Antoine : Les élucubrations d'Antoine (1966)
Comme tout adolescent je me suis cherché longtemps sans jamais me trouver vraiment. Ma mère le faisait pour moi. En matière vestimentaire ses choix étaient stricts et restreints. Prohibé donc le manteau afghan qui crougnoute la biquette à quinze pas. Prohibée les lunettes rondes à verres colorés. Prohibé le jean patdeph avec ceinturon à tête d’indien. Prohibé la musette coloré du Pérou. Prohibé les gros pulls laine vierge qui piquent, les chemises crépon madras…Bref ! Prohibé donc toute la panoplie de ce qui fait le charme suranné des années 60. Par contre, vers 1964, j’eu droit à la casquette à carreaux avec pompon. Ce n’est pas resté dans les annales de la mode seventies mais j’en ai eu une. Mon frère aîné et mon père aussi. Robert, le cadet, y a échappé, enfui depuis longtemps vivre sa vie loin de l’antre du loup. Paraît-il que c’était la mode. Jean-paul Rouland en portait bien une dans l’émission «La Caméra invisible». Tout le monde en portait donc. Et le dimanche au marché Edouard Vaillant, il y avait une flopée de têtes de cons, dont je faisais partie, chaussées de casquettes écossaises à pompon. Mais personne ne se doutait que l’on avait vraiment l’air con puisque que c’était la mode et que les cons n’ont guère la faculté à se reconnaître entre eux. .La mode accorde donc tous les droits, même celui d’être con, alors pensez si on en a profité.
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