lundi 20 octobre 2008

Tout augmente.

Sollicité de toutes parts, comme bon nombre de parisiens, j’hésite à donner l’Obole afin de ne pas être contraint à faire moi-même la manche en fin de mois. Dure réalité que celle du citadin. Je me souviens même d’une époque pas si lointaine où les laisser pour compte clamaient un « Eh, t’as pas cent balles ? » voire « t’aurais pas un franc ou deux pour une pauv’ cloche ? » Vendredi dernier, rêveur et plutôt bien luné, je me suis laissé séduire par un pauvre gars en mal de café. J’ai fouillé mes poches et extirpé un euro flambant neuf. Le gars à reluqué la pièce dans sa paume avant de lâcher : « Un café, c’est un euro vingt ! ». J’ai rajouté vingt cents. « Merci mon gars, faut bien s’aider entre S.D.F. » Je me suis reluqué dans une vitrine. Je n’avais rien d’un S.D.F. A la rigueur mon sac de voyage à la fermeture à glissière fatiguée, sécurisé à l’aide d’un tendeur, faisait triste mine. Pas au point de passer pour un S.D.F. J’imagine : « Eh, mon Prince, t’aurais pas sept francs quatre-vingt que je me boive un petit café bien chaud ? ». A ce prix là, une cloche aurait dû faire l’article à une dizaine de personnes pour en tirer le prix de son café. Tout se mérite. Désormais faut faire l’appoint. En tout cas, à sept francs quatre-vingt le kawa, le prochain coup mon S.D.F boira un coup de Château La Pompe gratis. Ca lui apprendra à vexer son monde dès potron-minet.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

-Oh cocolico oh ya ! oh ya! -mamadjoudjou oh ya ! -papadjoudjou oh ya! -monsieur fouillez vos poches -une pièce ? un sou ? -mes poches à moi n'ont que des trous