L’exposition « Archi & BD », présente au grand public ou rappelle aux passionnés de la bande dessinée, les relations qu’entretiennent la bande dessinée et l’architecture.Une articulation fondatriceDès le début du XXe siècle avec des auteurs comme Winsor McCay (Little Nemo), George McManus (La famille Illico), Frank O. King (Gasoline Alley) ou Alain Saint-Ogan (Zig et Puce), la bande dessinée explore la ville, fascinée par le monde naissant qu’elle symbolise.Cette thématique, non seulement de la ville, mais des éléments immédiats qui s’y rattachent comme l’architecture, l’urbanisme, le design, l’Histoire ou la politique, est devenue le terrain idéal de descriptions esthétiques et de réflexions sur le monde contemporain avec des auteurs comme François Schuiten, Benoît Peeters, Enki Bilal, Moebius… L’exposition abordera, sans volonté d’exhaustivité, les représentations de la ville dans la bande dessinée.Le propos sera chronologique, des années 1900 à nos jours avec une présentation, en fin d’exposition, de projets particuliers : la ville imaginaire de Villemolle des Requins Marteaux, le musée Hergé, la Maison de Verre, une commande de Jean Nouvel à des auteurs de bandedessinée.Cette chronologie sera ponctuée par des références aux métropoles. New-York, Paris et Tokyo seront observées à travers le prisme d’auteurs, comme Will Eisner, Jack Kirby, David Mazzuchelli, Riad Sattouf pour New York ; Blutch, Tardi, Dupuy-Berberian pour Paris ; Jiro Taniguchi, Osamu Tezuka, Toiyo Matsumoto, Maoki Urasawa pour Tokyo. Cette dimension internationale sera confirmée par la présence d’auteurs chinois et coréens.L’exposition suggérera également les filiations ou affinités entre auteurs de différentes générations, à l’instar de la « ligne claire » de la fin des années 1970 (Joost Swarte, Ted Benoit, Floc’h…) qui fit référence aux grands maîtres belges de la bande dessinée des années 1950-1960 : André Franquin, Maurice Tilleux, Will…Une grande diversité d’oeuvre et d’auteurs dans une scénographie inéditeL’exposition « Archi & BD » offrira au plus large public une vision de la densité artistique et culturelle de la bande dessinée sur un siècle de création. La scénographie, signée par l'agence Projectiles et inédite dans sa proposition de mise en lumière et en espace, valorisera les oeuvres présentées.Au total 150 auteurs internationaux et 350 oeuvres contribuent à cette exposition qui veut également proposer un éclairage sur la période actuelle où la bande dessinée franchit de nouvelles frontières en matière de création, avec des auteurs de bande dessinée proches de l’art contemporain, comme Jochen Gerner, Ilan Manouach, Dominique Goblet, Thierry Van Hasselt, Christopher Hittinger.Un parcours pour le jeune public sera également proposé.Fictions urbaines et représentations de l’architectureCette exposition consiste en un dialogue entre l’architecture et la bande dessinéeDes maquettes, des esquisses, des projets ou des réalisations de villes, bâtiments publics ou villas, des utopies dessinées par les plus grands architectes rappelleront cette familiarité d’imaginaires.En contrepoint des planches des auteurs de BD, où la ville est l’héroïne, le travail des architectes fait apparaître des influences issues du 9e art… Cet angle de l’exposition met de fait l’accent sur le mode de représentation de l’architecture et de la ville, et sa tentative d’exploration d’un univers connexe dessiné, depuis les années 1910 (Sant’Elia) jusqu’à aujourd’hui (BIG, Herzog et De Meuron, Andrés Jaque…), en passant par les années 1970 (Archigram, Coop Himmelblau, JeanBalladur…).Autant de visions de la ville, révélant un appétit de prospective et l’envie d’explorer de nouveaux modes de vie. À Londres, à Vienne, comme à Madrid ou Paris, c’est une invitation au voyage dans l’invention de fictions urbaines et l’écriture des scénarios métropolitains les plus fantastiques.Afin que cette rencontre entre l’architecture et la bande dessinée soit pertinente, la Cité a souhaité confier le propos de l’exposition à Jean-Marc Thévenet, directeur du festival international de la bande dessinée d’Angoulême de 1998 à 2006, et à Francis Rambert, directeur de l’Institut français d’architecture.
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