jeudi 31 juillet 2008
Hadrien & Camomille : On the road again !
mercredi 30 juillet 2008
mardi 29 juillet 2008
Freud, Zorro et moi
lundi 28 juillet 2008
Le bonjour d’Alfred
Ce qui saisit d'emblée à l’écoute d’Alfred Brendel, c'est un touché hors du commun. D’après différentes sources c'est à six ans que le futur virtuose commence le piano, par une leçon providentielle, qui consiste à lui apprendre comment donner le maximum de vigueur à ses doigts. Ses parents ne s'intéressant pas à la musique, il doit redoubler de volonté pour vivre sa passion. En 1943, il se rend en Autriche pour étudier au conservatoire, avant de suivre les cours de son grand maître Edwin Fischer à Lucerne. Il donne son premier concert à l'âge de 17 ans, mais c'est le prix qu'il décroche au concours Busoni qui va véritablement lancer sa carrière. Dès lors, il joue aux quatre coins du monde, seul ou accompagné d'orchestres prestigieux. Exigeant, il se met au service des oeuvres qu'il interprète, et revisite inlassablement un répertoire qui se restreint peu à peu aux chefs-d' oeuvre essentiels des grands compositeurs que sont Mozart, Haydn, Schubert et Beethoven, dans le but d'atteindre la perfection. Son acharnement au travail a souvent valu à Alfred Brendel d'être qualifié d'intellectuel ; pourtant, celui que l'on reconnaît facilement à ses grosses lunettes et à ses doigts bandés a aussi un grand sens de l'humour, n'est pas seulement un pianiste de talent. Il s'intéresse aussi à la peinture, l'architecture, et affectionne les objets kitsch. Il a dispensé des cours d'interprétation et publié des recueils de poésie ; l'un de ses poèmes a d'ailleurs été mis en musique par le compositeur Luciano Berio, qui l'a ensuite intégré à l'une de ses œuvres : 'Stanze'. Le pianiste tire sa révérence après 60 ans d'une carrière "sans faille". L'année de ses 77 ans, l'interprète a décidé de cesser son activité de concertiste lors d'un ultime concert à Vienne, annoncé le 18 décembre 2008. Pour ma part je n’ai de cesse d’écouter les sonates pour piano de Schubert notamment l’andantino de la sonate pour piano D. 959 pour la large palette émotionnelle qu’elle dégage. Schubert ; les trois dernières sonates pour piano ; Alfred Brendel chez Philips.
mercredi 23 juillet 2008
Elise, appelle la Police !
mardi 22 juillet 2008
Réponses Photo 197 spécial nu

Copyright J-M Francius
lundi 21 juillet 2008
dimanche 20 juillet 2008
Nouvelles des Zoreilles
Variations Goldberg
La chinoise
D'où vient que l'on trouve autant d'agrément à lire les livres du malheur ? Le fait est qu'on ne quitte pas les Mémoires de Zhu Xiao-Mei. Non que ce soit un chef-d'oeuvre, il s'en faut. Zhu est pianiste, pas écrivain. Mais cette lente descente dans les enfers du communisme chinois, plus ou moins volontaire par-dessus le marché, et cette remontée difficile à l'air libre - car on sait qu'elle s'en sortira - ont un irrésistible pouvoir d'attraction. Ces sentiments simples, par lesquels un destin tragique est déroulé comme un barbelé qui vous arracherait les mains à chaque centimètre, vous gagnent aussitôt. L'attachement à des êtres dont on ne sait rien, à des objets sans valeur, à des lieux qu'on n'a jamais vus : voilà qui semble suffire, quand la sincérité les transmet, plus que le talent et le métier. Zhu était une jeune étudiante au conservatoire, la Révolution culturelle s'y est mise, elle est allée dans les camps planter des choux, elle a fait venir un méchant piano, dont elle a changé les cordes cassées avec du vulgaire fil de fer; elle a soupçonné son père d'être un espion «à la solde de l'étranger», elle a trahi ses amis, elle a été trahie, elle a vu les bibliothèques se vider de leurs livres, les conservatoires de leurs instruments, de leurs professeurs et de leurs partitions; toutes choses mêlées dans une tête farcie de versets de la «pensée-Mao» (disait-on) et de sonates de Beethoven. Désarroi, errance, naïveté, confusion. Et puis la fuite vers l'Occident. Encore la confusion : richesse ou gaspillage ? Paresse ou liberté ? Indépendance ou individualisme ? Pauvre Amérique, pauvre Paris, pauvre Chine, pauvre Xiao-Mei. Les bons sont les méchants, et vice versa, comme dans un film de Welles. Et même il n'y a ni bons ni méchants. Reste Bach; que Zhu Xiao-Mei révère et qu'elle joue inlassablement. Ses chères «Variations Goldberg». Elle ne va pas y chercher midi à quatorze heures. Elle les joue simplement. Ni gaie ni triste, ni molle ni dure. Un peu entre les deux, sur un point qui hésite entre le digne et le banal. Il y a quelque chose de cassé derrière cette retenue, qui serait décevant venant d'un autre. Venant d'elle, on dit : il y a quelque chose de réparé.
