mercredi 31 mars 2010

Une place au soleil.

"La direction de Continental, le manufacturier de pneumatiques allemand, vient de proposer à des ex-salariés du site de Clairoix (Oise) fermé il y a un an et où travaillaient 1 120 personnes un emploi… en Tunisie. 600 personnes licenciées dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont reçu cette offre hier pour 60 postes à pourvoir. « C’est une pure provocation et je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse nous proposer un truc pareil », lance Bernard Lens, 57 ans, en brandissant la lettre recommandée. Un courrier qui lui propose de postuler à un emploi d’opérateur de production dans une filiale du manufacturier de pneus baptisée Continental Automotive située à Bizerte en Tunisie. Emploi rémunéré 260 dinars, soit 137 € sur treize mois et régi par la convention collective tunisienne. La direction de Continental se retranche derrière la loi. « Il s’agit d’une obligation légale et en aucun cas d’une provocation. Ce poste en interne correspond aux qualifications des ex-salariés de Clairoix et la langue parlée est le français, ce qui nous oblige à le proposer. Une entreprise a été condamnée pour ne pas avoir respecté ces obligations », indiquait hier un porte parole du groupe allemand, qui reconnaît implicitement que, « si cette rémunération est conforme aux standards de ce pays, elle est très inférieure aux minima en vigueur au sein de Continental France».

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