samedi 28 juillet 2018
dimanche 22 juillet 2018
James Nachtwey Maison Européenne de la Photographie jusqu'au 29 juillet
jusqu'au 29 juillet 2018 à la Maison Européenne de la Photographie, à Paris, deux cent photographies de James Nachtwey, le photoreporter universellement considéré comme l'héritier de Robert Capa, un observateur exceptionnel de notre monde contemporain.
mardi 17 juillet 2018
Robert Adams Our Lives and our Children
Robert Adams (né en 1937) est reconnu pour son travail photographique sur la transformation du paysage de l’Ouest américain et sa conscience environnementale. L’exposition présente pour la première fois à Paris, l’intégralité de la série Our Lives and Our Children.
Armé d’un Hasselblad, dissimulé derrière un sac à provisions, il va arpenter la ville, sa banlieue, les parkings ou les centres commerciaux, pour photographier les gens, façonnés par la société de consommation et vivant sous l’emprise de cette menace. Il s’intéresse tout particulièrement aux relations visibles entre les personnes sous l’effet d’un danger potentiel, dénoncé mais invisible. Sous l’apparente tranquillité de ces femmes, hommes et enfants, se dissimule la ligne ténue entre la chance qui semble les unir et le danger quasi imperceptible face à la catastrophe nucléaire, qui selon Robert Adams, reste inévitable.
En 1983, Aperture publie la première édition. la réédition augmentée de l’ouvrage Our Lives and Our Children aux Éditions Steidl inclut une partie de ces photographies.
vendredi 6 juillet 2018
Claude Lanzmann Le lièvre de Patagonie
Tous ceux qui s'intéressent à l'histoire intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle, à Sartre et Beauvoir particulièrement, savaient qu'ils seraient enthousiasmés par le récit de Claude Lanzmann. Le Lièvre de Patagonie est un très grand livre. Par sa construction, qui bouscule avec subtilité la chronologie, par la précision de la narration, par le style, qui exige de lire ligne à ligne ce long texte rassemblant plusieurs livres : celui d'un aventurier de la vie, celui d'un combattant, d'un guerrier, d'un partisan, celui d'un amoureux, celui d'un cinéaste singulier. Et celui, qui les unit tous, d'un écrivain.
Les récits de voyage sont de petites merveilles. La découverte d'Israël en 1952, un séjour en Corée et une idylle improbable avec une infirmière dans un pays totalement verrouillé, les mois passés à Berlin, la Chine, l'Algérie et la haute figure de Frantz Fanon, tant d'autres pays encore, pour ce voyageur infatigable.
A 18 ans, à Clermont-Ferrand, Claude Lanzmann entre dans la Résistance, transporte des armes avec la jeune et séduisante Hélène, fait l'expérience de la violence, de la lâcheté - d'un camarade - et de son tempérament de guerrier. Il n'a pas peur de mettre son corps en danger - ce qui ne signifie pas qu'il n'a jamais peur. Il fait du planeur, apprend à piloter, aime la montagne, et nager : "Foncer au large, perpendiculairement à la côte, ne pas la longer, a toujours été ma façon de faire." Un jour, en Israël, il a failli ne pas revenir et se noyer, à l'endroit même où, le dimanche précédent, l'ambassadeur d'Angleterre en Israël avait péri. Mais, une fois de plus, la mort n'a pas voulu de lui.
Parallèlement à ce roman d'aventures se déploie, dans Le Lièvre de Patagonie, une histoire plus intime. Et Lanzmann a le talent des portraits. Ceux des témoins de son enfance, sa mère, son père - vite séparés -, son beau-père et sa belle-mère. La mère qui "avait fait honte à l'enfant conformiste que j'étais. Son bégaiement terrible, intraitable, inexpugnable, (...) ses colères qui faisaient rouler dans leurs orbites ses beaux grands yeux". D'autres femmes aussi : sa soeur très aimée, Evelyne, belle actrice, malheureuse en amour, qui s'est suicidée ; celles qu'il a épousées, dont Judith Magre ; celles qu'il a séduites, et rapidement aimées, lui qui affirme : "Je hais profondément, de tout mon être, les figures obligées de la roucoulade, temps perdu, paroles convenues (...) et aujourd'hui je vais droit, comme dirait Husserl, à "la chose même"."
