mardi 1 décembre 2009

Bon anniversaire Tiago

J'ai trois ans, je suis grand. Je vais avoir plein de cadeaux et un gros gâteau que je vais partager avec mes frères Rafaël et Maceo. Tandis que Maman ou Papa nous lira l'histoire de Doudou le lapin écrite par notre Papou.
DOUDOU LE LAPIN
Brrrrrr !!!! Il faisait froid en ce mois de décembre. Mirabelle était restée bien au chaud sur l’édredon près du poêle. Mais comme chaque matin, Kawa la minette était partie se promener dans la campagne blanche de givre, laissant derrière elle les petites traces noires de ses pattes. Elle s’arrêta et écouta siffler le vent dans les branches. Elle aimait cette chanson. Elle écouta aussi le chant des oiseaux. Elle aimait le chant des oiseaux. Mais aujourd'hui, tout lui paraissait triste comme si les arbres et les oiseaux pleuraient. « Mais ce ne sont pas les arbres et les oiseaux qui pleurent » pensa-Kawa. Alors elle écouta encore et entendit avec plus de discernement des pleurs monter du bord de la route. Kawa s’approcha tout doucement, regarda et écouta. Elle ne vit rien. Elle entendit juste pleurer quelqu'un qui avait vraisemblablement un gros, gros, gros chagrin. Alors courageusement elle sauta dans le petit fossé couvert d’herbe et de fleurs habillées d'une robe étincelante de givre. Et là, dans le grand tuyau en béton qui traverse la route, elle découvrit en sanglots un petit lapin de laine blanc en culotte bleu.
« Que fais-tu là ? demanda Kawa.
- Je suis perdu.» Répond le lapin de laine blanc en culotte bleu, soulevé de sanglots.
Kawa vint s’asseoir à côté de lui et passa sa petite patte noire par dessus son épaule.
« Soit pas triste. Il y a toujours une solution dans la vie à tous nos ennuis. Nous allons retrouver ta route. Allez, sèche tes larmes et viens avec moi. Moi, c’est Kawa, dit-elle en lui tendant sa patte. Et toi ?
- Doudou, répondit le lapin de laine blanc en culotte bleu. »
Les deux nouveaux amis se serrèrent la patte et sortirent de leur cachette.

