dimanche 21 juin 2009

Voilà l'été : Karavan Papou à un an...

Karavan Papou à un an. Rock n' Roll, non ? Et en dépit de mon air faraud, la vie n'est pas simple. Tout à commencé un peu avant ce 21 juin 2008, message intégralement retranscrit ci-dessous et qui rapporte dans le détail la création de karavan Papou.
Samedi 21 juin 2008. C’est l’été, La fête de la Musique, le quart de finale de l’Euro entre les Pays-Bas et la Russie, et nous, nous allons manger chez les enfants. N’allez pas croire que je n’aime pas les enfants. Surtout les miens. Mon fils à une femme adorable, deux chats qui le sont tout autant, un appart’ sympa avec vue imprenable du 13ème étage sur le périph’, non vraiment le problème n’est pas là.De plus je suis content d’aller chez lui. Ca fait des lustres que l’on n’a pas eu le temps de se poser un moment pour causer tranquille. Entre les pauvres, la politique et le boulot, sa femme et lui courent tout le temps. Quand ils vont se lancer dans la gériatrie j’aurai peut-être une chance de les croiser.Tiens, juste pour vous donner un exemple : pour le blog « oui, Papa, tu devrais essayer, c’est très facile, tu créés ton blog en trois minutes », « Ah ! Bon. On fait ça quand ? », « Jeudi, après le boulot. »Viens le jeudi, le boulot et l’après boulot. Pour Yann l’après-boulot rien avant dix neuf heures. Avec les lois Sarkozy je vais boire une mousse avec mon fils à deux heures du matin.J’attends. L’Autriche est au coude à coude avec la Pologne. Le premier but, je l’ai pas vu. « Tu me diras quand il est moins le quart pour le four ! ». Le temps de baisser les yeux sur l’horloge de l’Hi-fi et «Buuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuutttttttttttt !!!!!!!!!!!!! ». Je suce un Xanax. On sonne. C’est Yann. Je sors le Picon, je sers les mousses. J’ai une vague ressemblance avec James Joyce, un œil sur Yann, l’autre sur le téléviseur. Yann ne se rend compte de rien. « Alors on se le fait ce blog ? ». Tout est prêt. Rien ne fonctionne. Le PC ne veut rien savoir. On ouvre Blogger doté d’un tableau de bord de Maserati. Je mets un casque. Yann me fait faire un tour rapide. Je me laisse vite griser par la vitesse. « T’as une photo ? Un titre ? » J’ai tout préparé. On installe la photo. Une vue de mer prise au Bois-Plage qui me rappelle les toiles d’Edward Hopper. « Ah mais ça va pas, ça, Papa, ta photo elle est trop grande ! » En effet, l’Edward Hopper est comme découpé au cutter. Il en reste plus qu’un petit bout dans un coin avec Karavan Papou écrit dessus. A peine démarré et déjà deux pneus crevés, la caravane. Encourageant. « Il faut la réduire sous Photoshop », « Quelle heure qu’il est pour le four ? » Je baisse les yeux. « Buuuuuuuuuuuuuuuuttttttttttttttttttttttttt !!!!!!!!!!!!! ». Toujours rien vu. Je crois que je vais aller me détendre en bord de mer. Pendant que je regarde la mer et les mouettes, le Yann s’active comme un malade. « Fichier…..Enregistrer pour le web….Et clic ! » On regarde l’écran. Match nul. « Papa, c’est pas normal, chez moi en ½ seconde c’est fait ». C’est vrai qu’il mouline un peu, mais bon, laissons lui le temps sinon y va se vexer. De toutes les façons c’est un rituel, dès que Yann touche à mes affaires plus rien ne fonctionne. Il à comme un fluide pourri. Déjà par le passé avec une clé USB…..Stop, je m’énerve. Et l’autre qui mouline. Je ferme toutes les activités. J’éteins. Ca prend des heures. «Ton logiciel, c’est un bourrin !» Et ça le fait rire. Ca va finir par un bourre pif dans sa gueule à ce salle gosse. Fichier……Enregistrer pour le Web….entrée. Bug ! «T’es sûr que ça marchait avant, Papa ?», Qu’est-ce qu’il crois, que j’ai tout détraqué le bouzbir avant qu’il arrive !!!! ».