En évoquant, il y a quelque temps, l'écoute du travail de Lou au piano sur son blog, il y était notamment question des Sonates de Domenico Scarlatti. A ce propos, le pianiste et jazzman Enrico Pieranunzi "renouvelle en un disque éblouissant l’interprétation des sonates de Domenico Scarlatti en articulant avec une rare intelligence les rapports entre le jazz et la musique classique.Ce disque est un événement. À double titre : d’une part par suite de l’excellence, de la haute exigence, de la maestria de la musique et de son interprétation, d’autre part par l’intelligence hors du commun présidant à sa conception et à sa mise en œuvre. On connaît les interprétations désormais historiques, entre autres, de Marcelle Meyer, Vladimir Horowitz, Robert Casadesus. Disons-le tout net : Enrico Pieranunzi se situe à cette altitude par la vivacité de son phrasé, la netteté impeccable de son articulation et son impérieuse motricité.Les Sonates K. 18, K. 51 et K. 260 de Domenico Scarlatti ne font d’ailleurs l’objet d’aucune improvisation consécutive : « Ce sont des pièces musicales d’une telle intensité et d’une telle solidité structurelle que je n’ai pas ressenties qu’il y a quoi que ce soit à ajouter », se justifie-t-il. Car il joue réellement les Sonates, qui sous ses doigts sonnent avec une intensité poétique qui leur manque parfois. Voyez la K. 208, comment s’interpénètre Scarlatti et sa propre improvisation en un chant bouleversant de grâce. Détailler les merveilles de ce disque du simple point de vue classique serait trop long. C’est assez dire que l’écoute comparée avec les légendes citées plus haut réserverait sans doute des surprises."
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