Figée de froid au sortir de la nuit, l’année s’est levée sur un monde magique et merveilleux.
Comme pour conjurer le mauvais sort, les esprits chagrins fermèrent en hâte portes et fenêtres et ravivèrent une flambée de bois mort. Rien n’y fit. Ce matin-là on n’y voyait goutte. De spectrales frondaisons se dessinaient dans l’opacité du jour. Essuyant le carreau, je discernais quelques mésanges à la recherche de pitance dans les mangeoires du jardin. J’allais au bûcher chercher de quoi nourrir l’âtre. J’humais l’air de ses mille senteurs glacées autant enivrantes que indéfinissables.
Après un copieux petit déjeuner, déchirant de mon corps l’enveloppante brume je m’y suis enfoncé comme dans un rêve d’enfant. Devant-moi le chemin s’ouvrait tardivement sur une féerie énigmatique d’ombres hiératiques. A l’enchantement des yeux fouillant tout ce mystère s’ajoutait celui d’entendre le gai clapotis des ruisseaux et cascades ou le murmure plaintifs des ruisselets dans les blanches prairies. Mon esprit fatigué aspirait à une profonde détente et en marchant dans ces blanches solitudes, j’y ai enfin trouvé le repos.
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