En 2010, un rapport rédigé par le cabinet d’études KPMG dénonçait la gestion des bibliothèques anglaises, "pas très fréquentées et très chères à gérer". Ces difficultés découlaient, selon le rapport, "d’équipes surqualifiées, d’une mauvaise utilisation de l’espace et de stocks inutiles". Il proposait donc que leur gestion soit confiée à des "communautés", aidées dans leur tâche par la technologie la plus moderne.
Depuis le projet a évolué : ce sont les bibliothèques publiques que l’on va faire officiellement disparaître. Quelque 400 bibliothèques municipales sont menacées de fermeture en raison des coupes budgétaires supprimant leur subvention. Accusés, les municipalités et les responsables nationaux de la Culture tirent argument de la généralisation de l’internet et de la lecture en ligne et de la nécessité de moderniser l’outil bibliothèque en le supprimant dans sa forme jugée désuète. Le ministre de la Culture Ed Vaizey a lui-même repris cette antienne sur le mode : puisque les lecteurs disposent de toutes les informations chez eux grâce à internet, ils n’ont plus besoin de se déplacer jusqu’à une bibliothèque… CQFD!
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