« S’il n’existe pas de portrait de Vivaldi dont on soit sûr, la violoncelliste Ophélie Gaillard et l’ensemble Pulcinella lui rendent son vrai visage dans un enregistrement de l’intégrale des sonates pour violoncelle et basse continue. On jurerait d’entendre ici, portée par un instrument d’époque (un Gofriller de 1737), allègre et recueillie, la voix même du "prêtre roux" méditant ses compositions devant les pensionnaires de l'Ospedale de la Pietà, à Venise. Loin de la joie forcenée à laquelle une mode récente, vaporisant du "Quatre Saisons" sur les névroses contemporaines, voudrait réduire le génie vivaldien, cette splendeur baroque fait miroiter les derniers feux sur la lagune d’un monde condamné à se souvenir. Et c’est comme si l’éternité s’invitait chez les pauvres mortels. L’abbé, vous pouvez dire un hosanna en l’honneur d’Ophélie. » Jean-Louis Ezine. Le Nouvel Observateur.
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