Dans Le Lièvre de Patagonie, ce qu'on pourrait appeler "le roman de Beauvoir" aura évidemment une place à part pour tous ceux qui aiment Simone de Beauvoir. Non que Sartre, cette "formidable machine à penser, bielles et pistons fabuleusement huilés", soit absent. Au contraire, on voit comment, avant même leur rencontre, son oeuvre a été fondatrice dans la formation intellectuelle du jeune Lanzmann.
Quand Simone de Beauvoir, dite le Castor par ses proches, s'est liée avec Lanzmann, il avait 27 ans et elle 44. Il est le seul homme avec lequel elle ait cohabité. "La présence de Lanzmann auprès de moi me délivra de mon âge (...) car ma curiosité s'était beaucoup assagie", écrit-elle dans La Force des choses. Et lui : "Simone de Beauvoir était raisonnable, le Castor était encore plus folle que moi. C'est le Castor qui l'emporta." Expéditions en montagne trop dangereuses parce qu'ils sont mal équipés et frôlent l'accident fatal, passion de la corrida, curiosité insatiable. Quand on a lu Beauvoir, on la reconnaît à chaque page, illuminée par la tendresse avec laquelle Lanzmann évoque ses manies et ses angoisses. Sa frénésie de tout voir dans une ville, et de tout savoir, de tout raconter et reraconter, avec Lanzmann ce que lui a dit Sartre, avec Sartre ce que lui a dit Lanzmann... Jamais Simone de Beauvoir n'a été, de nouveau, aussi vivante.
L'un des autres livres de ce texte pluriel est évidemment l'aventure extraordinaire de la réalisation de Shoah. Et ce moment essentiel où Lanzmann comprend que le sujet du film sera "la mort même, la mort et non pas la survie". La mort, qui est comme la scène inaugurale de ce récit puisque le premier chapitre commence ainsi : "La guillotine - plus généralement la peine capitale et les différents modes d'administration de la mort - aura été la grande affaire de ma vie." Pour parler de la mort comme le fait Lanzmann, pour réaliser Shoah, pour écrire Le Lièvre de Patagonie, il faut aimer la vie. La vraie vie. Passionnément.
Sources Le Monde
mardi 3 juillet 2018
Impressions lisboètes (8 & fin)
Cliquez sur les images pour les agrandir
Belém est le quartier qui témoigne le mieux de la
richesse historique de Lisbonne et tend à rappeler que Lisbonne fut à un moment de son histoire
le centre du monde, où les plus grands explorateurs et artistes se rendaient, pendant que les monarques s'enrichissaient
en envoyant régulièrement leur flotte chercher l'or à l'autre bout
de la terre.
Le Monument aux Découvertes (Padrão dos
Descobrimentos) est l’un des monuments les plus symboliques de Lisbonne.
Du côté ouest du monument, on peut observer
les représentations des explorateurs, du côté est, les principaux
financiers. Le design de ce monument a été
savamment pensé pour lui offrir l’apparence de la proue d’un bateau
surplombant l’estuaire. Son arrière représente la croix latine.
Autrefois, la jolie Torre de Belém se trouvait en plein centre de
l’estuaire du Tage et servait à préserver la ville des attaques
maritimes. De nos jours, cette petite fortification est devenue
l’emblème de Lisbonne
C’est dans ce quartier de Lisbonne, sur
les bords du Tage, que s’est récemment érigé le Musée de l’art, de
l’architecture et de la technologie (MAAT). Une architecture
ultramoderne dans un environnement riche en monuments historiques.
De retour au centre de Lisbonne, le CRONO Project connut en son temps un énorme succès à Lisbonne. Sur l’avenue Fontes Pereira de Melo beaucoup de murs géants ont été peints par des grands noms du street art.
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