Hier midi un pote est venu me voir et me demande si j'ai du Lieder Price. Des lieders, oui. du Price aussi. Margaret Price chante Schubert en prix économique . Déconnes pas, qu'il fait, Margaret de chez Lieder Price à cassé les prix et sa pipe la semaine dernière. Ben merde, que je me suis pensé. On ne joue avec les sopranos. Fin de l'anecdote.
Quand une artiste de l’envergure de Margaret Price s’en va, s’ajoute à la peine de celui qui veut lui rendre hommage la difficulté de résumer la richesse d’une carrière qui, des héroïnes mozartiennes aux Altenberg-Lieder de Berg, des mélodies de Schubert à l’Isolde exclusivement discographique et authentiquement géniale que lui offrit Carlos Kleiber, a tutoyé les sommets avec une constance à peu près sans égale dans l’Histoire du chant.
Partout, et tout le temps, il y avait cette voix riche, homogène, facile, mais toujours maîtrisée par une technique, canalisée par une discipline, travaillée par un art authentique, dénué de la moindre ostentation. Ces qualités, essentielles mais rares, c’est peut-être chez Verdi, où tant d’artistes ne se sont guère souciés de bon goût, qu’elles ont été les plus précieuses.
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