jeudi 31 décembre 2009
Sur son 31...
mercredi 30 décembre 2009
Un rêve de Noël.
mardi 29 décembre 2009
La femme des Sables de Abe Kôbô (1962)
Après le choc esthétique du film éponyme de Hiroshi Teshigahara dont nous avons parlé hier, je me suis précipité sur le roman de Kôbô Abe dont est il est tiré.
Cette oeuvre se qualifie facilement de Kafkaïenne tant il y règne une atmosphère de folie, de logique déformée et de combat contre la fatalité. Mais au contraire des héros de Kafka, le héros d'Abé Kôbô trouve son épanouissement ultime dans ce combat et ouvre pour le lecteur des pistes de réflexions innombrables au travers de méditations et de recherches symbolistes extrêmement riches.
Un homme dont on ne connaît pas le nom disparaît un jour dans la nature. Passionné par les insectes, il avait pris quelques jours de congé pour découvrir un spécimen rare vivant dans le désert. Mais bloqué à cause d'une tempête dans un petit village au fond des dunes, il n'en sortira plus jamais. Comme les autres habitants, il devient prisonnier de ce sable qui envahit tout, qui s'infiltre dans la moindre fissure, dans la moindre parcelle de la peau. Echoué dans une maisonnette avec une femme dont on ignore également l'identité mais qui assure le titre du livre puisqu'elle garante de la vie de son compagnon d'infortune, l'homme va lutter au départ de toutes ses forces contre ce sort qu'on lui impose et va tenter à plusieurs reprises de s'échapper mais en vain. Ce sable qu'il faut sans cesse combattre, sans cesse rejeter, est l'éternel vainqueur. Jour après jour, l'homme et la femme poussent le sable hors de leur maison, hors de leur intimité: cet esclavage de tous les instants est pourtant leur seule chance de survie. Le seul répit qu'ils peuvent s'accorder consiste en des petits biens matériels comme l'achat de journaux, d'une radio les maintenant en contact avec le monde extérieur. Lorsque la femme, enceinte, est conduite à l'hôpital, les villageois laissent une échelle, ce qui pourrait permettre à l'homme de partir. Mais il prétexte une découverte sur le sable dont il lui faut absolument faire part à la femme pour remettre à plus tard son projet d'évasion:"J'ai le temps. J'ai tout le temps..". L'exergue du livre éclaire alors sa fin :"évasion sans punition, évasion sans joie". En effet, ce qui maintenait l'homme en vie, son principal but était de planifier son départ. Or, si ce dernier devient possible par un recours extérieur, comment affronter un monde délaissé depuis des mois et pour lequel on est mort sans défi à relever qui prouverait au personnage son "humanité"? Mais ce qui rend ce livre réellement fascinant c'est bien l'absence totale de caractérisation des personnages. Etres sans identité puisque sans nom, au devenir dès lors interchangeable, l'homme et la femme évoluent sans même tisser de liens entre eux. Le lecteur est condamné à répéter en quelque sorte l'histoire de Polyphème puisque si on lui demande qui est la femme des sables, la réponse ne se fait pas attendre. Personne.lundi 28 décembre 2009
Cinema de minuit : La femme des Sables (1964)
Il y a des films que l'on quitte la gorge nouée. La Femme des sables est un film dont on sort le gosier sec après s'être aventuré dans le désert, jusqu'à plus soif.
dimanche 27 décembre 2009
Les scarabés décortiqués
samedi 26 décembre 2009
Lewis Carroll
Connaissant mes amours pour la culture maraîchère, le Père Noël à mis les huit scaroles sous le sapin. 2000 pages de salades a déguster avec délice en compagnie d'Alice....vendredi 25 décembre 2009
Sémaphore de Noël
Joyeux Noël
jeudi 24 décembre 2009
De Grandes Espérances (1861)

Pip & Estella
Pip & Miss Havisham Le thème du temps, peut-être plus qu'ailleurs dans l'univers romanesque de Dickens, intervient constamment au long du récit. Il est symbolisé d'abord par le personnage de Magwitch, le forçat évadé qui vient réclamer justice, mais aussi, d'une manière spectaculaire, par l'omniprésence de Miss Havisham, l'éternelle fiancée éternellement vêtue de sa robe de mariée, qui arrêta jadis toutes les horloges de sa demeure et appartient désormais aux grands mythes populaires de la littérature britannique.
