel en Corrèze ou en Creuse il doit se demander ce que veut dire tout ce charabia. Alors, je m’excuse mais je m’explique pour tous les Corréziens et les Creusois, les autres aussi, qui ne savent pas.
Avant, au sortir des Trente Glandeuses, en 1975 j’ai été embauché dans une boite parisienne où je suis toujours. Je rassure tout de suite ceusses qui croivent que je suis enfermé dedans ma boite à cause de mon badge depuis 33 ans. J’y suis volontairement. Ils me laissent sortir le soir et j’y reviens le lendemain matin. On ne peut pas dire que je jappe et tire sur ma laisse, au fil des ans j’ai même un peu la jambe rétive mais je reviens quand même comme un bon toutou fidèle.
Mais en 1975, alors que je frétillais allégrement de la queue, il n’y avait pas de badge, seulement un pointeau et une feuille à signer deux fois par jour. Quand on était en retard, il fallait négocier sévère avec le pointeau pour signer avant le ramassage des feuilles de présence. Après il y a eu une pointeuse qui grignotait votre carte deux fois par jour. Puis on lui a associé le badge à présenter à l’entrée afin de signifier son appartenance à l’Entreprise avant que le badge ne remplace à son tour la pointeuse renommée badgeuse. Vous y êtes ?
Puis on y a ajouté notre photo sur le badge. Ca fait tout de suite plus classe avec la gueule accrochée à la chemise, à la veste ou au pantalon comme un agent de la CIA. Eh attendez on à même les téléphones Cisco, le modèle qu’ils ont tous à la CAT (Cellule Antiterroristes) dans 24h chrono. Depuis, je me prends pour Jack Bauer. Je parle à mes boutons de manchettes et je protège Faride le grand black du courrier en l’appelant « Monsieur Le Président.» Bon mais ça c’était du temps de la saison 1 et 2, avant qu’Obama y casse la Barack.
Bref ! Donc maintenant tout le monde aura compris que j’ai un badge d’accès à mon entreprise avec ma photo, qui m’autorise à pointer quatre fois par jour, qui je charge financièrement pour un accès au restaurant d’entreprise et qui me donne accès direct à mon lieux de travail.
Oui ? Parce-que moi, j’ai un accès sécurisé. Il est limité à moi seul, aux membres de la sécurité, mon responsable et l’infirmière pour m’asperger de flotte au cas où j’aurais un grand coup de chaud dans mon bocal. C’est à dire que le jour ou mes collègues voisins et mon responsable sont absents, que l’infirmière est en formation et que le gardien cherche partout la clef de l’armoire à clef, eh bien moi, je peux crever comme une vieille merde ! Je ne sais pas d’où vient l’expression. Une merde étant par essence un élément mort. Une vieille merde, c’est une merde qui est morte depuis longtemps. Donc c’est plus grave. Comprenez ?
*
Vous allez me dire : « Mais pourquoi vous avez un local de travail seul et sécurisé ? » et je vous répondrais : « parce-que !….Moi, on s’en fout que je meure dans les flammes, mais pas les documents dont je suis le SEUL garant de l'intégrité morale et physique. » Je sais, le type en Corrèze avec ses brebis il se dit « Ben, putain y sont bien cons ces Parisiens ! » et moi de lui répondre : « Ben, oui, ont est cons, et alors, vous pensez que ça nous amuse, nous d’être aussi cons ? Parce-que nous, Môôôôssieu, ce n’est pas comme en Corrèze, on a même des plans d’évacuation des locaux que quand vous le lisez, c’est marqué en gros en rouge : Vous êtes ici.
Ils savent tout que je vous dis ! Ce n’est même pas la peine de lutter, ils savent tout. Comme Big Brother dans le roman d’Orwell, mais en piiiiiirrrrrrrree.
Tiens, l’autre matin, voilà t’y pas que je sens une violente pression verticale du haut vers le bas accompagnée de borborygmes et flatulences nauséabondes….
Et revoilà mon corrézien : « pouvais pas le dire plus tôt, ce con, on aurait compris vite fait pourquoi son local il était sécurisé et solitaire… »
