vendredi 26 juin 2009

Paris Jazz Festival 2009 : le bleu des origines.

Week-end n°4 LE BLEU DES ORIGINES
samedi 27 juin15h Roland TCHAKOUNTÉ
Roland TCHAKOUNTÉ voix guitares / Mathias BERNHEIM percussions / Mick RAVASSAT dobro guitares
«Pour connaître l’âme d’un homme, il faut écouter l’émotion qui se dégage de sa musique», aime à dire Tchakounté. Ce maître de l’Afro-blues est tombé sous le charme de la note bleue à l’adolescence en découvrant la musique de John Lee Hooker dans son Cameroun natal. Après des débuts de percussionniste, c’est en tant que chanteur et guitariste qu’il s’est fait un nom en Europe comme aux États-Unis en proposant un gumbo original de racines africaines et d’influences blues, chanté en Bamiléké, sa langue maternelle. Ses compositions lui permettent de créer des atmosphères tantôt joyeuses, parfois sombres, surtout lorsqu’il évoque l’état d’abandon dans lequel l’humanité a laissé le Premier Continent.
16h30 Joe Louis WALKER.
Joe Louis Walker guitare voix / Henry Lee Oden basse / Michael J. Torsone claviers / Richard Vaughn Crain batterie / Linwood Lee Taylor Jr. guitare.
S’il n’est pas originaire du Mississippi, du Texas ou de Chicago, ce natif de San Francisco a largement contribué à donner un nouveau souffle au blues. Après avoir fait ses classes auprès des plus grands (Lightnin’ Hopkins, Earl Hooker, Michael Bloomfield…), Walker a longtemps parcouru des chemins de traverse avant de trouver son salut dans le gospel, jusqu’à ce que l’appel du blues se fasse entendre au milieu des années 1980. Depuis, Joe Louis a gravi les échelons de la hiérarchie du blues grâce à ses albums novateurs. Également producteur, il reste avant tout un showman flamboyant.
dimanche 28 juin13h30 PHIL REPTIL dans La clairière des impros
Phil REPTIL Guitariste, DJ, chanteur, illustrateur, bruitiste tout terrain, Phil Reptil nous emporte à travers son imaginaire débridé dans des voyages délirants aux frontières du jazz, de l’electro, du rock… Avec “La théorie du Reptil“, paru au siècle dernier, il s’affirmait comme un formidable alchimiste, capable de provoquer ses invités (Médéric Collignon, Christophe Monniot, Elise Caron,…). Occupé aujourd’hui par son nouveau projet Osteti et ses collaborations avec la danseuse Carolyn Carlson, il vient au Parc Floral nous proposer sa vision de l’impro lâchée, en duo avec l’univers sonore naturel créé pour le festival par Gaelle Braouezec.
15h PURA FÉPURA FÉ guitare et chant / Danny GODINEZ guitare
Personnification du melting pot des cultures dans le Vieux Sud américain, cette chanteuse et guitariste aux origines multicolores (Pura Fé est amérindienne, mais elle a également du sang italien, porto-ricain et corse !) s’attache à défendre les traditions du peuple Tuscacora de Caroline du Nord : « Les Indiens ont travaillé dans les plantations aux côtés des esclaves africains, explique-t-elle. De cette rencontre sont nées des danses inédites, des pratiques religieuses et culinaires nouvelles. » Lors de ses concerts, Pura Fé (Foi Pure en espagnol) apporte la preuve que ce métissage a également joué un rôle de première importance dans l’émergence du blues, un genre qui occupe une place centrale dans sa musique.
16h30 J.J. MILTEAU «Soul Conversation»
Jean-Jacques MILTEAU harmonica / Manu GALVIN guitare / Michael ROBINSON voix /Ron SMYTH voix / Gilles MICHEL basse / Eric LAFONT batterie
Fort de son triomphe parisien avant Noël (deux semaines de concerts à guichets fermés au Sunset) dans la foulée de l’accueil enthousiaste réservé à son dernier album en date, le premier des harmonicistes de la planète blues poursuit la Conversation récemment entamée avec les chanteurs afro-américains Michael Robinson et Ron Smyth. On peut s’attendre à ce que leur répertoire teinté de blues, de soul et de country-rock fasse mouche, les voix gorgées de soul de Robinson et Smith, la guitare de Manu Galvin et l’harmonica acrobatique de JJ dialoguant avec une force surprenante.

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