Morlan Davidson, dans son petit historique des Variations Goldberg, considère comme « l’un des plus célèbres de tous les enregistrements des Variations Goldberg, et même de tout l'œuvre pour piano de Bach, (…) celui des débuts de Glenn Gould en 1955. La virtuosité technique y est tout simplement stupéfiante. Les admirateurs de Gould hésitent quant à savoir si son enregistrement de 1955 est meilleur que sa reprise plus rigoureuse de l'œuvre, enregistrée en 1981, peu avant sa mort. De nombreux critiques préfèrent l'enregistrement de 1955 pour sa seule virtuosité technique, alors que l'enregistrement de 1981 est généralement considéré comme plus mûr et coloré. Fort heureusement pour les admirateurs de Glenn Gould, l'enregistrement de 1981 fut filmé.
Gould avait autorisé le metteur en scène français Bruno Monsaingeon à réaliser une vidéo des séances d'enregistrement des Variations Goldberg. Ce métrage brut est exceptionnel et nous permet de voir de quelle manière Gould travaillait dans un studio d'enregistrement. Nous le voyons également développer une certaine conception de l'œuvre, faire des observations critiques au sujet des prises de son et transformer ses idées pour en tirer une interprétation cohérente. Il est fascinant de voir Gould jouer dans un état proche de la transe, véritable médium entre l'esprit et la musique. Un Glenn Gould en pleine création.
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