mardi 29 novembre 2016

Vietnam 7 : Danang


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     Da Nang, est la quatrième ville du Vietnam située sur la côte sud.
Da Nang est à environ 600 km de Hanoï  au nord et de Hô-Chi-Minh-Ville au sud. Longtemps considérée comme une ville de province, la ville connaît un boom économique symbolisée par ses nombreux et récents gratte-ciels. 











    Pourtant très populaire aujourd'hui, le marché Han de Da nang  a longtemps été considéré comme un lieu fréquenté par des gens aisés. Construit en 1940 par les français, les colons et les riches commerçants venaient s'y approvisionner à titre personnel ou pour faire partir des marchandises par le train vers tout le pays. Il fut entièrement rénové en 1989 et devint un espace convivial et destiné à tous. Des produits frais aux vêtements, vous pourrez trouver pratiquement tout ce que vous recherchez. De plus, les prix sont bas car ce marché est le centre d'achats des vendeurs des petits marchés de la région.























vendredi 25 novembre 2016

Une chambre en Inde, Théâtre du Soleil, Cartoucherie de Vincennes




article de Philippe Chevilley, les Echos

"Le Théâtre du Soleil nous embarque en Inde. Pas pour fuir le monde, mais pour le regarder en face. Pour regarder le diable en face. Avec culot, Ariane Mnouchkine et sa troupe s'attaquent, dans leur nouvelle fresque, au terrorisme et n'hésitent pas à représenter les tueurs de Daech sur scène. En utilisant la meilleure arme pour déjouer le fanatisme : la dérision. « Une chambre en Inde » se moque de l'Etat islamique, comme Molière l'aurait fait, sur le mode de la comédie. Une comédie pour rire et pour pleurer, qui pose avec acuité la question du rôle du théâtre dans la lutte contre la barbarie.



L'horreur peut rendre fou. C'est ce qui arrive à Constantin Lear, directeur d'une compagnie théâtrale en résidence dans une petite ville indienne. Exit le grand projet de monter le Mahabharata ; le metteur en scène, anéanti par les attentats de Paris, perd la raison et se retrouve en prison après avoir grimpé, nu, sur une statue de Gandhi. A charge pour Cornélia, son assistante (irrésistible Hélène Cinque), de monter un spectacle en phase avec les angoisses de notre temps. Installée, avec la troupe, chez l'accueillante Madame Sita Murfi (Nirupama Nityanandan), la jeune femme à cran, cherche désespérément l'inspiration. Elle qui, jusqu'ici, n'a jamais eu de « visions », va être visitée, dans ses rêves (et cauchemars) par de glorieux fantômes : Gandhi, Tchekhov, le Roi Lear et, bien, sûr Shakespeare... C'est ce dernier qui lui montre la voie, en regrettant de ne pas s'être assez moqué des « méchants » dans ses pièces. S'ensuivent des saynètes ridiculisant les fanatiques islamistes - et l'incroyable se produit : on rit ! Le spectacle dénonce, en parallèle, l'oppression des femmes, au Moyen-Orient comme en Inde.




Pour affronter ces démons, « Une chambre en Inde » convoque tous les dieux (et formes) du théâtre. La commedia dell'arte rencontre Theru Koothu, théâtre populaire tamoul ; les marionnettes côtoient la vidéo... Certes, le spectacle pose plus de questions qu'il ne donne de réponses, l'écriture collective (« en harmonie avec Hélène Cixous ») souffre de naïvetés et s'attarde un brin trop sur des sujets annexes (les errements bureaucratiques des services de la Culture). Après quelques représentations la fable balbutie, se cherche encore, mais elle paraît si belle déjà !
Le plateau, métamorphosé en chambre-usine à rêves, chatoie sous les lumières qui fusent des persiennes et bruisse des mille sons d'une ville indienne. Les beaux chants et musiques orchestrés par Jean-Jacques Lemêtre ensorcellent. Les images oniriques (singes bondissants, vache sacrée, danses rituelles) font tourner la tête. Les mouvements d'ensemble étonnamment fluides (une quarantaine de comédiens virtuoses évoluent sur scène) et l'utilisation de l'espace, savamment maîtrisée, achèvent d'emballer le public. Jusqu'à ce final bouleversant où un Charlot, grimé en imam, rejoue le plaidoyer humaniste qui clôt le film « Le Dictateur ». Le théâtre, s'il ne peut sauver le monde, peut au moins donner la force de chasser la peur. Debout, unis avec le Soleil, contre l'obscurantisme.