"J'entrai donc, et je me trouvai dans une chambre assez vaste, éclairée par des bougies, car pas le moindre rayon de soleil n'y pénétrait. C'était un cabinet de toilette, à en juger par les meubles, quoique la forme et l'usage de la plupart d'entre eux me fussent inconnus ; mais je remarquai surtout une table drapée, surmontée d'un miroir doré, que je pensai, à première vue devoir être la toilette d'une grande dame. Je n'aurais peut-être pas fait cette réflexion sitôt, si dès en entrant, je n'avais vu, en effet, une belle dame assise à cette toilette, mais je ne saurais le dire. Dans un fauteuil, le coude appuyé sur cette table et la tête penchée sur sa main, était assise la femme la plus singulière que j'eusse jamais vue et que je verrai jamais. Elle portait de riches atours, dentelles, satins et soies, le tout blanc ; ses souliers mêmes étaient blancs. Un long voile blanc tombait de ses cheveux ; elle avait sur la tête une couronne de mariée ; mais ses cheveux étaient tout blancs. De beaux diamants étincelaient à ses mains et autour de son cou et quelques autres étaient restés sur la table. Des habits moins somptueux que ceux qu'elle portait étaient à demi sortis d'un coffre et éparpillés alentour. Elle n'avait pas entièrement terminé sa toilette, car elle n'avait chaussé qu'un soulier ; l'autre était sur la table près de sa main, son voile n'était posé qu'à demi ; elle n'avait encore ni sa montre ni sa chaîne, et quelques dentelles, qui devaient orner son sein, étaient avec ses bijoux, son mouchoir, ses gants, quelques fleurs et un livre de prières, confusément entassées autour du miroir. Ce ne fut pas dans le premier moment que je vis toutes ces choses, quoique j'en visse plus au premier abord qu'on ne pourrait le supposer. Mais je vis bien vite que tout ce qui me paraissait d'une blancheur extrême, ne l'était plus depuis longtemps ; cela avait perdu tout son lustre, et était fané et jauni. Je vis que dans sa robe nuptiale, la fiancée était flétrie, comme ses vêtements, comme ses fleurs, et qu'elle n'avait conservé rien de brillant que ses yeux caves. On voyait que ces vêtements avaient autrefois recouvert les formes gracieuses d'une jeune femme, et que le corps sur lequel ils flottaient maintenant s'était réduit, et n'avait plus que la peau et les os. J'avais vu autrefois à la foire une figure de cire représentant je ne sais plus quel personnage impassible, exposé après sa mort. Dans une autre occasion, j'avais été voir, à la vieille église de nos marais, un squelette couvert de riches vêtements qu'on venait de découvrir sous le pavé de l'église. En ce moment, la figure de cire et le squelette me semblaient avoir des yeux noirs qu'ils remuaient en me regardant. J'aurais crié si j'avais pu."
mercredi 23 décembre 2009
Cinéma de Minuit : Onibaba (1964)
Dans un gigantesque champ de roseaux isolé du monde, deux femmes attendent le retour d’un homme, fils de l’une, époux de l’autre, parti à la guerre. Pour survivre, elles piègent et assassinent les soldats égarés, dont elles revendent les armes et les vêtements à un receleur. Arrive un jour un compagnon de leur disparu, qui leur annonce la mort de celui-ci. Il se joint très vite aux activités meurtrières des deux femmes. Mais sa présence perturbe l’équilibre de la vie dans ce purgatoire, car la tension sexuelle ne tarde pas à se faire sentir. Le triangle amoureux qui se met en place aura des conséquences tragiques.