Le ciel était couleur de craie. Un vent glacé soufflait. Le froid était vif.
« Il ya longtemps que tu vivais dans ce tuyau ? demanda Kawa.
- Plusieurs jours. répondit Doudou
- Et tu venais d’où comme ça, quand tu t’es perdu ?
- De la ville.
- Laquelle ?
- Celle qui s’appelle Paris.
- Ben dis donc, Ce n’est pas tout à côté ! Et comment tu t’es perdu ?
- Je sais plus, mais cela fait plusieurs jours que je traîne d’ici et là sans retrouver ma route. » fit le lapin de laine en se remettant à pleurer de plus belle. Kawa le prit par l’épaule.
« Pleure pas. On va la retrouver ta famille."
Doudou, le lapin de laine se sécha les yeux et partit en compagnie de Kawa vers le village de La Charse. Ils traversèrent le village et Kawa alla frapper au terrier de Jeannot. Ce dernier se présenta en pyjama avec une belle écharpe rouge nouée autour du cou.
« Brrrrrrr ! Quel temps ! Qu’est-ce que vous me voulez, tous les deux par un froid pareil?
- Bonjour, Jeannot. Est-ce que vous ne connaîtriez pas, par hasard, la famille de Doudou ?
- Doudou ! Qui c’est ça Doudou ?
- Ben, mon nouveau copain le lapin ! »
Jeannot essuya ses lunettes et regarda Doudou avec des yeux tout ronds. « Ca, un lapin. Vous voulez rire ! Il n’appartient à aucun terrier ni aucun clapier de ma connaissance. Et j’en connais des lapins, vous pouvez me croire. Un lapin de laine blanc avec une culotte bleu, je m’en serais souvenu tout de même. »
Il arrangea le nœud de son écharpe, remonta ses lunettes, haussa les épaules et rentra chez lui en claquant sa porte.
« Il n’a pas l’air très aimable, fit Doudou.
- Il est un peu grognon, mais très gentil. S’il connaissait ta famille il nous aurait indiquer la route à suivre. Allez, viens ! »
Et ils se remirent en route dans le froid. Dodou grelottait. Kawa enfonçait sa tête dans ses épaules pour se protéger du vent. Au-dessus d’eux croassaient les corbeaux : « Kawa, Kawa, Kawa, Kawa, en voilà un drôle d'ami que tu as là, Kawa, Kawa, Kawa….. "
- Oh ça va, ça va, taisez-vous un peu ! se fâcha Kawa. Au lieu de vous moquer de mon copain, vous feriez mieux de me dire si vous connaissez ses parents ?
- Oui, vous feriez mieux de le dire ! gronda Doudou, plus peureux qu’en colère.
- Connais pas ! connais pas ! connais pas ! connais pas ! connais paaaaaaaaas !», croassèrent les corbeaux en s’éloignant dans le ciel avec leurs ailes qui faisaient clap, clap, clap, clap, clap.
« Méchants, méchants, méchants ! cria Doudou. – Laisse donc ces imbéciles de corbeaux, nous avons mieux à faire. » Et les deux amis passèrent leur chemin.
"J'ai une idée ! s'exclama Kawa. Demandons à Célestine."
Ils franchirent les barbelés et entrèrent dans un champs.
«C’est qui Célestine, l’un des gros chiens blanc et noir, là-bas ?
– Pffff ! souffla Kawa, ce ne sont pas des chiens, ce sont des vaches !
– Des vaches ! s’exclama Doudou.
- Eh bien, mon pauvre vieux, ça se voit que tu es de la ville. Tu as encore beaucoup à apprendre. Les vaches vivent dans les champs et donnent du lait.
– Donnent du lait ! A Paris il faut l’acheter en bricks ou en bouteilles.
– Ouais, je sais, répondit Kawa, ici aussi. Mais, quand je dis qu’elles donnent du lait, c’est à dire qu’elles le fabriquent."
Célestine et ses compagnes regardèrent les deux intrus s’approcher.
« Salut Célestine !
– Salut Kawa ! Alors toujours en maraude dans les champs à la recherche d’un mauvais coup ?
-Plaisante pas, Célestine, c’est sérieux. Toi ou les autres vaches vous ne connaitriez pas les parents de ce petit lapin de laine Blanc qui s’appelle Doudou ?
– Tu parles de cette chose toute crottée et toute mouillée qui est à côté de toi ?
– Tout juste, la chose toute crottée et toute mouillée, c’est un orphelin à l’heure qu’il est. »
Le terme orphelin fit redoubler les pleurs de Doudou. Les autres vaches l’entourèrent amicalement.
« Pauvre petit, ne pleure donc pas. fit l'une.
- Comme il a l’air malheureux ! fit une seconde. – Comme il a l’air triste ! ajouta une troisième. Et comme il a l’air sale» acheva Célestine.
Cette dernière renifla Doudou avec son large museau et en quelques gros coups de langue lui fit une toilette sommaire.
« Voilà qui est mieux, tu as l’air un peu plus présentable maintenant. »
