dimanche 8 mars 2009

1900 de Bernardo Bertollucci (1976)

Il y a quatre vingt dix ans, en 1919, « Benito Mussolini, militant socialiste depuis le début du siècle, rompt avec son parti et crée les «Faisceaux de combat», futur noyau de son Parti national fasciste. A la tête de ses «squadre», des milices extrêmement violentes, il se fait l'auxiliaire de la répression menée par la bourgeoisie contre les mouvements ouvriers et paysans. » En regard de cette douloureuse page d’histoire, la lecture qu’en à fait le cinéaste Bernardo Bertollucci dans son dyptique de cinq heures trente : Novecento de 1976, est particulièrement éblouissante.
Ce film splendide raconte les vies parallèles de deux garçons nés le même jour dans une grande propriété terrienne de l'Émilie-Romagne en Italie au début du XXe siècle. L'un, Alfredo (Robert de Niro), est le fils du propriétaire, l'autre, Olmo (Gérard Depardieu), le fils d'un métayer. L'histoire de l'Italie défile, la Première Guerre mondiale, les revendications sociales, la montée du fascisme, l'action des squadriti et la guerre exacerbent les destinées des deux familles. Le réalisateur délibérément de parti pris nous brosse une peinture crue et cruelle de ces deux familles que tout oppose. L’une de grands propriétaires terriens qui exploitent sa main d’œuvre, et l’autre représentant du monde paysan italien. Avec eux nous traversons un demi-siècle de l’histoire de l’Italie. Les tableaux que nous dresse le réalisateur sont étonnants de puissance et de vérité. . Bertolucci prend parti sur le plan politique et montre le démantèlement progressif de ce monde. Les révoltes grondent, le communisme et le fascisme montent parallèlement. La première partie célèbre la nature, la sensualité du monde paysan et la deuxième partie évoque les souffrances, les exactions des uns et des autres. Une fresque magnifique a méditer.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Contente de revenir sur votre blog aprés quelques jours de vacances !
....et le bonheur toujours d'avoir retrouvé Béranger grâce à vous !!!
sophie (des grigris)

KARAVAN PAPOU a dit…

Merci et bon retour.
A voir aussi : comme un papillon de nuit dans l rubrique : Vous aures de mes nouvelles. Papou