Je sais, c’est moche de se moquer des personnes âgées sous hallucinogènes. « Tu verras quand tu auras son âge, si tu y arrives ! » ajoutent les cyniques, sans oublier le « pauv’con » que l’on peut lire dans leurs regards.
Dans le temps, ma mère me souhaitait une bonne guerre, question de me mettre un peu de plomb dans la cervelle à pas vouloir finir mes rutabagas en temps de paix. Maintenant qu’elle m’a foutu la paix, ce sont les autres qui aspirent aux pires atrocités médicales à mon encontre, question de se venger de mes lamentables pitreries. Ah la sollicitude humaine ! Parce-qu’en règle générale, les autres sont très forts pour vous faire la morale, vous accabler de reproches et vous faire culpabiliser à mort. Ils n’ont qu’à y aller à l’hosto tous les jours se taper la Piste aux Etoiles et les cours de l’Ecole des Beaux Arts. Je voudrais bien voir leur gueule après. Nous quand on en sort de l'hôpital on est pas très tagada-pouêt-pouêt. C'est tout juste si on a pas envie de réserver une chambre. Ou se jeter dans le canal St Martin faire quelques longueurs avant de rentrer. Alors, permettez, exorcisons le mal. Rions du malheur des autres. Rions donc de nous-mêmes.
Connaissez vous les Tamataves ? Ces petits lémuriens malgaches. Enfin je dis cela, mais je n’en sais rien. C’est juste le nom de cette ville de Madagascar qui m’y a fait penser. En tout cas, Rosiane en a plein la chambre des Tamataves. Cette variété pas plus grosse qu’un cochon d’inde (ou un chiot Jack Russel), d’une couleur tirant sur le beige, dotée de quatre pattes et d’une boule rouge avec laquelle ils attrapent la nourriture pour s’alimenter. En entrant dans la chambre, j’ai fait gaffe de ne pas en écraser un. Nous avons déjà suffisamment d’emmerdes sans en rajouter. Je me suis installé dans le fauteuil et j’ai observé les Tamataves avec Rosiane. Elle est incollable en zoologie des Tamataves. J’ai même failli en adopter un. Mais elle a sombré dans le sommeil avant de me dire ce que ça mange un Tamatave. Pourvu qu’ils ne meurent pas de faim.
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