jeudi 31 janvier 2019

Jane Evelyn Atwood, Histoires de prostitution, Paris 1976 – 1979





    Cela a commencé comme cela, en 1976, sans expérience et sans idées préconçues. Il y avait là sous ses yeux un monde inconnu et pourtant familier. Elle a eu envie de savoir et de connaître de près ces hommes, ces femmes ou ces transgenres qui vendaient leurs corps sur les trottoirs de la capitale.

    En 1976, Jane Evelyn Atwood, qui n’est pas encore photographe, habite depuis cinq années à Paris. Elle achète un premier « vrai » appareil et rencontre Blondine ainsi que les autres prostituées de la rue des Lombards, dans le quartier du futur Beaubourg. Deux ans plus tard, elle croise Barbara, Miranda, Nouja ou Ingrid et tout ce peuple battant les pavés de Pigalle. Par bribes photographiques, elle entre progressivement dans la vie de ces personnages et dans l’univers de la prostitution. C’est dans la rue, dans les bars et les chambres de passes qu’elle écrit ses premières histoires en images, rendant compte d’un quotidien en marge. Sans le savoir, Jane Evelyn Atwood signe alors ses premiers reportages et débute une œuvre magistrale et poignante, guidée par les rencontres et la nécessité de « capter la dignité humaine ».

Michaël Houlette



   Cette exposition a été conçue à partir de la série Rue de Lombards réalisée entre 1976 et 1977 et la série Pigalle Peopleréalisée entre 1978 et 1979. L’exposition Pigalle People a été présentée une première fois à Arles en 2018 et a été produite dans le cadre de l’édition 2018 des Rencontres de la Photographie, Arles, France.
sources : l'oeil de la photographie


Jane Evelyn Atwood, Histoires de prostitution, Paris 1976 – 1979
Du 25 janvier au 21 avril
Maison de la Photographie Robert Doisneau
1 rue de la Division du Général Leclerc
94 250 Gentilly

vendredi 25 janvier 2019

Premières neiges














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vendredi 18 janvier 2019

Le Pérou en noir & blanc (2)

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jeudi 10 janvier 2019

Bon anniversaire Tintin





     Tintin, le plus célèbre reporter de la bande dessinée, fête ses 90 ans. Héros de papier immuable, il est devenu l'un des personnages de BD les plus célèbres du monde.


    C'est le 10 janvier 1929 que les lecteurs du magazine "Petit Vingtième" font connaissance pour la première fois avec Tintin, déjà accompagné de son fidèle chien Milou. "Tintin au pays des Soviets", la première aventure en noir et blanc du reporter à la houppette, plonge le jeune lecteur dans les premières années mouvementées de la Russie bolchevique.


    Nonante ans plus tard et après plus de 250 millions d'albums vendus, traduits en de multiples langues, Tintin n'a pas pris une ride et continue de séduire des générations entières aux quatre coins de la planète. Une planète qu'il a visitée maintes fois, explorant le Congo colonial à l'Amérique capitaliste en passant par le Tibet indépendant, le bloc communiste et... la lune. Tintin, c'est un véritable livre d'Histoire du 20e siècle, où les valeurs de justice, de courage, d'amitié et de liberté sont le fil conducteur des 24 aventures dont une inachevée (Tintin et l'Alph-Art).

    C'est en 1976 que paraissait le dernier album du petit reporter: "Tintin et les Picaros". Hergé s'est ensuite attelé à plusieurs projets de nouvelles aventures dont Tintin et l'Alph-Art, une histoire publiée telle quelle et commentée en 1986. Cette dernière aventure a fait l'objet d'une réédition en 2004 à l'occasion des 75 ans de Tintin. Hergé avait précisé de son vivant qu'il ne voulait pas qu'un autre dessinateur poursuive l'aventure Tintin à sa mort.

    Depuis, le public a pu toutefois découvrir une kyrielle de versions d'aventures de Tintin, traduites en 120 langues et patois. C'est ainsi que l'album "Les Bijoux de la Castafiore" a pratiquement été traduit dans tous les patois/dialectes que compte la Belgique. L'"Affaire Tournesol", dont l'action se déroule en partie en Suisse, a notamment été traduite en patois gruérien. Des aventures de Tintin ont été traduites dans plus de 40 langues régionales.


    Si Tintin ne poursuit plus ses aventures sur papier, le petit reporter a faitson retour au cinéma en 2011 avec "Les Aventures de Tintin: Le secret de la Licorne", réalisé par Steven Spielberg.


   Tintin ou plutôt l'œuvre d'Hergé a aussi son musée depuis 2009, installé à Louvain-la-Neuve. Ce musée a été créé sur fonds propres par Fanny Rodwell-Vlamynck, seconde épouse d'Hergé. Plus de 80 planches originales, des centaines de photos, documents et objets se trouvent dans ce lieu consacré à Hergé. Enfin, de grandes expositions internationales continuent de perpétuer la mémoire de Tintin avec un succès indéniable.

    Tintin va bientôt avoir droit à un deuxième film au cinéma à l'initiative du duo Peter Jackson et Steven Spielberg mais aussi peut-être à un album inédit, indique le directeur éditorial des éditions Casterman.

Une "option" a été signée en fin d'année pour un deuxième volet des aventures de Tintin au cinéma, confiée comme le premier ("Le secret de la licorne", 2011) à Peter Jackson et Steven Spielberg. Les deux hommes devraient cette fois échanger leurs rôles: Jackson, producteur du premier, réaliserait le deuxième.

"Il y a plusieurs pistes. Ça pourrait être un mélange du Sceptre d'Ottokar et de l'Affaire Tournesol", a souligné Benoît Mouchart. "Quand il y a une trilogie à Hollywood, le deuxième est un peu plus sombre, donc l'hypothèse d'un épisode syldave est vraisemblable".

mardi 8 janvier 2019

Michel Houellebecq : Sérotonine, Flammarion






    
"Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l'amour" écrivait récemment Michel Houellebecq. Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d'ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman - son double inversé), l'échec des idéaux de leur jeunesse, l'espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.

Ce roman sur les ravages d'un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret."

La curiosité m'a poussé à lire "Sérotonine" de Michel Houellebecq. Je n'attendais rien de particulier de "l'événement littéraire de la rentrée", mais je dois reconnaître qu'au final bien m'en à pris. Loin des polémiques sur quelques passages pornographiques, l'indignation des niortais sur la "laideur" de leur ville, voire l'erreur entre deux albums des Pink Floyd, ce roman d'un hyperréalisme absolu, où le personnage central s'enlise dans une dépression, se veut ironique, mordant et cynique sur notre société. Une société que Houellebecq dissèque de façon on ne peut plus pertinente.