Depuis que je circule au beau milieu de la chaussée, je ne sais pas, mais j’ai la très nette impression que je ne fais pas l’unanimité auprès des automobilistes. Sifflets, quolibets et autres noms d’oiseaux, dont je tairais l’identité, me sont gratifiés chaleureusement. Faut avouer que depuis la mode du suicide chez France Bouldegom j’évite de raser les murs de peur de me prendre un suicidé par défenestration sur la gueule. Vous me direz que j’exagère. Que statistiquement le taux de suicide par défenestration est infime, et de se le prendre sur la gueule encore moins. J’admets. Ceci dit lorsque arrive les beaux jours et que je vais lire sous les marronniers du square Jean XXIII, qui est ce qui se la prend sur le veston la fiente de pigeon ? c’est bibi. Et là pas besoin de statistique, c’est toujours ma gueule. Alors vous comprenez mieux maintenant mon état de méfiance à circuler sur les trottoirs, un défenestré n’a rien à voir avec une fiente de pigeon. Une fiente de pigeon c’est le pressing. Un défenestré c’est au mieux l’hôpital. Parce qu’est-ce que vous croyez, Il n’y a pas qu’à France Bouldegom que tout va mal. Dans la boîte où que je travaille nous avons aussi notre lot de tension, d’injustices et de stress. Notre contingent de dépressif et notre première tentative de suicide. Sur le coup j’ai rien su. Pourtant j’aurais du me douter de quelque chose avec une voiture de pompiers et de police qui stationnaient, gyrophares en action, devant la boite. J’ai appris le lendemain que Bernard du secteur courrier a pété un câble et avalé des cachets. Il fait jamais les choses à moitié Bernard. Mais quand même tous les cachets. Lui qui bosse au service courrier. Mais au fait c’est les cachets avec les tampons encreurs ? Va falloir que je me renseigne. Valider et affranchir le courrier sans tampons encreurs, bonjour ! Les cachets de la Poste faisant mal au foie il va y avoir du retard dans les échéances à régler. Là, c’est une faute professionnelle grave. Bernard risque sa place.
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