…….donc j’avais envie de chier. Je me suis précipité au local approprié pour déféquer en paix. Mais les choses ne sont jamais simples. Déjà faut repasser derrière le précédent qu’avait un contrat de travail en rupture comme ses boyaux pour avoir laissé tout ça comme un gros saligaud qu’il est. Deuzio : quand j’ai constaté les dégâts, genre traces de pneus du freinage d’un trente tonnes, j’ai sorti l’alcool modifié à 70% de mon sac à dos avec les lingettes et tout, pour nettoyer la lunette au cas où sont gros cul il aurait suinté dessus. Troizio : c’est ce moment là qu’attendais tous ce qui étais dans ma poche de chemise pour tomber dans la cuvette des chiottes, vous savez le moment où j’ai appuyé rageusement sur l’évacuation et que des trombes d’eau ont tout emporté tout sur leur passage comme la mer Rouge déchaînée les Armées de Ramsès II. Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, fruits et légumes, yaourt et tutti quanti. Sans oublier les objets perso. Fataliste, j’ai donc chié en paix. Cinquio : j’ai tout nettoyo. Sizio : j’ai tiré la chasse d’eau. Et là, pas de miracle, les chiottes sont restées bouchés.
Putain, c’était bien ma veine que ça tombe sur moi les plaies d’Egypte. Même Cecil B de Mille, il se fendait la gueule en catimini tellement j’étais dans la Moïse, ou la mouise si vous préférez. Alors, quand le Malstrom s’est calmé et que les eaux sont devenues d’huile comme la surface du lac Pipicaca, elles étaient trop troubles pour y voir quelque chose ou y trouver quoi que ce soit. J’ai donc abandonné les recherches. Dehors, on entendait souffler le vent dans les ramures j’ai relevé le col de ma veste question d’affronter les intempéries. Surgissant en pleine lumière, je me suis battu respectivement avec le distributeur de savon puis de serviettes qui ne lâchait que des bouts de papiers à l’arrache, tant le lot de serviettes était enfermé serré. J’ai terminé l’essuyage sur le bénouze et rejoins mon bureau sans être vu. Lac Pipicaca, pas moi.
Seulement, voilà, j’étais enfermé dehors, because j’avais du oublier encore ce putain de badge à l’intérieur. Heureusement, j’avais un petit déplacement à l’extérieur et comme on était en été, j’ai pu me barrer en l’état. Au retour, Abraham, m’a demandé mon badge. Reconnaissez, avoir été dans la Moïse comme je l’ai été et être interpellé par Abraham, c’est soit une sacrée coïncidence ou une malédiction de tous les diables.
J’étais bien obligé d’avouer que je ne l’avais pas sur moi. Alors, Moîse à ouvert la Mer Rouge et Abraham son tiroir pour en sortir mon badge. « Où tu l’as trouvé ? » j’ai gémis, un rien interloqué. - « Un ouvrier l’a trouvée dans les chiottes en venant les déboucher ! » Big Brother savait tout !

lundi 1 décembre 2008

Ophélie Gaillard & Vivaldi

« S’il n’existe pas de portrait de Vivaldi dont on soit sûr, la violoncelliste Ophélie Gaillard et l’ensemble Pulcinella lui rendent son vrai visage dans un enregistrement de l’intégrale des sonates pour violoncelle et basse continue. On jurerait d’entendre ici, portée par un instrument d’époque (un Gofriller de 1737), allègre et recueillie, la voix même du "prêtre roux" méditant ses compositions devant les pensionnaires de l'Ospedale de la Pietà, à Venise. Loin de la joie forcenée à laquelle une mode récente, vaporisant du "Quatre Saisons" sur les névroses contemporaines, voudrait réduire le génie vivaldien, cette splendeur baroque fait miroiter les derniers feux sur la lagune d’un monde condamné à se souvenir. Et c’est comme si l’éternité s’invitait chez les pauvres mortels. L’abbé, vous pouvez dire un hosanna en l’honneur d’Ophélie. » Jean-Louis Ezine. Le Nouvel Observateur.