lundi 15 décembre 2008

Les couilles comme du pop corn !

Chouette ! Savez-vous que notre portable nous fait chauffer le cerveau de 2 à 3 degrés !!! Pas besoin d’acheter de bonnet pour cet hiver. Je peux sortir tête nue à condition de téléphoner. Cela est dû à la gamme de fréquence qu'ils utilisent :des micro-ondes très proches de celles de notre Four à micro-ondes ! ...
Mais la cage de Faraday de notre Four empêche les micro-ondes d'en sortir, alors que nous, en utilisant notre téléphone portable nous ne sommes pas protégés. Les micro-ondes de nos portables traversent presque tout en pénétrant profondément dans tous les milieux et nous permettent donc de communiquer jusqu'au relais le plus proche afin d'établir la communication. Et pour cela nous portons l'antenne émettrice à 1 cm du Cerveau ! Une étude a révélé que durant l'émission (la communication), notre cerveau voit sa température grimper de 2 à 3 degrés ! (revue Science et Vie n°949). Ce principe est identique à celui utilisé pour chauffer les aliments : la fréquence du four est de 2.5 GigaHertz, ce qui signifie que chaque seconde, l'onde inverse sa polarité 2.500.000.000 de fois!!! Essayez d'imaginer cette onde qui frappe nos cellules comme un marteau 2.5 Milliards de fois à chaque seconde et vous aurez une idée de ce qui se passe réellement au niveau cellulaire en téléphonant avec un portable ! (1.9 GigaHertz). Parmi les risques liés à l’utilisation de la technologie des ondes radio, deux sembleraient avoir une incidence directe sur notre cerveau. Les effets thermiques sont les plus palpables. En effet, l’utilisation continue d’un mobile pendant 20 minutes fait augmenter la température des tissus en contact de 1° Celsius (et plus au-delà de 20 minutes). C’est alors le cortex, la partie la plus sensible du cerveau se trouvant à proximité de l’oreille, qui absorbe cette fluctuation thermique. Second danger : l’émission par l’antenne d’ondes ultracourtes de très hautes fréquences émises au niveau de l’antenne qui sont absorbées pour moitié par la tête de l’utilisateur.
Bon, je comprends mieux maintenant pourquoi je suis très con. Mais aussi pourquoi je deviens un monstre.
A force de laisser vibrer mon téléphone dans la poche de mon pantalon, eh bien un jour, mon testicule droit a gonflé de façon inquiétante. J’ai pensé à un cancer de la couille. Mais peut-être étais-ce les micro-ondes de mon portable. En tout cas j’avais le sentiment honteux de transporter frauduleusement une cucurbitacée cachée dans mon pantalon. La couille en feu, je me faisais chauffer le cerveau. Mon médecin traitant étant en congés, j’investis à contrecœur la salle d’attente d'un remplaçant, seul praticien disponible dans un périmètre n'excédant pas cinq cents mètres de mon domicile.
Entre deux rhinites, un cas de grippe asiatique, quelques états fébriles et une succession d'arrêts de travail, un cancer de la couille droite un samedi à dix neuf heures, ça vous a une autre gueule. Je n’avais pas le sentiment de voler la Sécu.
Après les présentations d’usage, il me fit mettre nu. Je m’allongeai, les yeux clos, la protubérance offerte. L’examen clinique tardait. J’ouvris les yeux. Nous étions dans la pénombre. J’oubliais ce pour quoi j’étais venu. J’eus peur. Dans l'obscurité, seule luisait une torche électrique que le docteur braquait sur mon membre, à la fois malade et déconfit. La destinée vous joue parfois de ces tours. Pour une banale auscultation vous finissiez dans un lupanar, à la merci d’un détraqué sexuel opérant sous couvert d’une identité médicale. Mon inquiétude empira. J’aurais voulu hurler, me débattre, le rouer de coups, mais ne pus me défendre, anéanti et sans force. Impuissant, je le laissai s’emparer du membre malade qu’il palpa, telle une ménagère un melon sur le marché de Cavaillon. Ses exclamations ne me disaient rien qui vaille. Il glissa la lampe sous le testicule. Ma couille malade devint une superbe boule à facettes et baigna la pièce dans l’ambiance feutrée d’un night club gay. Qu’on en finisse! Songeai-je, à bout de force dans l’attente de l’outrage. Je sentais son souffle tiède et sa respiration rauque. La bête était au plus près. J’étais à sa merci. D’une simple torsion du poignet, il pouvait me soumettre. Ma vie s'arrêtait là, dans la pénombre d’un cabinet médical. Oh! Je sais, elle n’avait jamais été bien brillante, mais était-ce une raison pour périr sous les assauts furieux d’un obsédé, à deux pas de chez moi, le ventre vide ? Et tout ça pour un putain de téléphone portable. L’aveuglante lumière inonda le cabinet. Le docteur m’enjoignit de m’habiller. - « L’hydrocèle », m’expliqua-t-il, professoral, la main droite enserrant son menton glabre, l’œil mi-clos, le gauche scrutant tapisserie et plafonnier d’un regard sartrien, « l’hydrocèle se déclarait essentiellement chez le sujet adolescent, ou consécutivement à un choc. Cette tumeur formée par un amas de sérosité dans le tissu cellulaire devait être opérée », ajouta-t-il en consignant ses ordonnances.
Avoir failli crever de soif et posséder des ressources naturelles insoupçonnées, voilà qui était intéressant. Je me faisais l’effet d’un petit saint Bernard avec toute cette flotte dans la couille. En cherchant bien, je pourrais découvrir un gisement de pétrole dans mon testicule gauche, juste de quoi palier les fins de mois difficiles.
- « Vous pensez que c’est la faute aux ondes de mon téléphone portable ? » Dans un état semi-comateux, je perçus seulement qu'il fixait la date de l’intervention, établissant parallèlement des comparaisons cliniques sur des cas similaires ayant entraîné des complications. On allait me castrer. Sagem pas.
Quelques jours après l'opération, une inflammation apparut. Je n’avais plus d’eau dans le Cumulus, et les résistances chauffaient. Je ne serais donc jamais riche, contribuait allègrement au réchauffement climatique et allait finir immoler par le feu pour servir la science. On est vraiment bien peut de chose.
Vous avez vu la gueule des grains de maïs ? Imaginez votre cerveau et vos couilles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ton four a micro ondes est sécurisé si il est archi neuf. A Paris les équipes qui viennent faire les relevés relatifs aux antennes relais trouvent des taux d'émissions plus élévés en provenance des fours que des antennes ! Il a quel âge ton four ?