vendredi 25 septembre 2009

Embrouille au G20

Bien sûr, comme d’ab’, y manque un truc juste au moment où je voulais regarder le chien avec Barbie et Dechavanne sur la Une. Aujourd’hui c’est du lait. Les mecs en jettent des millions de litres partout en Europe et moi je rate le chien pour un pack de lait. Merde ! J’étais un rien vénère. Je suis donc allé au G20, seul truc ouvert sur le monde à l’heure qu’il était. J’en ai pour une minute, je me suis dit. Un pack de lait et hop ! à la caisse. Et là, putain le monde. Une queue d’au moins vingt personnes qui jacassent et refont la planète. Une vraie Cour des miracles sans les miracles, j’ai pensé. « Je comprends pas 640.000 chômeurs de plus qu’en 2009 » fait un nabot bourré de tics à sa voisine une petite boulotte à l’accent allemand, tandis qu’un grand black bien sapé vérifie son ticket de caisse question de voir s’il s’est pas fait arnaquer sur les céréales et le ket chup. « Dites donc ! fait le black, z’avez-vu à combien vous me facturez le ket chup ? C’est hors de prix, c’est du vol manifeste ! – C’est pas moi qui fait les prix, répond le caissier impavide. Si vous n’êtes pas content allez faire vos courses ailleurs. – A cette heure-ci comme si on avait le choix, fait le nabot au costard trop grand – Pareil pour les saucisses, insiste la boulotte. Que des mauvais produits à un prix prohibitif » Le caissier hausse les épaules. « De toute façon les touristes c’est toujours pareil : tout est trop cher. Si ça vous plaît pas, z’avez qu'à rester chez vous – Pourriez être poli tout de même ! - C’est vrai, c’est pas des façons », fait le tout petit en prenant la défense de la boulotte. Et pendant ce temps là la queue n’avance pas. « Si vous n’aimez la saucisse de Strasbourg, eh bien mangez de la Francfort, ironise le caissier. – Au prix où vous la vendez ici, autant s’en passer. - – C'est ça, poses tes saucisses, avances ta viande et fous nous la paix avec l’indice des prix ! » hurle un grossier. Les autres se retournent et me regardent. Forcément je suis le dernier de la file et le grossier c’est bibi qui a eu ses nerfs.
Je me suis retrouvé avec tout le magasin contre moi. Et soudain, c’est l’embrouille. Le ton monte. Piquée au vif la Teutonne me gifle, je réponds, deux clients me ceinture, le petit en profite pour me refiler un coup de genou dans les roustons. Dans l’affolement général les autres ont pillé les rayons et tout le monde s’est cassé sans payer, même les Francfort pas bonnes. Et moi sur le carrelage du G20 à me malaxer les testicules tel un babouin en rut, tenu en joue par trois flics de la BAC. Où va le monde ?

1 commentaire:

yann a dit…

ya un article dans le journal:


http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20090925trib000426340/une-semaine-marquee-par-le-sommet-du-g20.html