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La place reste le lieu privilégié des rassemblements du village. Trois fois par semaine le parking cède la place. Les commerces l'investissent et déploient jusque dans la Grand Rue un bel éventail de produits gastronomiques et artisanaux qui côtoient les commerces alimentaires et vestimentaires.
Je regrette la disparition de l’annonceur public qui brisait le silence de ses avis sonores aux quatre points cardinaux. Est-ce que « Nicolas poissonnier » a trouvé son remplaçant ? Ce silence n’empêche pas les serviannais de se retrouver autour des commerces, y faire leurs achats et discuter avec des connaissances. J'y rencontre ma petite cousine, la fille de Jacques à la boucherie hippophagique. Le village s'épanouit. Je déambule entre les étals avec ravissement même s’ils me semblent moins nombreux que par le passé.
Je regrette la disparition de l’annonceur public qui brisait le silence de ses avis sonores aux quatre points cardinaux. Est-ce que « Nicolas poissonnier » a trouvé son remplaçant ? Ce silence n’empêche pas les serviannais de se retrouver autour des commerces, y faire leurs achats et discuter avec des connaissances. J'y rencontre ma petite cousine, la fille de Jacques à la boucherie hippophagique. Le village s'épanouit. Je déambule entre les étals avec ravissement même s’ils me semblent moins nombreux que par le passé.
Je cherche inutilement à l’angle de la place et de la Grand Rue les annonces par voie d’affiche des divertissements publics, notamment celles du cinéma le Vert Galant dont j’étais friand.
Un été, je me souviens de l’installation au Jeu de Ballon d’un « illustre théâtre » ambulant. J’y ai assisté à la représentation de la pièce «Les deux orphelines» jusque tard dans la nuit avant que cette place ne retrouve son calme.
Le jeu de ballon
Je me suis assis sur l’un des bancs du Jeu de Ballon admirer le ciel et écouter l’animation du marché.
Confronter la vérité du village et la mienne, enfouie dans une mémoire brouillonne, me laisse la tête bourdonnante des images et des bruits du temps passé. Je prends mon temps, déguste la vie. Me prélasse au soleil comme un lézard. La vie est belle.
le Monument, photo au sténopé, pause 4s
Derrière le monument Je m’échappe dans le jardin public et retrouve les escaliers de la rue homonyme, bien des fois dévalée en sautant les marches sous peine de se rompre le cou et en y laissant dans mes chutes bien des écorchures aux genoux.
Rue du Jardin Public
Je me pose un temps à l’ombre et au calme dans le jardin de Latreille, certainement appelé ainsi à cause de ce kiosque ombragé où garçons et filles restaient à discuter et à fumer.
Le jardin de Latreille
A cette époque mon père m’avait inscrit pour l’été à la M.J.C. et nous allions plusieurs après-midi par semaine à la plage. De quoi nouer des amitiés. Les jours où il n’y avait pas plage, nous nous retrouvions en bande au jardin public. Plus bas, la grange du grand-père d’un de nos camarades, servait de discothèque improvisée où nous passions en boucle dans la pénombre les tubes du moment.
Le jardin de Latreille
Les bosquets ombragés et le kiosque ont disparu au profit d’un jardin d’enfant ceinturé de quelques bancs de pierre et d’arbres élégamment taillés. Il est trop tôt dans la saison pour les jeux d’enfants.
Le jardin de Latreille
Avant de franchir le pont ferré il y a un parapet de pierre où se tenaient immanquablement une brassée de commères à regarder passer le monde et tricoter de la menteuse.
Le parapet
le pont ferré
Elles ne manquaient jamais de s‘interroger sur les membres de la bande lorsque nous passions chercher aux H.L.M. des copines. «C’est à qui ce petit au maillot rouge ? » interrogeait la plus curieuse en parlant de moi. Une fraction de seconde et fusait la réponse : « Je crois que c’est un Navarre. – Un Navarre ? – Oui, d’Elise, la sœur d’Emilien. – Lequel, elle en a eu plusieurs. – Celui-là, c’est le dernier, le petitou. – Boudiou qu’il a grandi ! » Je franchis le pont. Les vieilles ne sont plus là à me regarder passer. Je reste assuré qu’elles m’auraient encore reconnu. Un air de famille qui ne trompe pas.
chemin du Verger
Je rode un temps près du pont et de la Lène avant de suivre le chemin du Verger dont il ne reste plus que le nom. Ici aussi les habitations ont gagnées sur la campagne. Mais il y a toujours cette petite tour au toit pointu à quatre pans, où les mioches dont j’étais, loin du tumulte du village d'alors, venaient faire exploser quelques pétards à mèche et cueillir des roseaux.
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