Susie Napper et Margaret Little ont décidé de croiser l'archet pendant plus de 3 ans, affinant au fur et à mesure leur lecture émouvante et mélancolique des 67 Concerts à deux violes esgales de monsieur de Sainte-Colombe, plus connu du grand public depuis le film d’Alain Corneau « Tous les matins du monde ».
Cette intégrale des Concerts à deux violes esgales en quatre double CD chez Atma, permet de réaliser la finesse du langage du compositeur, dont le style complexe et épuré a conservé toute sa force et sa douceur, émouvant par sa discrétion, son agilité, sa cohérence. Et il n'est de meilleur guide en ces terres que les Voix Humaines, dont l'approche sans prétention, d'une impeccable maîtrise, sait tout au long se faire oublier au point que l'on ne retiendra au terme de cette longue écoute que le nom de Jean de Sainte-Colombe et non celui de ses talentueuses gambistes. Et pourtant, le velouté rêveur et enveloppant des archets de Susie Napper et de Margaret Little n'aura pas été pour peu dans la réappréciation d'un compositeur dont le nom demeure auréolé de mystère, et accolé au visage de Jean-Pierre Marielle, tout de noir vêtu.
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