« C’est pas grave ! » Quoi, c’est pas grave. Il en à de bonne, lui, c’est pas grave, un ordi pas fini de payer qui fume à mort. « Bon, Papa, tu l’as réduira plus tard. Pour le texte, regarde, créer un message par exemple titre : pouêt pouêt, texte : coin coin. Facile ! » Afficher le blog. « Tu vois c’est simple ! », « Quelle heure qu’il est ? Holala ! Faut que j’y aille, Aurélie n’a rien à manger et je n’ai pas fait les courses !!! ». Vlam ! Il est parti. Je reste déconfis. « Il est passé pour quoi au juste», « Pour le blog. », «Et ça marche ?». Comment expliquer qu’Edward Hopper est roulé en boule comme un collant sale dans un coin avec Pouêt Pouêt et coin, coin.Voilà, c’est ça Yann, toujours à courir, toujours pressé. Et toi tu te d’emmerdes avec Pouêt Pouêt, coin, coin.Mais au fond ce n’est pas cela qui m’inquiète. Le pire reste à venir. Buster Keaton est invité. Ce n'est pas grave. Buster Keaton, c'est Julien, le frère d'Aurélie, le roi de la vanne qui tue ! Le spadassin de la critique. Il t'escagasse d'un bon mot et sans rire. Non, ce que je crains le plus c’est de me retrouvé coincé entre deux enceintes acoustiques, un baobab et un ficus géant à grignoter des carottes bio trempé dans du Guismo tandis qu’un malien déraciné adepte de la guitare à une corde me niquera les esgourdes. Faut le vivre pour comprendre.Quand je mets du clavecin ou de la viole de gambe à la maison, Yann devient tout pâle. Il devrait donc comprendre que la vie est dure pour tout le monde. Mais non il s’entête. « Et ça, Papa, tu connais ? » C’est obligé ?Et comme il s’entête et que malien chante fort et que tout le monde parle fort, ben, on s’entend plus. Alors, je bois. Et quand il me largue à minuit bien tassé in the street, je dévale la rue Eugénie Cotton avec les jambes dans le même état, glisse la rue Compans en trombe, dévale la rue Botzaris et là, je prends mon envol. WROUAAAAAAAAAAAAM ! « Le commandant Flipo et son équipage vous souhaites bienvenue à Bord du vol Place des Fêtes, Place du Colonel Fabien. Nous sommes actuellement à 2,50 mètres d’altitude au-dessus des Buttes-Chaumont, la température intérieure du commandant est de 38°5. »Le malien me tambourine dans la tête. Et il n’est plus le seul : il a été rejoint par les chants et danses du Burundi, des Rockeurs éthiopien, des youkouleles malgache, l’Astor Piazzola burkinabé, les tambours du Zaîre et les bendirs berbères ; j’ai toute l’Afrique dans la calebasse. Je suis le Mungo Park du Xème arrondissement. Je survole les sources du Niger.Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!L’atterrissage est difficile, Je me suis crashé dans mon pieu avec un reste de vieille crise de palu de mes années de Colonies complètement drogué au paracétamol. Trois jours à m’en remettre.Le prochain coup qu’ils viendront à la maison, se sera folklore creusois : le Turlututu, les maçon de la Creuse, Lou Pélélé, La Chièbre bure….je vais te les faire chier grave. Quand ils prendront le taxi, ils seront incapables de lui donner leur adresse.Ce soir, il me faudra être tolérant : c’est mon fils, tout de même et puis c’est la fête de la musique avec chez moi : La fanfare d’Ouzbékistan, Taqtic de Toast, Le Bal des Trépassés, les Singes Savants, Hocine…. On n’est pas couché !
Cet homme est dangereux et c'est mon fils.... Les Négresses Vertes - Voilà l'été envoyé par rycko35. - Regardez d'autres vidéos de musique.

1 commentaire:

sophie a dit…

j'ai beaucoup ri car la création de mon blog expliquée par mes enfants ressemble un peu à ce que je viens de lire !!!!!
sophie (des grigris)