mercredi 1 février 2012

Une pâle figure de Philip Kerr



                 Le deuxième volet de cette trilogie berlinoise en 1938, toujours à Berlin. Hitler n'a fait qu'augmenter son pouvoir. Il règne sur l'Allemagne et en est maintenant à étendre son hégémonie au dehors de ses frontières. Au moment où se passe cette histoire, il louche sur les Sudètes, puis les envahit.
Nous retrouvons le détective Bernard Gunther, découvert dans «L'été de cristal». Pour commencer, il est engagé par une femme riche qui subit les pressions d'un maître chanteur qui dispose de documents permettant de faire envoyer son fils en camp de concentration avec un triangle rose.  Il se retrouve dans le même temps employé de force par le général Heydrich et le Reichskriminaldirektor Arthur Nebe.  I
l est donc nommé commissaire pour découvrir l'assassin en série qui perpétue des meurtres apparemment rituels sur de jeunes vierges aryennes.
Tout comme pour le premier volet de la trilogie, l'époque est un personnage à part entière de ce récit.
Gunther a évolué depuis «La nuit de cristal». Il est devenu plus carré, plus brutal. Il semble bien représenter la mentalité de l'Allemand non nazi en train d'essayer de survivre dans son pays à cette époque là. Il fréquente ici, dangereusement, des personnages que l'histoire enregistrera comme tristement célèbres et cela ajoute de l'intérêt au récit sans que la part d'imaginaire en soit encombrée. D'autant que la réalité, avec ses hommes de pouvoir «fondus» d'occultisme, n'avait pas tant que cela besoin d'être aidée.

   Un excellent deuxième volet, qui justifie tout à fait la poursuite de cette «trilogie berlinoise».

Aucun commentaire: