vendredi 19 mars 2010

Casimir & Balthazar

Enfin des mesures chez France Bouldegom après la fameuse mode du suicide dénoncée par son ex PDG Casimir en fin d’année dernière. C’est donc normalement avec six mois de retard, que les 1900 salariés, gâtés pourris, de l’Ile aux Enfants quitteront le XIIIème arrondissement de Paris pour s’installer à Saint-Denis dans un bâtiment tout neuf nommé Balthazar, du nom du roi mage, celui qui apporta la myrrhe, utilisée dans l'antiquité par les Egyptiens pour l’embaumement des morts. Faut-il y voir un signe ou ferais-je du mauvais esprit ? En tout cas, j’ose espérer que ce déplacement géographique des plus sympathiques à proximité du Stade de France verra des locaux flambants neufs équipés de murs en mousse, de salles de jeux, d’espaces détente aux grands : « Maman, je t’aime » placardés sur les murs, question de créer un climat de confiance et éviter stress et névrose qui mènent à l’irrémédiable. Car l’irréparable guette toujours et encore les esprits fragiles de l’Ile aux Enfants. Déjà que Saint-Denis n’a pas une bonne réputation, entre ceux juchés à douze sur une mobylette empruntée, poursuivis et percutés par un véhicule de police emprunté également, les hooligans, si en plus les participants de l’Ile aux Enfant animent el quartier en se défenestrant derechef pour du Bougli Boulga pas frais à la cantoche ou une remontrance du chef de service où allons-nous ?
Eh bien, mine de rien, toutes ces conneries ont entrainées six mois de retard. Six mois de retard dans les travaux, vous vous rendez compte ? Un retard dû, à des travaux supplémentaires de rehaussement des rambardes de la passerelle qui traverse l’immeuble valant au Balthazar le surnom de « bâtiment antisuicide ». Elle est pas belle la vie. Vous voila rassurés. Moi aussi.
Au-delà de la conception de l’édifice, ce qui coince, c’est cette implantation à Saint-Denis, Les salariés s’inquiètent de la sécurité dans le quartier et de son accessibilité par les transports en commun. Voyez, déjà du mauvais esprit. « Les cadres finissent souvent assez tard, entre 18 heures et 22 heures. Certains craignent de se déplacer à ces heures-là dans les rues de Saint-Denis en costard cravate. Tu m'étonnes. En plus, comme il n’y a pas assez de places de stationnement dans le parking de l’immeuble et aux alentours, un certain nombre d’entre eux vont devoir prendre le RER B. Ils sont terrifiés par les dysfonctionnements de cette ligne ». Un RER pouvant en cacher un autre, pourvu que personne ne pète un câble. En tout cas, pour la direction désormais, toute disparition sera moins voyante dans le paysage urbain. On pourra toujours mettre cela sur le compte de la racaille et de l'insécurité et non plus sur les conditions de travail. C'est déjà ça.

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