 
Une chambre en Inde
une création collective du Théâtre du Soleil

 
dirigée par Ariane Mnouchkine
musique de Jean-Jacques Lemêtre
en harmonie avec Hélène Cixous
avec la participation exceptionnelle de
Kalaimamani Purisai Kannappa Sambandan Thambiran

 
Représentations

 
du mercredi au vendredi à 19h30
le samedi à 16h
le dimanche à 13h30

 
Durée du spectacle
3h30 + entracte de 15 minutes les mercredi et jeudi, entracte de 30 minutes les vendredi, samedi et dimanche

 
Prix des places
Individuels 40 € / Collectivités, demandeurs d’emploi 30 € / Étudiants - de 26 ans et scolaires 20 €

 
Billets mécènes
pour ceux qui peuvent soutenir le Théâtre du Soleil : 150 € | 100 € | 50 €

 
LOCATION
Individuels 01 43 74 24 08
tous les jours de 11h à 18h
et en ligne (mais quelques places seulement)
sur le site de ThéâtreOnline
et la Fnac
Lorsqu’il n’y a plus de places à la vente « sur internet », cela ne veut – absolument pas – dire que la représentation est complète. Mieux vaut vérifier auprès de notre location !

 
Collectivités, groupes d’amis 01 43 74 88 50
du mardi au vendredi de 11h à 18h



mercredi 23 novembre 2016

Lointains souvenirs de Flore



Un petit intermède dans mon flot photographique sur le vietnam pour présenter une exposition et un livre.
 
Pour célébrer les vingt ans de la mort de Marguerite Duras, la Galerie SIT DOWN 4 Rue Sainte-Anastase, 75003 Paris, présente du 4 novembre au 24 décembre, "Lointains souvenirs." de FLore.

Né d’un lent voyage qui l’a menée de Saïgon à Sadec, des rives du Mékong aux rizières du sud de la Cochinchine, cette nouvelle série photographique est une variation autour de la jeunesse indochinoise de Marguerite Duras.





La photographe Flore expose une série de photographies (réunies dans un joli livre) : « Lointains souvenirs ». Toutes de format identique, 30x30 centimètres, élégamment encadrées par une bordure en plomb gris sombre, qui rehausse le noir et blanc des tirages, sur lesquels on découvre des paysages pris de Saigon aux rives du Mékong et des intérieurs. Sans personnage. Si ce n'est une mystérieuse petite fille que l'on voit au loin, les mains dans le dos, sur un ponton, regardant la rivière. L'ensemble, d'une vingtaine d'images, est énigmatique. Littéraire.



Les grands-parents de Flore ont vécu en Indochine. Ils en ont gardé une certaine nostalgie, cultivée par des objets-souvenirs, dans leur maison du sud de la France, où Flore passe parfois des vacances. L'imagination de la gamine y est stimulée lorsque, par exemple, on appelle à venir à table en tapant sur un gong. Plus tard, la lecture de Marguerite Duras permettra à la photographe d'approcher cette histoire familiale. Elle part dans le sud du Vietnam et du Cambodge sur les traces de l'auteur d'un Barrage contre le Pacifique. « Pour mettre des images là où il y a du manque, dit Flore, mais aussi recréer un lien avec ma grand-mère, découverte jeune sur les photos de famille. »



Sans chercher à documenter l'histoire familiale, mais plutôt en l'incarnant à l'aide d'un texte littéraire. Ainsi, quelques bribes de Marguerite Duras et des images en écho à la musique de son écriture recomposent une troisième histoire, celle de « Lointains souvenirs ». Dans l'accrochage, la narration est suggérée en choisissant des formats intimes et identiques, rappelant ainsi les pages d'un livre. Un livre aux tonalités mélancoliques où plane une sorte de brume, d'horizon flou, obtenus en partie par la transformation des négatifs initialement en couleurs, passés en noir et blanc au moment du développement.




Flore, Lointains souvenirs, éditions  Contrejour


Le livre LOINTAINS SOUVENIRS de la photographe FLORE. Editions CONTREJOUR

samedi 19 novembre 2016

Vietnam 6 : Hué la cité impériale et autres

 
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Construite de 1804 à 1833 sur l’initiative de Gia Long, La cité impériale de Hué s’inspire de l’architecture des palais impériaux chinois. Jusqu’à 80 000 habitants de la région participèrent à son édification. Aujourd’hui, environ 60 000 personnes habitent à l’intérieur de la citadelle. C’est un coin calme, avec des petites maisons et des jardins, mais qui ne diffère pas tant que ça des autres quartiers de la ville.














  La construction du mausolée de l'empereur Tu Duc dura de 1865 à 1867, presque vingt ans avant la mort de l'empereur. Celui-ci avait plus d'une centaine d'épouses et de concubines, mais, stérile, il ne put donner un héritier direct au trône sans doute à cause de la variole contractée dans sa jeunesse.
Le lieu lui servait de résidence de campagne où il aimait se reposer, composer des poèmes et méditer sur le passage de la vie à la mort.
Il s'y installa de façon quasi permanente une dizaine d'années avant sa mort.










  Située à 18 km de Hué la lagune de Dam Chuon fait partie du système lagunaire de Tam Giang où convergent trois grands fleuves la Rivière des Parfums, le fleuve O Lau et le fleuve Bo avant qu'ils se jettent dans la mer par l'estuaire de Than An.
Dam Chuon s'étend sur une superficie de 3000 hectares. Les habitants vivent essentiellement aux dépens de la marée. Ils pêchent au filet deux fois par jour dans de petites embarcations.