L'américaine
La jeune Simone Dinnerstein n'a rien de commun avec Zhu, si ce n'est d'avoir gardé elle aussi un souvenir ému de son premier piano, ce qui n'est guère original. Elle a commencé en jouant de la musique ancienne à la flûte à bec, elle est de Brooklyn, elle a un site internet, des amis, un agent, un mari, un enfant. Elle a beaucoup écouté Glenn Gould, cela s'entend. «Je l'ai tant écouté dans Bach que j'ai eu le plus grand mal à m'en défaire.» Mais elle est intelligente : «J'ai compris que Bach était libre, et que plus je l'étais aussi, plus j'avais des chances d'être intéressante. >> Tombant sur un piano d'une qualité exceptionnelle, un vieux Steinway hambourgeois (1903) rescapé des bombardements de la dernière guerre sur l'Angleterre, un piano d'une douceur presque maternelle, elle l'épouse, si l'on peut dire : au concert, au disque, elle le quitte le moins possible. «Le piano que je joue m'influence beaucoup : l'instrument touche à tout ce que vous faites musicalement.» Son enregistrement des «Variations Goldberg» est d'une incroyable beauté, sans doute le meilleur depuis Gould, qui passait pourtant pour avoir fermé définitivement la porte de cette oeuvre. Ce qu'elle lui a pris, c'est sa liberté. Gould était solaire, elle est lunaire. Sa lenteur, dans certaines variations, par exemple, lui permet un toucher d'une délicatesse inouïe. Elle laisse passer des sentiments qui semblaient étrangers à cette musique, la plus abstraite du monde : la tristesse, la tendresse, et même la compassion. On dirait parfois qu'elle chante des berceuses... On ne le dirait pas : elle les chante vraiment. Arturo Benedetti Michelangeli transportait son piano partout avec lui, et aujourd'hui encore Krystian Zimerman substitue sa mécanique (clavier, marteaux...) à celle des instruments qu'il doit jouer. Il ne faut donc pas sous-évaluer, dans le charme qui opère dès les deux premiers sol de l'aria, posés comme des plumes, l'importance de ce piano martyr, de ce vieux frère affectueux qui semble incapable de la moindre méchanceté... (Mais encore faut-il savoir lui parler.) Le timbre du vieux Steinway entre pour beaucoup dans cette paix neigeuse qui donne toute leur lumière aux neuf canons de ces «Goldberg», qui, pour être d'une abstraction encore supérieure aux autres variations, sont ce que la pianiste réussit avec le plus de poésie. Longue vie à Simone Dinnerstein.
samedi 19 juillet 2008
Of Course !
