Je dois avouer avoir été
conquis par l'interprétation de Philippe Caubère dans Molière, le film d'Ariane Mnouchkine en 1978. Quel régal ensuite de le voir
sur scène jouer Dom Juan, façon commedia dell'art, dans le décor même d'un petit théâtre créé spécialement pour le film.
En 1981 il présente "La
danse du Diable" au théâtre Édouard VII. Ce sera le premier volet du monumental "Roman d'un acteur". Suivront les six épisodes de "l'Age d'or" et les cinq
de "La Belgique" qui narre avec excès et drôlerie les aventures et
mésaventures amoureuses et théâtrales de Ferdinand Faure de
l'entrée au Théâtre du Soleil dirigé par Ariane, jusqu'à l'échec
de Lorenzacio au Palais des Papes.
Il est réducteur de résumé ainsi plus de trente heures de spectacle si on n'évoque pas la qualité exceptionnelle de ce spectacle polyphonique où Philippe Caubère déploie une énergie et un jeu d'acteur époustouflant.
Il est réducteur de résumé ainsi plus de trente heures de spectacle si on n'évoque pas la qualité exceptionnelle de ce spectacle polyphonique où Philippe Caubère déploie une énergie et un jeu d'acteur époustouflant.
L'auteur Caubère ne renie pas les influences de Proust et de Céline, ni celles de la commedia dell'art et de Fellini : l'ampleur de l'œuvre, le monde qu'elle met en scène (les années 1950 à 70), la multitude de personnages peuvent donner le vertige, surtout lorsqu'on songe qu'après avoir créé les spectacles au fur et à mesure, de 1981 à 1993, il les a ensuite joués en même temps au rythme d'un par jour. Cela suppose de posséder, outre les déplacements, les effets de mise en scène et les voix et attitudes de tous les personnages, près de 36 heures de texte en mémoire. Mais Le Roman d'un acteur est plus qu'un simple marathon théâtral. Le ton de ses spectacles oscille, dit-il, "entre Tintin et la Recherche du temps perdu". et passe du comique burlesque au pathétique.
Trente ans plus
tard, il reprend le Romand d'un acteur avec le premier épisode de
cette saga : «La Danse du Diable."
"On
y retrouvera intacts les rêves de la vieillesse et les regrets de la
jeunesse et à celui bien bien cousu de la vie: de Gaulle et Johnny
Ouliday, Claudine et madame Colomer, Sartre et les gonzes de
l’Estaque… Et les pataugas, et les ouflaquettes, et le théâtre,
putain d’Adèle, portés à bout de bras, de nerfs et de forces par
un acteur qui, là où certains en feraient des caisses, n’en fait
jamais trop mais en fait toujours plus."
A voir aussi :
Chroniques de La Danse du Diable 1
chroniques de La Danse du Diable 2
chroniques de La Danse du Diable 3
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