De Jean-Francois Richet, je ne connaissais que l’excellent film engagé « Etat des Lieux » tourné en 1994 avec un budget dérisoire.
Pierre, ouvrier et communiste qui cite Marx et Lénine et dont la chambre est décorée d'affiches soviétiques, est licencié pour avoir frappé son contremaître. Il part chez ses parents le temps d'un déjeuner, puis pour une promenade nocturne, au cours de laquelle il est agressé par deux fachos. Il cherche un nouvel emploi, errant sur sa moto, dans un univers de tours en béton, désertique et désespérant de la banlieue parisienne. le film procède par collage d'instantanés, de scènes quasi documentaires, filmées en dix jours, à l'arraché...souvent avec la police aux trousses! C'est cette rapidité qui donne au film son énergie, son côté brûlot anticapitaliste.
«Rien ne change sans la Révolution ! » était le slogan de ce film, occulté par le succès du film de Mathieu Kassovitz « La Haine » avec une certain Vincent Cassel.
Vinrent ensuite « Ma 6-T va crack-er », « de l’amour » et « Assaut sur le central 13 » où il fourbit ses armes à Hollywood dans ce remake d’un film de john Carpenter.
Bien lui en pris car ce fut une excellente surprise que la projection .de « L’instinct de mort » qui au-delà de la personnalité (réelle, rêvée ou idéalisée) de Mesrine, nous offre du cinoche pur digne du grand cinéma hollywodien, porté par un recours inspiré à la technique du split-screen qui connaîtra son heure de gloire via les films de Brian De Palma. Un film à la mise en scène musclée d’un Scorcese et à l’interprétation digne d’un De Niro. Un film brutal et sec, privilégiant par ses ellipses insolentes le rythme à la logique.Toutes ces « vignettes » combinées dévoilent les facettes d'un personnage que Vincent Cassel interprète avec une démesure digne des grands «cinglés » de jadis.
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