Trois des acteurs de la foire de Florensac en 1957, mes oncles Emilien et Francis en compagnie d'Antoine mon père. il est noté au dos de ce cliché, "journée mémorable".
Fin
de journée. Une série de messages laissés sur le répondeur. Des
messages sans réelle importance. Et puis la nouvelle qui tombe :
«Tonton Francis est décédé, nous étions à ses obsèques
ce matin.» Par la force de l'habitude, j'ai écoutés les
messages sans retenir ni le jour, ni l'heure. Je reste le combiné à
bout de bras. La dernière fois que je l'ai vu c'était aux obsèques
de ma tante Marie-Rose, en mars dernier. Le pauvre était
méconnaissable d'avoir perdu la compagne d'une vie. Sa femme, son amante, la mère de ses enfants. Lui toujours souriant,
jovial, blagueur, un peu «fort en gueule» mais sans
jamais aucune méchanceté, était anéanti. A mes yeux il était
méconnaissable. Il est resté accroché quatre mois à ses souvenirs
avant de tirer sa révérence pour rejoindre Marie-Rose.
Enfant, comme pour l'ensemble de ma famille, je ne le voyais qu'une fois l'an au cours
de mes étés aoûtiens. Notamment aux alentours du quinze août où
se déroulait sur cinq jours à Florensac une grande foire
artisanale, accompagnée d'une fête foraine, de concours et de bals.
Nous
arrivions sur les coups de midi. Prévenu par les aboiements de son
chien, tonton Francis descendait accueillir ses invités dont ma
grand-mère, ma tante Elvire ainsi que mon inséparable cousine
Annie avec laquelle nous retrouvions nos cousins Sabine et
jean-Michel. Dans cette petite salle à manger tout ce beau monde se
tassait pour partager un repas de fête. intarissable Tonton Francis
narrait bien des anecdotes sous les rires des convives. Et il ne
manquait jamais à la fin du repas d'entonner une chanson d'une voix
magnifique. Sous les applaudissements il faisait jaillir de ses
poches jetons et tickets de manège à volonté pour nous les mioches
qui passions un après-midi de rêve grâce à tonton Francis. C'est
cette image devenue éternelle qui me restera de mon oncle, ce magicien chanteur de jour de fête. je crois que là-haut il en fera rire plus d'un.
il est avec Marie-Rose et Tata Elvire dans le caveau familial des Caroul à Florensac.
salut à toi, mon oncle.
salut à toi, mon oncle.
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