Gribouille. Copyright Papou 2008
vendredi 18 juillet 2008
C'est beau une ville la nuit
jeudi 17 juillet 2008
Voix d'été en Creuse
mercredi 16 juillet 2008
Dix Euro
J’ai entendu dire que le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise, le CJD, créé en 1938, pour réhabiliter la fonction patronale et mettre l’économie au service de l’Homme a pour ambition de promouvoir des idées nouvelles afin de rendre l’entreprise à la fois plus compétitive et plus humaine. Parmi toute une série d’engagements il en est une qui a retenu toute mon attention : SUPPRIMER L’ARGENT LIQUIDE
« Les billets en circulation ont un cycle de vie très limité et une utilisation de plus en plus souvent frauduleuse qui permet le développement d’économies souterraines, parallèles ou occultes. Ils alimentent, entre autres exemples, le trafic de stupéfiants, le travail au noir ou la
corruption. En raison d’une traçabilité très faible, cet argent n’est pas soumis au contrôle qui
se porte sur les autres types de transactions financières existantes. Mais surtout, il échappe
aux prélèvements fiscaux et sociaux et constitue un manque à gagner considérable pour le
budget de l’État et le financement de la protection sociale. »
Il se trouve que je me trouve d’accord avec cette mesure surtout depuis que je me suis fait tirer mon porte-monnaie dans la poche arrière de mon sac à dos en allant au boulot l’autre matin. Je m’étais déjà fait refiler un faux billet de dix euro je ne sais plus trop comment et par qui (si je le savais je serais retourné lui claquer le beignet à l’autre empaffé, c’te blague !) J’en avais fait l’amère découverte chez ma boulangère en commandant une tradition tout en lui tendant l’unique billet en ma possession. D’un claquement sec du pouce et du majeur de la dextre elle testa l’authenticité monétaire avant de lancer : « C’est un faux!» Suffisamment fort pour que toute la queue l’entende. « Comment ça, un faux ! » Hurlais-je discrètement (ce qui est assez difficile) d’une voix de fausset absolument méconnaissable même par moi-même. « Oui, monsieur, un faux ! Avec un peu d’expérience, on ne s’en laisse plus conter (compter ?). On le flaire, on le reconnaît à cent mètres. Et là en l’occurrence, c’est un faux! » Tous les yeux portés sur ma nuque, je me suis vidé de mon sang, là d’un coup, tout le sang dans les pompes, j’avais les pieds gonflés. « Regardez là ! C’est clair et net ! » Un léger frémissement d’impatience dans la foule annonçait l’orage. J’ai fripé le billet de mes doigts fébriles avant de me m’enfuir avant qu’il ne pleuve. Ce soir là, rongé par la honte je n’ai pas mangé. Et puis manger sans pain n’est pas ce que je préfère.
Le lendemain, en sortant de mon petit Fleury, j’ai tenté de le fourguer contre quelques Millionnaires, Blackjack et autres jeux d’argent. Je suis reparti avec un pied au cul et les compliments non répertoriés dans le dictionnaire du Scrabble du patron du bar-tabac Le Voltigeur.
Au bord du canal j’ai détaillé l’objet du délit : il possédait bien sa bande iridescente et holographique, n’avait pas traces de bavures, ni d’appendice de papier supplémentaire, tous les pays d’Europe s’affichaient avec le petit pont. Bref ! Je ne lui trouvais rien à redire à ce foutue billet.
La tête compressée par l’effort je me suis vu refusé du paracétamol. Le pas poli m’a conseillé de me mettre le serment de Galien où je pense. Je me suis donc présenté aux Urgences afin de vaincre une céphalée sans aucun doute mortelle. Il y avait foule. Que des têtes à s’être fait refiler des faux billets. Question de patienter en attendant la mort j’essayais de déchiffrer quelques lignes des faux monnayeurs de Gide. « Eh ! Fiston, t’aurais pas un clope ou un peu de thune pour un gars d’la cloche ? Prostré sur ma chaise, je lui ai tendu mon billet. « T’es un seigneur, toi, m’a lancé le gars médusé et admiratif du geste ». J’étais content de ma B.A., rasséréné presque quand soudain le gars s’est mis à gueuler que mon talbin était faux ! Que je n’étais qu’un gros dégueulasse de sodomite ! J’eus beau le supplier de ne pas crier si fort surtout à cause du mal de crâne, il s’époumonait à m’en refiler la tuberculose sur mon cancer du cerveau et du cul qui allaient m’emporter fissa que ce serait vachement bien fait pour ma gueule ! Soyez bon avec les pauvres. Je me suis donc enfui une nouvelle fois poursuivies par les imprécations soulographiques du S.D.F. A Chaque voiture de police sirène hurlante j’appréhendais l’interpellation.
