Vanessa Winship privilégie le portrait posé à la chambre, souvent individuel, toujours de face et de préférence en pied. Elle n'est pas pour autant ce qu'on a coutume d'appeler une portraitiste. Convaincue que la photographie « est peut-être la représentation la plus fidèle de la mémoire », elle n'utilise le portrait que pour construire, au fil de ses séjours et déplacements aux confins des terres d'Europe et d'Asie, une œuvre habitée par les notions de temps, de territoire et d'identité et plus encore, par la toute relativité de ces notions.
Aujourd'hui présentées pour la première fois par la Galerie VU', les séries Sweet Nothings (2007), Georgia (2009) et Latvia (2009) nous font découvrir de jeunes écolières en uniformes avec collerettes en dentelle, les invités de mariages géorgiens, de jeunes et fluets judokas, quelques boxeurs ou bien encore des adolescents d'une petite communauté lettone, à la frontière russe. Les visages sont souvent graves, les silhouettes minces, les regards frontaux, intimidés mais fiers.
galerie VU, Paris jusqu'au 19 mars
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