Mitch Wayne et Kyle Hadley - le fils prodigue, alcoolique et instable d'un magnat du pétrole - sont amis depuis l'enfance. La sœur de Kyle, la nymphomane Marylee, est amoureuse de Mitch qui la considère comme une petite sœur. Kyle se sent constamment inférieur à Mitch, adoré et littéralement adopté par Hadley père. Mitch et Kyle tombent tous deux amoureux de Lucy - une publiciste -, qui épouse Kyle. Et là, tout s'enchaîne…
Avec Ecrit sur du vent, Douglas Sirk ne livre pas vraiment un mélodrame ‘flamboyant’ ni larmoyant, étiquette qu’on lui colle trop facilement, mais plutôt un drame violent, brutal et moderne. Certes, les passions amoureuses sont toujours là, au cœur d’un triangle amoureux, voire même d’un rectangle, et avec elles la magnifique photographie sirkienne. Il y a aussi la critique sociale (nuance, Sirk préfère parler de « conscience sociale », aux spectateurs d’émettrent leur critique) ; ici, le réalisateur dépeint la décadence d’une bourgeoisie agonisante. Le ‘self made man’, vieil homme qui a fondé de ses mains un empire du pétrole, a engendré deux enfants sans repères, presque dégénérés, alcoolique pour le fils (Kyle, joué par Robert Stack), folle à lier pour la fille (Marylee, jouée par Dorothy Malone). A ce duo s’oppose celui du gentil garçon, fils de chasseur, sorte d’homme à tout faire de la famille, interprété par Rock Hudson – un bloc de bonté et de sagesse – et de la secrétaire, parachutée dans ce manoir, mariée du jour au lendemain à Kyle Hadley. Ces deux adultes s’opposent donc aux frères et sœurs Hadley, qui ne sont jamais sortis de l’enfance – Marylee rêve au bord de la rivière de son enfance, Kyle espère y retourner dans son dernier souffle.
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