vendredi 31 mai 2019

1969 l'année de mes 16 ans (5) : The Rolling Stones : Honky Tonk Woman (1969)



Il y eut d’abord la pochette du single parue en 1969, dont nous nous régalions d’un regard égrillard par son mauvais goût et sa vulgarité mais avant tout cette chanson, Honky Tonk Women. Dernier des singles des Stones des années 60, Honky Tonk Women marque l'apparition de Mick Taylor au sein du groupe. C'est d'ailleurs lui qui a orienté le morceau country original (Country Honk) vers quelque chose de beaucoup plus lourd. Enregistré pendant les sessions de Let it Bleed, ce blues de trois minutes deviendra une des chansons favorites des fans et reste aujourd'hui un classique encore joué en concert par les Rolling Stones où Mick Jagger reprend son thème favori de la misogynie, en parlant des femmes d'une façon détachée et cynique.




Quelques semaines plus tard à la sortie de l’album, mon pote et moi nous sommes retrouvés à quatre pattes dans sa chambre, penchés sur l’électrophone pour écouter la petite merveille. Il faut dire que c’était l'époque merveilleuse où chaque nouveau disque des Stones sonnait comme un Best Of !
 Sûrs d'eux, les Stones ont fait écrire sur la pochette intérieure un conseil avisé : This record should be played loud. Allez-y, vos voisins ne connaissent peut-être pas encore ce méchant chef-d'œuvre. –

Ils avaient raison.



samedi 25 mai 2019

Impressions cubaines 11 : Trinidad 2



Cliquez sur les images pour les agrandir  


Trinidad fut l’un des principaux centres de production de la canne à sucre. Une ressource qui fit la fortune de Cuba aux siècles passés. Les Espagnols, et dans une moindre mesure les Français, tinrent les rênes de l’économie locale. Employant des milliers d’esclaves, les plantations prospérèrent et permirent de construire de riches bâtisses bourgeoises à Trinidad. Et dans tout le pays.
Puis, ce fut la crise. La ville fut paralysée et s’endormit pendant longtemps. Avec l’essor du tourisme à Cuba, Trinidad se réveille un peu. Cela dit, le voyageur a toujours l’impression que le temps est figé. Ses ruelles pavées sans voiture, ses façades immuables y sont pour beaucoup. Ajoutez à cela la touche cubaine, pas de publicité et l’austérité, vous comprendrez pourquoi la ville donne l’impression que le temps s’y est arrêté.


 

vendredi 17 mai 2019

Peindre dans la vallée de la Creuse 1830-1930







      Piqure de rappel. Plus que quelques jours pour aller voir la magnifique exposition présentée à l'atelier Grognard de Rueil Malmaison : Peindre dans la vallée de la Creuse. 
      Pendant un siècle, les paysages entre Berry et Limousin révèlent leur intérêt artistique à des peintres classiques, modernes ou avant-gardistes, dont le séjour dans cette région reste encore aujourd’hui un moment moins connu de leur vie et de leur production. Théodore Rousseau, Claude Monet, Francis Picabia, Othon Friesz, Anders Osterlind, Armand Guillaumin, tous sont venus en Creuse pour capturer la beauté de cette « mignonne suisse » comme se plaisait à l’appeler George Sand.

Les œuvres présentées dans l’exposition retracent l’histoire du foyer artistique de la vallée de la Creuse qui se distingue, dès 1832, grâce à Jules et Victor Dupré qui attirent d’autres paysagistes à la recherche de motifs pittoresques. 

Une partie importante de l’exposition sera consacrée aux paysages impressionnistes autour de deux figures majeures : Claude Monet et Armand Guillaumin. Le premier y débute le principe des séries en réalisant dix-sept variations picturales du même motif, le dernier y travaille pendant près de 30 ans et transforme la Creuse en site de référence artistique en utilisant, bien avant les premiers Fauves, les couleurs pures. Une vingtaine de ses œuvres seront, exceptionnellement, présentées à l’Atelier Grognard.

Entre 1900 et 1930, les paysages de la Creuse continuent d’attirer les peintres en recherche d’innovations plastiques comme Othon Friesz ou Francis Picabia mais la mise en eau du barrage d’Éguzon en 1926 met brusquement fin à cette aventure creusoise qui aura accueilli, pendant près d’un siècle, plus de 400 artistes venus de toute l’Europe.

L’importance du foyer artistique de la Creuse dans l’histoire de l’art a longtemps été éludée alors que s’y déroulèrent de nombreuses expériences picturales majeures. La conception de cette exposition inédite est le fruit d’un important travail mené sous la gouverne de Véronique Alemany, commissaire scientifique de l’exposition et historienne de l’art. De nombreuses œuvres d’art, jamais montrées en Ile-de-France, ont été restaurées pour l’occasion.


6, avenue du Château de Malmaison 92500 Rueil-Malmaison France

Du 01/02 au 26/05/2019 de 13h30 à 18h.
Fermé le lundi.
Visites guidées tous les samedis à 15h (sur réservation).
Prix
Plein tarif : 6 €, Tarif réduit : 4 €.


lundi 13 mai 2019

Impressions cubaines 10 : Sancti Spiritus





   Capitale de la province éponyme située à l'intérieur des terres, Sancti Spiritus a dû se battre pour survivre. Saccagée et brûlée à plusieurs reprises, la ville a malheureusement perdu beaucoup de son patrimoine. Moins bien conservée que Trinidad, sa voisine, Sancti Spíritus dispose cependant d'atouts architecturaux certains, d'autant plus qu'elle demeure néanmoins le poumon économique de la province et la ville la plus peuplée avec ses 90 000 habitants.
   Sanctí Spíritus a fêté ses 500 ans en juillet 2014 et pour préparer cet anniversaire, de nombreuses rénovations ont eu lieu au centre-ville : l'église Parroquial Mayor a été repeinte dans une jolie couleur bleue, la plupart des édifices ont vu leur façade repeinte dans de belles couleurs et le parc central Serafín Sánchez a été complètement réaménagé. La ville gagne donc vraiment à être connue et il est désormais particulièrement agréable de se promener dans ce beau centre-ville pittoresque aux rues pavées.