dimanche 15 mars 2009

le film Welcolme fait des vagues

Eric Besson s’est emporté contre le cinéaste Philippe Lioret qui a comparé la situation des sans-papiers à celle des Juifs en 1943. «J’ai le sentiment d’avoir raconté l’histoire d’un type qui a protégé un Juif dans sa cave, en 1943.» Pour avoir fait cette confidence à la Voix du Nord, à propos de son film Welcome réalisateur Philippe Lioret s’est attiré les foudres d’Eric Besson. Le ministre de l’Immigration a jugé, sur RTL, que le cinéaste «a plus que franchi la ligne jaune […] lorsqu’il dit que "les clandestins de Calais sont l’équivalent des Juifs en 43"».Pour Besson, «cette petite musique-là est absolument insupportable».«Suggérer que la police française, c’est la police de Vichy, que les Afghans sont traqués, qu’ils sont l’objet de rafles… c’est insupportable», a-t-il insisté. Le film de Philippe Lioret raconte la rencontre entre Simon, maître nageur interprété par Vincent Lindon, et Bilal, adolescent irakien en situation irrégulière décidé à rejoindre sa petite amie en Angleterre depuis Calais. Ayant échoué dans sa tentative de passer la Manche caché dans un camion de marchandises, Bilal a décidé de tenter la traversée à la nage, un dangereux périple que Simon veut le dissuader d’entreprendre. Touché par la détermination du garçon et désireux de ne pas sembler lâche aux yeux de Marion, son ex-femme, Simon prend le parti du jeune Irakien. Il découvre alors la réalité du sort des clandestins qui errent sur le littoral, et le racisme dont ils sont l’objet. L’engagement du maître nageur lui vaudra des ennuis avec la justice. Philippe Lioret se défend d’avoir voulu faire un brûlot. Il a juste voulu «mettre le doigt où ça fait mal». «Si demain, vous voulez rendre service à un mec qui n’a pas de papiers, vous tombez sous le coup d’une "aide à la personne en situation irrégulière"», s’indigne-t-il. Ajoutant que «c’est aujourd’hui que ça se passe, pas en 1943. Et c’est à 200 km de Paris». En déplacement à Calais, le 27 janvier, peu après sa prise de fonction, Eric Besson avait constaté les conditions «indignes» dans lesquels subsistent les clandestins. Il avait promis de «rendre étanche» la zone portuaire ainsi que les quais d’embarquement d’Eurotunnel afin de dissuader les candidats à l’émigration vers l’Angleterre. Source Libération.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vincent Lindon et Eric besson sur le plateau de ce soir (ou jamais):

http://www.dailymotion.com/video/x8k3uy_moniqueterre-derrance_news