L’une des compagnes de Célestine s’approcha un peu plus près de Doudou et souffla sa lourde haleine tiède pour le réchauffer, tandis qu’une autre se coucha et tendit son pis gorgé de lait. Doudou sécha ses larmes et grimpa sur le dos de Kawa afin de téter goulûment la grosse tétine rose au lait bien chaud. Quelques vaches se couchèrent dans la paille et Doudou et kawa vinrent se blottir contre elles pour se réchauffer. Les deux amis apaiser finirent par s'endormir.
"Les pauvres petits, fit Célestine. Comme ils ont l'air fatigué.
Un bruit de kaxon les tira de leur sommeil. Doudou se frotta les yeux et Kawa bailla.
"Là-bas ! La-bas ! la-bas ! se mit à hurler Doudou.
- Quoi, là-bas !
- La voiture ! La voiture rouge ! C'est celle de mes parents !
- Vite, fit Kawa, il n'y a pas de temps à perdre."
Célestine, Chloé, Martine, galopèrent le plus rapidement possible en direction de la route. Doudou et Kawa suivaient en courant.
Déjà la voiture rouge s'apprêtait à sortir du village.
"Brutus ! Brutus ! Brutus ! meugla Célestine à l'attention d'un gros taureau roux. Fais pêter la barrière et bloque la bagnole !
- Fait péter quoi ? Bloque qui ? interrogea Brutus le vieux taureau un peu dur d'oreille.
- La ba-gno-le !" meuglèrent en choeur Célestine, Chloé et Martine.
Brutus fit sauter avec ses grosses fesses la clôture et présenta toute sa masse devant la voiture rouge en meuglant un "STOP!" tonitruant.
Stupéfait, le conducteur de la voiture rouge pila à hauteur du large torse musclé d'un Brutus imperturbable.
Le véhicule se retrouva immédiatement encerclé par Célestine, Chloé, Martine et Brutus. Le conducteur baissa sa vitre.
"Dégagez ! Allez, dégagez sales bêtes !
- Ne crie pas, papa, fit un petit garçon assis sur la banquette arrière. Ce sont de bien jolies vaches qui viennent nous dire bonjour.
- Peut-être, mais c'est que j'ai une longue route à faire pour rentrer à Paris. Allez dégagez !
- Eh ! Tu te calmes, fit Brutus. Si on fait tout ça, c'est pas pour toi mais pour le gosse.
- Didou, Didou, Didou ! gémissait Doudou le nez collé à la vitre arrière de la voiture qu'il venait enfin d'atteindre enfin après sa course folle avec Kawa à travers champs.
- Doudou ! hurla Didou. Papa, Maman, c'est Doudou. Regardez, c'est Doudou ! J'ai retrouvé mon Doudou !"
Et le gamin bondit hors de la voiture prendre un Doudou à nouveau crotté et mouillé dans ses bras.
"C'est grace à eux que je t'ai retrouvé, fit Doudou. Sans Kawa et ses amies rien ne serait arriver, tu sais.
- Merci, merci, merci, merci !" s'exclama Didou en donnant de gros baisers à Célestine, Chloé, Martine et Brutus rouge de confusion. Elle serra dans ses bras Kawa et Doudou avec beaucoup de tendresse et d'amour.
"Ce n'est rien. dit Kawa gênée. Vraiment, je vous assure, ce n'est rien.
Didou et Doudou montèrent en voiture.
"Tu reviendras ? demanda Kawa.
- Aux prochaines vacances, répondit Dodou. Si on m'emmène, ajouta-t-il en regardant Didou.
- Je ne t'abandonnerais jamais; dit Didou.
- Et moi, je ne t'oublierai jamais, fit Kawa.
- Moi non plus, dit Doudou. Tu es mon amie pour la vie.
- Toi aussi.
POUEET ! POUEET !
- Comme ce tableau est fort touchant, souffla Célestine en se mouchant, POUEET ! tandis que Chloé et Martine écrasaient une petite larme du coin de l"oeil.
Brutus dégagea la route.
"Vraiment je ne sais que dire, fit le papa de Didou. Je ne sais vraiment comment vous remercier.
- Roule moins vite à l'avenir, lui répondit Brutus. Sur la route il y a des enfants et des vaches.
- A l'avenir, j'y penserais."
Les amis se dirent au revoir et la voiture s'éloigna avec les petits bras de Didou et Doudou qui s'agittaient en guise d'adieu dans le lointain avec des "au revoir" portés par le vent.
"Que d'émotion, dit Célestine. Voila une histoire qui finit bien. Il ne nous reste plis qu'à reprendre nos activités."
Brutus remit la barrière en place. Célestine, Chloé et Martine regagnèrent le champ avec Brutus qui montra aux filles ses grosses fesses rousses pleines de blessures de guerre tandis que Célestine narrait avec passion cette formidable aventure au reste du troupeau.
Et Kawa ? me direz-vous. Eh bien Kawa pensait à son nouvel ami et à cette journée bien mouvementée. Elle n'était pas triste parce-que les vacances de Noël étaient pour bientôt et alors Doudou reviendrait. Elle mit alors les mains dans les poches de son petit pantalon et rentra à la maison.
PAPOU le 2 décembre 2009

1 commentaire:

sophie a dit…

JOYEUX ANNIVERSAIRE TIAGO !
tu as bien de la chance : une histoire pour toi tout seul, ça c'est un beau cadeau !
sophie(des grigris)