Les vieux de la vieille auront du mal à l’admettre, mais force est de constater que le crooner canadien Michael Bublé a de moins en moins à envier à ses maîtres, Sinatra en tête. Sur scène, on jurerait voir un membre moderne du Rat Pack et en studio, où, comme par hasard, il a travaillé cette fois avec l’orchestre qui l’accompagne en spectacle, Bublé n’a peur de rien. A notre connaissance, il est le seul de sa génération qui, en 2009, peut s’attaquer à Georgia sans que Ray Charles se retourne dans sa tombe. Pareillement, lorsqu’il fait sienne Cry Me A River, on a le sentiment que même la grande Julie London serait fière de lui. Avec son jazz vocal calibré pour l’happy hour et, pourquoi pas, tous les autres moments d’une journée idéale, Bublé fait des miracles lorsqu’il habille, façon 50’s, cette All I Do Is Dream Of You qui date des années 30. Parce que le temps n’est pas son problème, il intègre également avec aisance à son répertoire la pourtant typée Crazy Love (de Van Morrison), qui donne son titre à un album tout feu tout strass. Bien décidé à ne plus rien se refuser, Bublé ose même un duo avec Sharon Jones sur Baby (You’ve Got What It Takes), chanson qui va comme un bas de soie à l’actrice aux courbes de rêve et aux instincts basiques.
1 commentaire:
contente de faire la connaissance de michael bublé au petit déjeuner ....grâce à vous !
sophie (des grigris)
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