De 1979 à 1987, le groupe communiste révolutionnaire français Action directe se lance dans une lutte frontale contre l'Etat. Attentats, attaques à main armée, mais surtout une dizaine d'assassinats : ses militants versent dans le terrorisme, promettant, au nom de la lutte des classes, de mettre à bas le capitalisme et l'impérialisme.
Je comprends alors que de grands enfants, lecteurs de contes de fées pour adultes, aient été terrorisés par l’interviewe de, l’ex-ogre du mouvement Action directe en dépit de l’avertissement préalable du journal : Attention les propos que vous allez lire pourraient choquer les âmes sensibles.
Tu m’étonnes. Il y en a même un max, peu habitués en ces temps de sagesse consensuelle à pareil discours radical, qui ont dû faire caca mou dans le caleçon en lisant toute cette série de gros mots lâchés comme un pet pas propre sur une toile cirée déjà pas bien nette : « lutte armée, affrontement, révolution, marxisme, prolétaire, anti-impérialisme, communiste… » Putain, ça fait flipper grave ! Alors qu’en fait, il n’y a rien de bien nouveau ni de surprenant dans cette rhétorique révolutionnaire soixante-huitarde si ce n’est qu’elle est aujourd’hui tabou.
En tout cas ce n’est pas « jour de fête » pour le petit facteur chéri des français cloué d’un coup au piloris pour accueillir au sein de sa famille politique celui qu’il n’avait pas invité. Quand le loup se propose de vous aider à porter votre besace de courrier du peuple, tout chaperon rouge révolutionnaire ferait mieux d’y réfléchir à deux fois avant d’accepter, sous peine de se voir loger entre les quenottes le surin Manufrance garantie pur bourgeois en acier inoxydable.
Il faut donc savoir choisir ses amis ou accepter de subir le courroux des masses, la vindicte populaire voire la lapidation à coups d’enclumes sous les sifflets et quolibets de la foule.
Tiens peut-être même que sous les pseudos des bloggers qui m’ont choisi pour amis se cachent des anciens terroristes d’Action directe, de la Fraction Armée rouge, des Brigades Rouges, du Gang des Postiches… que sais-je encore des ex du Club des Canetons de La Baule en 1968 voire même peut-être des écologistes…Allez savoir !
Il me faut quand même avouer à tous ceux qui eux m’ont choisi pour ami : je suis un ancien terroriste. Non, non, je déconne pas ! Un ancien terroriste avec un faux nom et tout le toutim. Le genre de mecs qui fait des graffitis genre « Caca le patronat !», « Météo Nationale, Météo du Capital ! » », «A poils laineux !», « Fuck les riches ! » enfin rien que des trucs qui appellent à l’insurrection. Mais un jour, promis, je vous confesserai cette dérive.
Et ci c’est pour cela que le facteur ne m’a pas choisi pour ami c’est qu’il manque vraiment de courage politique. Na !
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