Place St Laurent épinglé par un quatuor roumain ou assimilé je me suis senti délesté du porte-monnaie et de mes dix euro. J’ai juste gueulé pour la forme trop content d’en être enfin débarrassé. Avec quelques heures de retard j’ai enfin pu aller au boulot la conscience tranquille. Le soir, le quatuor m’attendait place St Laurent avec des malabars enguirlandés de chaînes en or comme des arbres de Noël. J’ai cherché des yeux Kusturika et la caméra quand l’un d’eux m’a pris par l’oreille. Les passants accéléraient l’allure. Les flics se relaçaient les chaussures. Il m’a fourré le billet dans la bouche « Cépabien ce que toifaire à pauv’ fem’ qui travail honnêt ! Plus jamais, compris ? »
Ce sont pour ces raisons simples et évidentes que je suis partisan de la suppression de l’argent liquide. Le CJD sensible au bouleversement des habitudes et aux traumatismes que cela pourra provoquer, particulièrement pour les populations fragiles ou les personnes âgées, préconise dans un premier temps de ne garder que les pièces, en en créant de nouvelles de 10€ et 20€. Celles-ci seraient suffisamment volumineuses pour éviter qu’une somme significative soit déplacée en toute impunité. Des pièces grandes comme des cerceaux que nous pousserions avec une baguette. Il va me falloir investir dans un petit costume marin.
La crainte, formulée par certains, d’une surveillance excessive, liée à la traçabilité de ces
technologies, pourrait être aisément apaisée par l’utilisation de cartes prépayées et
anonymes de deux mètres sur trois que nous porterions comme les vitriers. Le CJD est bien conscient que l’entreprise est difficile et peut même sembler utopique. Ah bon ! Il demande, par exemple, que tous les citoyens soient « bancarisés » et, surtout, elle n’a de sens, à terme, que si elle est menée au niveau mondial. Mais les difficultés ne sont-elles pas à la mesure de l’enjeu? Il s’agit d’abord d’une mesure radicale pour lutter contre le fléau de la drogue et de la corruption qui alimentent nombre de guerres et d’injustices sur la planète. Il s’agit ensuite d’élargir l’assiette des prélèvements à tous ceux qui les doivent, ce qui permet d’imaginer en
contrepartie une réduction des déficits publics en même temps qu’une baisse des cotisations
et taxes pour les entreprises comme pour les particuliers.
En tout cas, moi, avaler un petit bout de papier, ça m’a couté dix euro.
Décidément on n’arrête pas le progrès. lundi 14 juillet 2008
Kashmir
dimanche 13 juillet 2008
Parigot, tête de veau !
Rosiane Copyright Papou 2008
Copyright Papou 2008
Copyright Papou 2008
jeudi 10 juillet 2008
Un violoncelle au paradis
mercredi 9 juillet 2008
Sauvons les Kangourous !
Le slip Kangourou a été inventé pour Napoléon qui mettait toujours la main à la poche. Guère épais d'origine il connu une production de masse en pilou lors de la campagne de Russie en 1812. Un modèle qui perdure encore pour ranger un livre de poche ou une livre de poireaux.
Eh oui, souvent décrié (ringard, slip de vieux, slibard, etc.) et pourtant porté par le plus grand nombre, il a été depuis des années le sous-vêtement le plus vendu en France et dans le monde, devant les boxers, caleçons et autres.
Serait-il avec les 35 heures en voie de disparition ? Sainte Ingrid 200 ans déjà !
Copyright Papou 2005



Recrudescence de la mortalité féline en Creuse. Les chiens inquiets.



















