jeudi 25 septembre 2014

Dick Annegarn : Sacré Géranium (1974)



En 1974 j'entrais dans une nouvelle vie, entouré de nouvelles relations et d'influences. C'est au contatc quasi permanent de Maxime Leforestier que j'ai découvert le premier album de Dick Annegarn. Baroudeur solitaire et inclassable, Dick Annegarn fait partie de ces personnalités qui font l’unanimité sans jamais s’être intégrées à la moindre scène, à la moindre coterie. Souvent drôle et sombre à la fois, son univers unique s’apparente à une rencontre entre des traditions poétiques qui ne s'attendaient guère à être présentées.Né aux Pays Bas, il passe la majeure partie de son enfance à Bruxelles, où il tombe amoureux de la langue française. Dès ses premières chansons, il préfère l’employer, au détriment de sa langue maternelle et de l’Anglais, dans lequel s’expriment pourtant ses musiciens favoris. Dick Annegarn est en effet un « fou du folk », convaincu, qui a appris la guitare tout seul, en écoutant Woody Guthrie ou Big Bill Bronzy. Abandonnant ses études d’agronomie, il émigre vers la France aux débuts des années 70. Après une expérience en communauté hippie, Il parvient rapidement à se faire connaître, mais est vite écœuré par le snobisme et la superficialité des milieux culturels parisiens. Il manque de tout abandonner. 
Son premier album, « Sacré Géranium » sort en 1973. Annegarn s’y révèle un virtuose de la guitare et du verbe, variant les registres à l’envi. La ballade écolo-folk « Sacré Géranium » côtoie l’introspection orientale de « La Transformation » ou la comptine dadaïste « Ubu », en hommage à Alfred Jarry. Quant à « Bruxelles », ballade recueillie pour piano et violons, est peut-être une des plus belles pour célébrer la beauté de cette capitale du Nord. Toutes ces chansons (et « Bébé Eléphant »… et « Volets Fermés »… et « L’Institutrice »…) comptent parmi les plus universelles qu’il écrira au cours de sa carrière. Un ami à vie.


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