« Le petit garagiste est avant tout un voyage au coin de la rue, une découverte à domicile. La première fois que j’ai découvert le garage en bas de chez moi, je me suis littéralement fait transporter dans un univers. Je suis sensible à l’ambiance que peut dégager un espace quel qu’il soit, et ici, l’atmosphère que j’ai entrevue m’a tout de suite captivée ; à la fois dense et lumineuse, chaude et humide. Une unité à part entière. » Après cette première rencontre, Guillaume Martial sillonne à bicyclette les quartiers alentours de l’Ecusson (centre-ville de Montpellier) à la recherche de ces petits garagistes. Il y rencontrera ainsi mécaniciens, électriciens automobiles, peintres en carrosserie, selliers, réparateurs de radiateurs automobiles, spécialistes en voitures de collection… une vingtaine d’ateliers lui ouvre leur porte. L’architecture atypique de ces ateliers allie souvent plusieurs matières (pierre, bois, métal, verre, plastique). Chaque atelier dégage une atmosphère particulière. Les murs portent l’empreinte des hommes qui se sont approprié ces espaces de travail, quelquefois depuis plusieurs générations. « Je trouvais ces lieux emprunt d’une extrême beauté plastique, chargée d’histoire. J’aime les murs qui parlent, quand la matière s’exprime de façon authentique ».
Le petit garagiste, texte de Lilian Berthelot, photos deGuillaume Martial, Editions Singulières
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