Des roseaux à perte de vue, ondulant au gré du vent, un monde extérieur invisible d’où ne proviennent que des ombres, le décor d’Onibaba évoque essentiellement un purgatoire, une certaine idée de l’enfer sur terre. Shindô situe son action dans une espèce de no man’s land où les roseaux s’étendent jusqu’à l’infini, où le monde extérieur existe sans doute, mais ne se manifeste que sous la forme de soldats égarés, destinés à y périr. Les seules exceptions à cette uniformité sont des cavités, la caverne de l’usurier, ou le trou sans fin du titre où disparaissent les corps des samouraïs assassinés, et bien entendu les deux huttes où s’abritent les rares humains survivants en ces lieux – et même leur comportement en ces lieux est limité aux fonctions vitales essentielles, copulation et alimentation. Cet environnement on ne peut plus primitif est donc le cadre idéal pour l’expression des pulsions humaines les plus essentielles : une toile quasi-vierge où, comme Shindô le fait lui-même remarquer, le rythme des roseaux se balançant épouse celui de l’expression des passions. Un décor entièrement naturel, donc, où va se développer l’humanité dans ce qu’elle a de plus basique. A première vue, elle semble d’ailleurs plus animale qu’humaine : pour survivre, elle tue et copule, point. C’est justement la part d’humanité des personnages qui va compliquer ce qui pourrait n’être qu’une situation naturelle. La belle-mère voit dans l’irruption de ce voisin une menace sur la survie bien organisée qu’elle avait mise en place. La présence du mâle étranger implique son abandon à plus ou moins long terme, sa belle-fille n’ayant aucune forme d’affection pour elle, et par conséquent sa survie. Le considérant comme à peine plus qu’un animal, elle s’offre à lui, pensant que n’importe quelle ‘femelle’ lui conviendra. Là est sa grande erreur, puisque l’homme prétend choisir sa compagne. C’est donc la naissance d’émotions essentiellement humaines telles que la jalousie qui va mettre en péril l’équilibre naturel de la forêt de roseaux.
Dans Onibaba, les humains se débattent avec leurs pulsions, et la rencontre avec le samouraï masqué relève plus de l’insolite que du fantastique véritable.
Onibaba peut également être considéré comme un manifeste esthétique : le film est servi par les magnifiques compositions picturales de Kiyomi Kuroda. Autant les comportements des personnages témoignent de l’agitation, autant les cadrages sont soignés, voire sophistiqués – La photographie travaille sur des contrastes poussés, accentuant les ombres, et détachant les corps du mouvement incessant des roseaux, un peu comme pour signifier que la chair n’est que passagère. Et l’impression d’étrangeté globale est soutenue par une partition faisant la part belle aux percussions et aux accents proches du free jazz. Une œuvre d’une très grande beauté plastique de même qu’une analyse passionnante des rapports humains. lundi 21 décembre 2009
dimanche 20 décembre 2009
Le Tamatave
samedi 19 décembre 2009
Papaver Somniferum 3
résumés des épisondes précédents :
Papaver Somniferum 1
Papaver Somniferum 2
vendredi 18 décembre 2009
jeudi 17 décembre 2009
mercredi 16 décembre 2009
Meurtre d'un bookmaker chinois (1976)
mardi 15 décembre 2009
Maréchal nous voilà !....
lundi 14 décembre 2009
Shakespaere & Cie...
dimanche 13 décembre 2009
Une femme sous influence (1974)
samedi 12 décembre 2009
Poupée Dora poupée caca !
vendredi 11 décembre 2009
Supercalifragilisticexpialidocious
mercredi 9 décembre 2009
Opening Night de John Cassavetes (1978)
mardi 8 décembre 2009
Video Surveillance
Ah les joies de la vidéo surveillance pour tous. vendredi dernier dans une boutique de cartes téléphoniques, rue Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris. Deux policiers en civil se sont livrés à des vols, comme on peut le voir sur les images de la vidéo surveillance ci-dessous.
A 20h00, deux policiers en civil poussent la porte de la boutique, bonnets sur la tête. L’un enfile son brassard de police et montre aux vendeurs son arme accrochée à sa ceinture. L’autre montre sa carte, puis effectue un contrôle de papiers.
Les policiers demandent ensuite aux employé de baisser le rideau de la boutique, le temps du contrôle. Peu après, l’un des fonctionnaires ouvre un tiroir, se sert à plusieurs reprises et emporte le tout dans un sac.
Les vendeurs réalisent ce qui est en train de se passer mais ne parviennent pas à bloquer les deux policiers qui sortent de la boutique. lundi 7 décembre 2009
Papaver Somniferum 2
dimanche 6 décembre 2009
Papaver somniferum
samedi 5 décembre 2009
Toutes suites : Yo-Yo Ma inspired by Bach
Au départ du projet : celui d’un travail en collaboration entre le violoncelliste Yo-Yo Ma, des artistes et des cinéastes, autour des Suites pour violoncelle seul de Bach. vendredi 4 décembre 2009
Sommet de Copenhague ?
mardi 1 décembre 2009
Bon anniversaire Tiago







