vendredi 16 avril 2010

Beau comme un Malevitch

Malevitch : Carré blanc sur fond blanc (1918)
Ah le Double blanc des Beatles. 50 ans après, une pochette belle comme une œuvre de Malevitch qui se bonifie avec le temps en virant blanc cassé. Pire. A force d’une écoute assidue la circonférence des disques se dessine sur la pochette comme le christ sur le saint suaire à Milan. J’ai même cru y voir le visage des quatre gars de Liverpool. C’est vous dire à quel point d’adulation mystique j’étais.
The Beatles, double blanc (1968)
Exploré en long et en large depuis Revolver jusqu'à Magical Mystery Tour, le psychédélisme laisse place à un retour vers le rock 'n' roll, des arrangements plus simples et des textes moins philosophiques. Les guitares acoustiques sont ainsi souvent préférées aux sonorités complexes de Sgt. Pepper, puisque c'est sur cet instrument qu'ont été écrites la plupart des chansons, durant le séjour du groupe au nord de l'Inde, à Rishikesh dans l'ashram du Maharishi Mahesh Yogi.
Paul McCartney s'affiche en brillant touche à tout, abordant une large palette de genres musicaux, George Harrison affirme ses talents d'auteur-compositeur, tandis que John Lennon va de plus en plus loin dans l'introspection, fait parfois dans la dérision, se montre aussi iconoclaste ou mordant, et surtout, chante son amour pour sa nouvelle âme sœur, Yoko Ono.
Malgré de nombreuses difficultés, dues à une mésentente croissante au sein du groupe durant sa réalisation, la formule de cet album double fonctionne, puisque le succès du disque est colossal.
L’été 1969 fut chaud dans une grange aménagée à Servian dans l’Hérault, à écouter, danser et draguer sur ce double blanc à déguste, bien entendu, sans modération.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est un Antrios ? :-)