mercredi 13 avril 2011

Calvin Russell Hommage

Une silhouette de desperado rebelle aux ongles noircis parcourant les routes poussiéreuses des Etats-Unis, sa guitare et ses nombreux tatouages pour seule compagnie. Un homme revenu de tout, chez qui la moindre phrase bateau devient une leçon de vie définitive, d'une profondeur insondable.
Calvin, le bluesman texan, c'était avant tout une gueule. Un long corps décharné grêlé de dessins, un visage émacié et creusé par les abus. Et des yeux verts d'une profondeur immense. Un corps portant les stigmates d'un passé houleux et une voix rauque pestant volontiers contre les Républicains, Georges Bush et la police.
Il est né un soir d'Halloween, en 1948, et devient guitariste des Cavemen à 13 ans. Adolescent, de petits vols l'envoient directement en prison. Son compagnon de cellule est un septuagénaire, condamné à la détention à vie pour sept petits larcins. «Là-bas, au Texas, ils considèrent que tu n'as que sept chances. Sept erreurs, et ta vie est finie», racontait-il en 2008. À Sam, mort derrière les barreaux il y a quelques années, il dédiera un album et un morceau.

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