mardi 16 juillet 2019

1969 l'année de mes 16 ans (10) : Pink Floyd : Ummagumma








    Une connaissance au lycée George Elie, un sérieux allumé du bulbe, avait toujours en sa possession une flopée d'objets plus ou moins illicites comme par exemples des insignes et accessoires vestimentaires nazis, des ouvrages soit disant secrets ou pornos, plus pornos que secrets d'ailleurs et une collection de vinyles hors pair. Moins intéressés par les waffens SS, j'en avais une à la maison, et les aventures de Gretchen, les copains et moi même glanions des informations sur les nouveautés musicales importés directement de Carnaby Street ou Portobelo par ce gosse de riche.

    Nous y trouvions notre compte comme par exemple lorsqu'il nous fit découvrir Ummagumma des Pink Floyd. Il affirma devant un auditoire médusé qu'Astronomy domine et A Saucerful of secrets avaient été captés lors du concert donné par Pink Floyd le 27 avril au Mothers Club de Birmingham, concert auquel il avait assisté. Il était à deux doigts de nous baratiner qu'il avait tisé une mousse avec Syd Barrett et fumé un joint avec Nick Mason. Mon frère m'avait bien eu des places pour allez voir Les Charlots à l'Olympia avec Goergette Plana en première partie et je ne m'en avait pas fait un fromage. Et bien lui, si avec sa bande de flamants roses. Et ces volatiles n'en était pas à leur premier coup d'essai dans la mare. Ummagumma était leur quatrième album après The Piper at the Gates of Dawn, A Saucerful of Secrets et More. Que du bon qui n'a pas tardé à venir grossir ma discothèque lorsque ces albums sont arrivés au marché Edouard vaillant.
 Cependant, je dois avouer que l'audition d'Ummagumma sans les cigarettes qui font rire et sur un électrophone à la membrane vacillante (un TENAZ gris car mes parents manquaient de moyen), n'était guère une chose aisé d'un point de vue acoustique,  tandis que ma vieille passait et repassait l’aspirateur Tornado dans un vacarme assourdissant, juste avant que je l’entende gueuler derrière la lourde de ma chambre : « Va me chercher une demi de beurre chez Ginette. T’en profiteras pour rapporter le panier de pinard à la mère Dallissier qu’attend après pour vaincre sa déprime.» Dix litrons de Vin des Rochers à se traîner pour deux balles la course et retrouver le bras de l’électrophone en bout de course avec un troupeau de moutons sous le saphir.

    Alors fin 1972 lorsque je suis rentré de mes pérégrinations à travers les mers du monde, doté d'un chaine haute fidélité de marque Pionner cette dernière à épaté plus d'un de mes potes lorsque ma mère était absente et le Tornado hors service.




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