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De la sixième à la Terminale au lycée Jules Ferry Place Clichy, ça créé forcément des liens. Depuis les copines ne se sont jamais quittées. Du moins pas vraiment. Des nouvelles, des cartes postales, quelques réunions dont je n’ai pas été témoin, des fortunes diverses et la vie qui nous roule sans ménagement au fond de son torrent parfois boueux.
Et les voila enfin réunies ces amies tant attendues, aux retrouvailles émouvantes où de main en main transitaient les photos des enfants tout en évoquant les images du passé, question de rafraichir la mémoire de chacune. Les maris sont venus depuis longtemps se greffer sur cette amitié de longue date sans regimber captant au hasard des bribes de vie adolescente que magnifient les souvenirs. Et moi, j’étais là, face à mes nouveaux amis à les découvrir, les regarder, les écouter, les savourer.
A table nous avons fait le tour du monde sans passeport ni bourse déliée. Nous écoutions Christine et Jean-Alain, grands voyageurs devant l’Eternel, narrer mille aventures. D’Israël, en passant par l’Egypte, la Syrie, la Jordanie, je me disais in petto qu’à sortir des sentiers battus et des voyages organisés, depuis Moïse, la région n’était que source d’emmerdements et d’incompréhension totale entre les peuples. Puis ce fut, le Mexique, l’Australie, le Cap-Vert, la Chine avec des anecdotes si savoureusement racontées qu’il m’eut bien plu d’être du voyage pour parfois me faire chier au fond du car en présence de Jean-Alain et partager avec lui le silence.
La clepsydre a fini d’écouler le temps imparti, et avec le dernier métro ils se sont évaporés dans la nuit avec, comme dans les contes de fée, l’une d’elle oubliant son parapluie. Mais je sais l’amitié tenace et je reste assuré qu’un nouveau jour se lèvera que nous boirons ensemble jusqu’à l’ivresse.
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