Comme beaucoup de fans de Procol Harum (il y en a, je vous jure), j'ai longtemps mal jugé A Whiter Shade of Pale, tout en ne pouvant m'empêcher de l'aimer - comme tout le monde. Ce tube mondial était la malédiction du groupe, son boulet en or massif et néanmoins boulet. Partout des publics monomaniaques obligeaient Brooker et sa bande à le jouer en rappel, etc. Maintenant si je croise quelqu'un qui ne connaît de Procol Harum que son premier single, je reste zen et me dis que ça n'est pas si mal. A Whiter Shade of Pale n'est pas un truc à part dans l'abondante production de ses auteurs. Il a juste décroché la timbale pour tout un tas de raisons, certaines objectives. L'orgue à la Bach en plus moite, la voix chaude un peu rugissante, ce lyrisme éperdu contenu dans les quatre minutes d'une pop-song.
François Gorin.
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