D’abord photographe de presse, Stéphane Duroy s’est peu à peu éloigné des médias pour développer ses projets personnels qu’il finalise dans des livres et des expositions.Il photographie peu, avec une grande économie de moyens et un traitement subtil et sans effet de la couleur (qu’il mêle au noir et blanc) pour explorer une Europe du XXe siècle marquée par deux guerres atroces dont il questionne la mémoire.Son parcours en Europe est marqué par une tonalité sourde, grave mais sans pathos, qui installe un temps d’où l’anecdote est absolument exclue pour laisser place à une forme de désolation.Poursuivant une approche à la fois documentaire et conceptuelle, son œuvre installe un constat désabusé sur le XXe siècle et ses conséquences contemporaines.Cette description simple et frontale de la détresse humaine et de ses frustrations interminables, réactualise les injustices profondes, qui au XIXe et XXesiècle ont généré théories et cataclysmes.
Distress de Stéphane Duroy, éditions Filigranes, 25 euros.
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