CinéCinéma Club 20h40
Il n'est pas dans mes habitudes de conseiller des programmes en dehors des chaînes de la TNT. Pourtant, il est des jours comme çà ou j'en suis à regretter de ne pas être abonné à des chaînes du Cable, surtout lorsque celles-ci programment des films de la qualité du dernier volet de la trilogie d'Axel Corti : Vienne pour mémoire : Welcome in Vienna (1986).
Il est même dommage qu'aucune chaînes publique ne diffuse ce triptyque autour de la judaïté autrichienne sous la seconde guerre mondiale et expose une histoire de l’émigration au XXème siècle. Cette trilogie comprend : Dieu vomit les tièdes (1982, Sante Fe 1986, et Vienne pour Mémoire (1986).
Welcome in Vienna est de loin le meilleur pan de la trilogie. Non pas uniquement pour les qualités plastiques qui font défauts aux précédents films, mais parce que tout ce qui constitue la saga cinématographique se trouve réuni. La déliquescence du spectacle, incarnée dans le personnage de l’actrice fille de nazie Claudia, rejoint la déception de l’idéal communiste, personnifier par le sergent Adler. Les ruines sur lesquelles s’ouvrent le film et dans lesquelles se développe le récit se font le théâtre d’une Europe moribonde à reconstruire. Dès lors, c’est le problème que soulève le film : Comment construire une Europe faite d’« émigrés de profession » comme se définit Freddy ? Comment refonder une société où Dieu encore répond absent (c’est ce que rappelle le renouveau des contre-plongées abyssales) ? L’errance finale sur laquel termine le film et la trilogie projette des points de suspension que se refuse à compléter le film et sur lesquels notre époque continue à écrire.
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